Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


mercredi 29 juillet 2009

Jusqu'à toi, ou comment tomber amoureux d'une valise

Les premières notes de piano du titre Mouthwash de Kate Nash résonnent... mince, aurais-je oublié d'éteindre mon lecteur mp3? Suis-je bête! C'est le film qui commence! Puis soudainement, le son est baissé maladroitement et une voix marmonne dans sa barbe... je maudis quelques secondes l'ingé son... Puis l'histoire démarre.
Chloé est une grande solitaire rêveuse. Jack est un grand maladroit blasé. Jack part à Paris. Chloé revient de Bruxelles. Leurs valises se perdent et Chloé se retrouve avec la valise de Jack... et finit par tomber amoureuse du propriétaire de la valise, sans même le connaître.
L'idée de cette comédie romantique est à la base plutôt bonne. Mais le scénario patauge un peu. Bien plus de poésie aurait pu s'en dégager, mais au lieu de cela, pas mal de lenteurs s'installent. Les personnages principaux sont à deux doigts de vous agacer... moi qui normalement adore Justin Bartha (j'avoue, je ne résiste pas longtemps aux bruns aux yeux bleus)... Car ils sont tous les deux dans leur coquille, et leur histoire n'est du coup plus touchante mais quasi incompréhensible. Les deux se laissent beaucoup influencés par leur entourage, des seconds personnages aux personnalités presque plus fortes que celles des principaux.
Le premier long métrage de Jennifer Devoldere aurait pu bien mieux se détacher des clichés, mais a plongé dedans malgré tout. Une déception donc. En compensation, je m'écoute Mouthwash à la sortie... et en entier!

mardi 28 juillet 2009

Là-haut, ou comment s'envoler avec une poignée de ballons tout là-haut

Mais comment font-ils? Comment fait Pixar pour toujours nous envoyer dans des univers ultra-créatifs et en même temps tellement proches de ce dont on rêvait enfant. Comme si l'équipe cherchait seulement à se faire plaisir et faire plaisir à son public, avec une technique toujours plus pointue et des histoires toujours plus amusantes et créatives (une série de courts métrages de Pixar est d'ailleurs en ce moment offerte sur le canal 991 pour tous les heureux détenteurs d'une neufbox).
Car la technique est irréprochable, dans les détails et la fluidité des mouvements. Entre réalité et imaginaire, on flotte, dans chaque animation Pixar, au milieu d'un rêve éveillé de gamin. Mais tout en gardant un humour piquant et touchant. Et tout en gardant un juste équilibre entre rire, action et émotion.
Donc forcément, quand on a adoré l'idée qu'une petite fille puisse faire peur à des monstres, qu'un robot tombe amoureux d'une petite robote, ou encore qu'une famille à l'apparence tranquille et ordinaire cache une famille de super héros en arrêt de travail, forcément, on adhère à l'idée qu'un papi réalise son rêve d'enfant et s'envole dans sa maison pour atteindre l'Amérique du sud... là où il a toujours voulu aller avec sa chère, tendre et regrettée Ellie...
Si vous aimez Pixar, vous adorerez Là-haut. C'est encore une merveille animée que le studio vient de réaliser! J'ai encore en tête l'image des milliers de ballons qui s'échappent du toit de la maison de Carl et j'en ai encore les yeux qui pétillent! Et c'est là que Pixar montre encore une fois son talent et son inspiration sans failles. C'est qu'ils arrivent à nous éblouir non seulement par une jolie histoire (mention spéciale pour la rétrospective amoureuse de Carl et Ellie durant les premières minutes du film), mais aussi par des images et des couleurs incroyables. Déjà dans Monsters Inc., j'avais envie de passer ma main dans la fourrure de Sulley. Ici, on aimerait juste voler au milieu de ce bouquet de ballons, touches de couleurs posées dans le bleu du ciel.
Merci donc à Pixar pour nous avoir donné ce grand moment de rêve et de poésie, et de toujours nous faire voyager là-haut... tout là-haut...

