Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


mardi 31 mai 2011

The Hangover 2... "What happens in Bangkok stays in Bangkok!"

Voilà enfin la suite tant attendue de "The Hangover"! Même schéma que le premier: Phil, Stu, Alan et Doug se retrouvent pour célébrer le futur mariage de l'un d'entre eux. Cette fois, c'est Stu qui se marie, et en Thaïlande qui plus est. S'ensuit un enterrement de vie de garçon dont personne ne se souvient. Et évidemment une personne manque à l'appel. Sauf qu'ici il ne s'agit pas du marié mais du beau-frère du marié. La mission: essayer de reconstituer la soirée pour le retrouver.
Bon, avouons-le, la suite est moins bonne que l'original. Entre les deux volets, Todd Phillips avait réalisé "Date Limite", beaucoup plus lourd que la saga "The Hangover". Quelques craintes donc de ne pas retrouver le ton qui m'avait bien fait rire il y a deux ans. Mais j'ai très vite été rassurée : le film est truffé de gags et on retrouve la jolie complicité entre les personnages. Même construction, même comique de situation, tout cela dans un environnement un brin plus exotique mais où la suite des évènements reste tout aussi déjantée qu'à Vegas. Beaucoup moins de surprises tout de même. On se laisse plus porter par le scénario et on le vit beaucoup moins. Un brin déçue donc. Un bon moment quand même.

samedi 21 mai 2011

Midnight in Paris, ou le bal des anachronismes

Le pitch: Gil et Inez, un jeune couple américain, sont en voyage à Paris. Gil rêverait de rester y vivre car Paris l'inspire pour l’écriture de son bouquin. Inez ne rêve que de sa future maison à Malibu. Gil se met à déambuler seul le soir dans les rues de Paris. Il se retrouve alors plongé dans une autre époque: les années 20... Une époque où il aurait aimé vivre.
Les derniers films de Woody Allen m'ont un brin ennuyée. Toujours le même type de personnages, le même ton, aucune surprise. Mais je dois bien avouer que ce petit dernier m'a fait penser à "La Rose pourpre du Caire", un de mes Woody préférés. De la romance, de l'humour et un Paris filmé avec beaucoup d'amour. Évidemment le personnage de Gil, interprété par Owen Wilson, est toujours un de ces personnages peu confiants, incompris et un brin torturés.
Mais il n'en est pas pour autant gonflant. Au final, "Midnight in Paris" apparaît comme un film simple, léger. Loin d'être le film de l'année, il n'en est pas moins bien agréable. Et les amoureux de Paris vont aimer la façon dont Woody Allen a su capter la douce essence de notre belle capitale.

vendredi 20 mai 2011

La Conquête, ou les Guignols de Sarko

Quand j'ai su qu'un certain Xavier Durringer réalisait un film autour de notre cher président Nicolas Sarkozy, j'étais assez enthousiaste. Je m'attendais à un film mordant, pertinent et dénonciateur. Erreur. Trop naïve, je suis.
Le film retrace la vie de Sarkozy de 2002 à son élection présidentielle en 2007. Il s'intéresse d'ailleurs plus à sa vie privée que professionnelle. Le scénario victimise Nicolas Sarkozy, en appuyant sur le fait que le héros présidentiel a réussi à gagner une campagne en pleine crise conjugale. Tous les autres acteurs politiques sont, eux, caricaturés. De Villepin en prend particulièrement plein la tête. Au final, le film apparaît comme une vilaine parodie du monde politique, voire même comme une longue émission des "Guignols de l'info" en chair et en os. Une mention spéciale tout de même à Bernard Le Coq dans le rôle de Jacques Chirac, qui a réussi à bien doser imitation, comédie et crédibilité. Pour le reste, je ne donne aucun mérite au réalisateur.

lundi 16 mai 2011

The Tree of Life, ou une nouvelle bonne raison pour boycotter le festival de Cannes