samedi 25 juillet 2009

The Young Victoria, ou comment une petite princesse devient une grande reine

Connaissez-vous Jean-Marc Vallée? Mais si, Jean-Marc Vallée, ce Canadien génial qui a déjà réalisé le génial C.R.A.Z.Y. Génial car je suis une grande amatrice de rock, et que la bande son est comblée de morceaux cultes, et une grande amatrice du jeune Marc-André Grondin, découvert dans ce film. Et bien c'est ce même Jean-Marc Vallée qui a réalisé Victoria. Bon, d'accord, vous allez me dire "mais dans la bande annonce, on a déjà compris tout le film". Et bien oui et non.
Pourquoi oui? Oui parce qu'il n'y a aucune grande surprise, tout banalement parce qu'il s'agit ici de l'histoire, la vraie, l'histoire historique avec un grand H, et que forcément, on connaît déjà les grandes lignes. Soit ici comment Victoria accède au trône, et comment elle vit ses premières années en tant que Reine d'Angleterre. Le scénario raconte en surface la vie de Victoria et se concentre essentiellement sur son histoire d'amour avec Albert. Pas de grand étonnement donc.
Pourquoi non?
Non parce que la réalisation et le montage sont excellents et uniques pour un film d'époque. Il y a un côté très dynamique dans le montage qui donne une empreinte moderne à l'ensemble. Et le réalisateur a voulu rajouter une pointe d'humour et de dérision dans les sons et les personnages. Vous noterez entre autres la mouche qui est présente à chaque plan où Sir John Conroy apparaît, accentuée d'un 'bzzzzz' persistant. Enfin, le couple Emily Blunt - Rupert Friend apporte une touche de fraîcheur et un relief supplémentaire de modernité. Grâce à un jeu impeccable, où romantisme et sincérité se croisent et se mêlent et offrent un résultat touchant.

Un joli film donc qui risque de chatouiller les cordes sensibles des plus fleurs bleues d'entre vous.

vendredi 24 juillet 2009

Rio, ligne 174... destination finale

Inspiré d'un fait réel qui a marqué le Brésil en juin 2000, le film nous amène dans ce fameux bus 174, où un jeune prit en otage tous les passagers. Les personnages, le contexte et le décor sont peu à peu plantés jusqu'à cette fin dramatique.
Alessandro est volé à sa mère par le chef d'une favela, alors qu'il n'est qu'un bébé. Sandro est dévasté suite à la mort de sa mère, tuée dans son bar par des pilleurs. Plusieurs années passent. Les chemins des deux garçons se croisent, alors qu'ils vivent seuls à Rio, entre vagabondage et banditisme. D'après eux, "L'argent ça ne se gagne pas, ça se prend". Tous les deux sont surnommés 'Alé'... Arrive alors la mère d'Alessandro, qui cherche son Alé depuis plusieurs années... Tout se complique quand les 2 jeunes se brouillent et que l'un décide de prendre la place de l'autre...

Même si tous les acteurs du film sont des non-professionnels, réalisme et sincérité s'en dégagent... d'où un résultat poignant et d'une grande violence. Violence non seulement par les images, mais aussi par le contexte douloureux des personnages et les conditions de vie cruelles de ces gamins des rues, livrés à eux-même, et où la loi du chacun pour soi l'emporte. Le dénouement du film dans le bus est brutal, et la claque en est d'autant plus cinglante.
Un sujet dans la veine de la Cité de Dieu (écrit d'ailleurs par le même scénariste Braulio Mantovani) dur et prenant. Âmes fragiles s'abstenir.

lundi 20 juillet 2009

Harry Potter and the Half-Blood Prince, ou comment voir grandir une poignée de jeunes acteurs en 6 films