J'avais un seul souhait pour me réconcilier avec le festival de Cannes: qu'Almodovar gagne enfin la Palme! Raté... je suis donc officiellement fâchée avec Cannes...
Le pitch du gagnant 2011 : on suit la vie de Jack, de sa naissance à sa mort. Ou plutôt de sa mort à sa naissance. Il grandit avec ses deux frères, et est élevé par une mère aimante et un père sévère.
Attention! Arnaque cannoise en vue. Sous ses airs de grande fresque familiale, le réalisateur invisible Terrence Malick nous plonge dans une réflexion psycho-religieuse. J'ai bien dû rester prostrée d'incompréhension pendant toute la première demi-heure du film. Du Big Bang aux premiers dinosaures, Terrence Malick a bien fait mumuse avec de jolies images de synthèse. Un complet hors-sujet. Le message? Je cherche encore. Quand "l'histoire" commence, j'avais déjà oublié que j'étais venue voir un film et non un documentaire scientifique. Le reste du film est très contemplatif, avec des plans dansant sur une musique omniprésente. En bref, un film très esthétique, avec quelques très belles images, mais qui devient vite ennuyeux. Trop d'onirisme tue l'onirisme.

samedi 14 mai 2011

L'Aigle de la 9e légion, ou le dernier Aigle d'Ecosse

Alors que ça s'agite sérieusement du côté de Cannes, j'essaie désespérément de tenir à jour mes séances ciné. L'oubli du renouvellement de mon abonnement à Première n'a pas vraiment facilité le schmilblick. Je suis donc allée un peu à l'aveuglette voir le nouveau film de Kevin McDonald, avec au casting Jamie Bell et Tahar Rahim.
Le pitch: l'Empire romain en 140 après J-C. Le père de Marcus Aquila faisait partie de la 9e légion, une légion disparue au nord de la Bretagne il y a plusieurs années. La rumeur court: l'Aigle d'Or que la 9e légion portait avec elle aurait été vu dans les terres du Nord, une région où personne ne s'aventure. Marcus décide alors de partir avec son esclave Esca à la recherche de l'Aigle et de rétablir ainsi l'honneur de son père.
Ce nouveau film du réalisateur du "Dernier Roi d'Ecosse" devrait plaire aux amateurs de péplum. Pas beaucoup de surprises, le film se résume à la quête du personnage de Marcus, interprété par Channing Tatum. Du muscle, de l'honneur et d'autres valeurs qui fleurent bon la testostérone sont venus remplir le scénario. Kevin McDonald a tout de même réussi à apporter une jolie esthétique au film, en donnant à l'image un aspect un brin vieilli. En bref, un film qui laisse peu de souvenirs.
J'ai quand même été bien contente de revoir la bouille méconnaissable de Tahar Rahim (oui oui, c'est bien lui sur la photo!), l’interprète du "Prophète". Hâte de le voir dans "Or Noir" de Jean-Jacques Annaud!

mercredi 4 mai 2011

Animal Kingdom, ou le livre de la jungle australienne

Attention! Arrêt vivement conseillé! Voilà un film pépite à aller voir!
Le pitch: Josh, 15 ans, vivant à Melbourne, vient de perdre sa mère, morte d'une overdose. Il se réfugie alors chez sa grand-mère, où vivent aussi ses oncles, une bande de criminels. Josh se retrouve alors embringué dans les affaires de ses oncles et va très vite devoir choisir son camp.
"Animal Kingdom" est un film dur, de ceux qui bouleversent. On suit Josh, un adolescent mêlé à des affaires criminelles à son insu et coincé entre sa famille pas très bien intentionnée, et des flics corrompus. On comprend vite le titre du film: "Animal Kingdom" raconte comment s'en tirer dans l'environnement criminel australien des années 80. Chacun pour soi. C'est la loi de la jungle. Josh comprend vite qu'il ne peut compter sur personne.
L'interprétation sobre et retenue de James Frecheville, dans le rôle de Josh, est brillante. Un film social sur la criminalité qui aurait pu avoir des airs de déjà-vu mais qui se détache remarquablement du lot. En bref, "Animal Kingdom" aura bien mérité le Grand Prix du Jury au dernier festival de Sundance. Bravo au réalisateur australien David Michôd!