Fidèle lectrice de la saga Harry Potter écrite par JK Rowling, mais toute aussi infidèle à la série de films qui s'en sont inspirés, je me souviens avoir dévoré les premiers tomes mais freiné la lecture à partir du tome 6. Pour le côté beaucoup plus obscur de l'histoire et des personnages et pour la lenteur de la narration. Du coup, j'ai été un peu plus curieuse d'aller voir à l'écran le tome qui m'avait fait de la résistance à la lecture.
Bonne surprise! Adaptation de qualité! Même si l'état d'esprit du livre est un peu perdu en route, notamment comment Harry Potter l'adolescent gère mal son statut d'Elu, et comment il exprime ses émotions en agressivité, c'est au profit d'un très bon divertissement. Le film est certainement plus noir que les précédents, mais il reste tout de même léger face à la lourdeur des tourments d'Harry Potter que l'on subit dans le livre. Les images et les effets sont étonnants. Le résultat est efficace, car pour une spectatrice qui a déjà lu le tome 7, je me suis surprise à penser : "Vivement le prochain!!" Enfin... les prochains, vu que le tome 7 a été tourné en 2 films.
Bravo donc à David Yates et aux acteurs qui ont bien grandi depuis 2001. Et plutôt bien! On comprend d'ailleurs pourquoi Burberry a choisi la jolie Emma Watson comme nouvelle egerie...

The Reader… lire ou ne pas lire, telle est la question

J’attendais beaucoup de The Reader. Peut-être pour l’Oscar de Kate Winslet, peut-être pour la finesse du jeu de Ralph Fiennes, peut-être pour le Billy Elliot adoré déjà réalisé par Stephen Daldry… Mélangez toutes ces raisons et vous obtiendrez une spectatrice fébrile, dans l’attente du début de la séance, toute impatiente après sa semaine de vacances (toute ressemblance avec une personne existante ne saurait être que fortuite…).
Et bien figurez-vous que je suis drôlement mitigée par le résultat.

1965 : Michael Berg, 15 ans, rencontre Hanna, 35 ans. Une passion débute, entre école de la chair et école littéraire. Avant le plaisir, Hanna veut que Michael lui fasse la lecture. Il la perd soudainement de vue et la revoit 10 ans plus tard... Pendant un procès jugeant d'anciennes gardiennes d'un camp de concentration. Hanna est au banc des accusés...

Le jeu de Kate Winslet est certes épatant, mais on savait déjà qu’elle était très bonne actrice, grâce notamment à ses rôles dans Eternal Sunshine of a Spotless Mind ou surtout dans Les Noces Rebelles. Seulement, le côté tragico-dramatique du film frôle le mélo un peu naïf. Peut-être parce que le sujet est traité à travers les yeux de ce jeune garçon, face à son premier amour, sa première passion? Ou peut-être est-ce à cause de la distance et de la fierté du personnage d'Hanna? Ou à cause de sa culpabilité ou pas lors du génocide? Pourtant l'histoire est gravement touchante. Mais le réalisateur a choisi de ne pas prendre parti quant à la position délicate d'Hanna, ce qui nous laisse entre deux eaux face à un sujet sensible.

J'aurai donc préféré Stephen Daldry dans la danse plutôt que dans les bouquins... A voir ce que cela donnera avec les comics dans son prochain film, actuellement en développement.

jeudi 9 juillet 2009

Amorosa Soledad, ou comment court la maladie d'amour

Dans la famille des sorties ciné de la semaine, je choisis cette fois la jeune fille esseulée! Ou les pérégrinations et les élucubrations sentimentales de Soledad.
Le film commence alors que Soledad sort tout juste d'une rupture, un peu pleurnicharde, un peu pathétique, un peu effrayée, un peu perdue mais beaucoup touchante. Soledad a beaucoup de petits défauts mais qui la rendent toujours un peu plus attachante. Notamment, cette fâcheuse tendance hypocondriaque et médico-obsessionnelle. On pourrait presque la prendre pour un Woody Allen au féminin, toute pleine d'hésitations et de questionnements.

Inés Efron, fraîche actrice argentine, dégage une aura de fraîcheur et de légèreté. Accrochée à son téléphone comme une bouée, elle cherche à se dépêtrer de ce petit sentiment de solitude... même si, douce ironie, solitude elle s'appelle...
Un joli petit film qui se laisse regarder. Il manque un brin de matière au scénario à mon goût, mais on se laisse bercer en suivant la frêle silhouette de Soledad glisser d'un plan à l'autre.
A parler de solitude, voilà que c'est moi qui vous abandonne! Mais pas pour longtemps, juste une petite semaine. Rendez-vous donc le 20 juillet pour un article du tant attendu The Reader!

Public Enemies, ou comment Johnny Depp arrive à être sexy en pyjama de taulard, façon Dalton

Avant la critique, je voulais râler un brin contre UGC, qui bloque pendant 2 heures la carte illimitée une fois qu'un ticket est pris. Du coup si un gentil spectateur veut voir un 2nd film 1h30 après le 1er, et benh c'est foutu. Et le gentil spectateur va donc gaiement à la séance de minuit...
J'ai quand même réussi à voir Public Enemies! Ouf! Rien qu'en regardant le casting, je salive... Je ne parle pas seulement du trio Depp - Bale - Cotillard, mais du reste de la distribution, du plus grand au plus petit rôle: Billy Crudup, Stephen Dorff (un amour de jeunesse!), Rory Cochrane, John Ortiz, Stephen Graham... jusqu'à une brève apparition de la voix jazzy et suave de Diana Krall en chanteuse de salon!
Public Enemies nous entraîne dans un morceau de vie de John Dillinger, célèbre braqueur de banques, déclaré ennemi public n°1 dans les années 30. Une sorte de Mesrine des temps anciens, qui se jouait de la police, et qui était quasi devenu un héros populaire.
On retrouve la réalisation d'exception de Michael Mann, la caméra toujours dans le vif de l'action, toujours à deux doigts de frôler les pommettes des personnages. Les scènes de fusillade sont brutes de violence. Les visages sont durs. Mais ces éléments vous tiennent en hypertension tout le long du film. Une production impressionnante, un film de gangsters mettant à nouveau en scène le célèbre Dillinger, mais avec un style unique et épatant.
Sur ces beaux éloges, je vous laisse avec comme un air de 'Bye bye blackbird' dans la tête...

mercredi 8 juillet 2009

Girlfriend Experience, ou Chelsea's anatomy

A l'approche imminente d'une petite semaine de vacances, je tâche d'avoir mon cahier de sorties ciné à jour! La carte illimitée va donc chauffer en cette fin de semaine! Je vous avoue que quand j'ai appris qu'Inglorious Basterds sortait en plein pendant mes vacances d'août, là, forcément, ça m'a mise en rogne. Mais ne pensons pas aux choses fâcheuses, et concentrons-nous sur nos bobines.
Dans la famille des sorties de la semaine, je choisis la petite amie! Enfin... la fausse petite amie... bon, disons-le carrément, l'escort girl. Je suis allée mirer le dernier Steven Soderbegh (un chouchou, ça faisait longtemps) dans notre fameux Mk2 Hautefeuille. D'abord, je n'ai pas bien compris pourquoi Girlfriend Experience se jouait dans seulement 6 cinémas dans le tout Paris. Quand même! Pas possible de limiter la distribution des films de mes chouchous! Surtout quand le chouchou en question est le réalisateur du cultissime Traffic! Quoique c'est vrai que Soderbergh fait parfois dans l'expérimental. Et après le visionnage de Girlfriend Experience, j'ai compris pourquoi les 6 salles.
La caméra s'attarde beaucoup sur des floutés artistiques. Soderbergh joue avec la chronologie, comme il sait si bien le faire, et nous balance de flashbacks en prolepses. Entre film et documentaire, il nous balade dans les états d'âme et de sentiments de Chelsea, l'escort en question, même si elle n'a pas l'air d'en avoir beaucoup. Sasha Grey (si vous avez reconnu l'actrice, vous êtes trahis) garde un air détaché tout le long du film.
Un avis mitigé donc. Malgré tout, je continue à aimer cette façon qu'a le réalisateur de capter les lumières et les sourires. Sans rancune, prochain Soderbergh dès septembre pour se rattraper!

vendredi 3 juillet 2009

Le Hérisson, ou comment comprendre ce que ressent un poisson dans son bocal

L'élégance du Hérisson de Muriel Barbery m'avait conquise, tout comme beaucoup d'autres vu les quelques 5 prix remportés et le million d'exemplaires vendu. Même si j'avoue avoir préféré Une Gourmandise du même auteur (vivement recommandé, ou la recherche de la saveur ultime par un grand critique gastronomique sur son lit de mort... un livre à dévorer sans aucune modération!).
J'ai quand même été surprise en apprenant que les droits avaient été achetés pour une adaptation cinéma. Car le roman est essentiellement narratif et beaucoup basé sur la réflexion. Celle de Paloma, sur sa famille, son immeuble, les poissons dans leur bocal... tout ça du haut de ses 11 ans. Et celle de Renée, sur les habitants de l'immeuble dont elle est la concierge, sur la littérature, sur l'art, sur sa vie.
J'y vais quand même, un peu dubitative. Mais le visionnage devient une jolie surprise. Car de la narration on passe à de l'illustration. Alors que j'avais peur d'avoir à écouter 2 heures de voix off, les mots deviennent des dessins qui s'animent et des personnages touchants, par leurs regards et leurs attitudes. Sans tomber dans la caricature. Le ton reste simple et beaucoup de poésie se dégage du film.
Une jolie adaptation donc. Je vous recommande tout de même de lire le livre avant. Et vous verrez que les personnages que vous vous êtes imaginés ont comme un étrange air de ressemblance avec ceux du film...

Whatever works, ou Amours mystérieux à Manhattan

Alors que la plupart des sorties cette semaine jouent les rebelles et ont décidé de se projeter le 3 juillet, Whatever works, le film annuel de Woody Allen, a bien voulu se montrer dès le 1er juillet.
Le réalisateur nous avait habitués à deux styles :

- Le 100% pur Woody, où il s'auto-met en scène en personnage principal, de Annie Hall à Tout le monde dit I love you. Du pur classique qui avait tendance à s'essouffler dernièrement. J'avais d'ailleurs été un peu agacée par le manque de rythme de Scoop.

- Le détournement de Woody, où celui-ci ne se met pas en scène mais garde son humour acide et ses dialogues piquants. On retiendra notamment dans cette catégorie La Rose pourpre du Caire (un petit bijou de romantisme), Match Point, ou plus récemment Vicky Cristina Barcelona. Un style où Woody Allen ne cesse de trouver inspiration et matière à créer.

Cette fois, Woody Allen a décidé d'allier les deux genres et de faire du 100% pur Woody, mais sans jouer dedans... Il a même décidé de se substituer à l'écran par l'acteur Larry David. Ce dernier tente du coup de jouer à sa sauce le génie un peu narcissique, beaucoup névrosé, et le résultat est assez efficace. Larry David réussit en effet, avec plus de verve et moins d'hésitations à remplacer l'acteur-réalisateur.
La patte et la légèreté de Woody Allen sont toujours là, et les fans souriront à l'humour Allenien. Un chassé-croisé amoureux cocasse, même si j'y ai trouvé quelques longueurs et langueurs.
On attend le prochain film que le réalisateur tenait à développer dans notre douce capitale.
Même si Manhattan lui va si bien...