Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


dimanche 25 juillet 2010

Inception, ou Cobb begins

Alors... par où commencer? Vous avez très certainement entendu parler d'Inception. Vous avez peut-être même dû subir une longue file d'attente avant de pouvoir voir le film. Vous avez aussi pu vous heurter à plusieurs séances complètes avant de pouvoir enfin acheter votre ticket. Car Inception est le phénomène de l'été, si ce n'est de l'année. Rares sont les films qui ont autant de succès dès la première semaine de sortie, notamment en plein mois de juillet, un des mois où Paris se transforme en désert saharien. Mais pourquoi autant de succès? Pour Leonardo? Pour Nolan, réalisateur de génie, qui a tout de même su faire revivre Batman avec les très réussis Batman Begins et The Dark Knight? Eh bien je pense que c'est avant tout pour le scénario, qui met Inception au rang de Matrix.
Le pitch: le métier de Cobb consiste à s'insinuer dans les rêves de personnes pour y découvrir des secrets enfouis au plus profond de leur esprit. Jusqu'à ce qu'un client lui demande d'implanter une idée dans l'esprit de quelqu'un via ses rêves: demander à un riche héritier de démanteler l'empire industriel de son défunt pater.
En échange, le mandat d'arrêt contre Cobb serait annulé, et Cobb pourrait rentrer au pays pour retrouver ses enfants, perdus de vue depuis trop longtemps. Cobb accepte et monte un long scénario pour réussir cette 'inception'. Il va cependant devoir affronter ses propres démons dans cette mission déjà bien assez complexe.
Attention, ce pitch est plus que sommaire. Quand je disais que le scénario était à la hauteur d'un Matrix, cela le rend tout aussi facile à résumer! Déjà, Christopher Nolan arrive à poser sa patte sombre, avec une lumière et une photographie uniques, que l'on avait déjà pu apprécier dans les derniers Batman. Le scénario est brillant de complexité, mais tellement bien fourni qu'il en reste convaincant. Quelques touches d'humour ont réussi à être casées dans ce labyrinthe scénaristique. Une réflexion sur la guerre entre conscient et subconscient vient pimenter ce suspense haletant. Le casting est intelligent et hétéroclite, mêlant jeunes acteurs prometteurs, dont Joseph Gordon-Levitt et Ellen Page,
et têtes d'affiche, dont Leonardo DiCaprio. Certaines scènes sont totalement époustouflantes. J'ai notamment été assez bluffée par la scène où Paris est mis sens dessus-dessous. En bref, oui, Inception est bien l'incontournable de l'été, à voir absolument, soit dans une de vos salles habituelles soit en Imax!

samedi 24 juillet 2010

Yo, también, ou pourquoi pas moi?

Daniel, 34 ans, est trisomique. Après des études de psycho-pédagogie, il obtient un job dans un centre social. Là-bas, il rencontre Laura. Une amitié forte se tisse entre eux. Jusqu'à ce que Daniel tombe amoureux d'elle. Un amour qui semble impossible pour l'entourage de Daniel.
Les réalisateurs du film, lvaro Pastor et Antonio Naharro, se sont en fait inspirés de la vie réelle de l'acteur principal, Pablo Pineda, qui interprète Daniel. Ce film espagnol réussit à être émouvant sans tomber dans le cliché pathos de l'amour impossible. Daniel, trisomique, est dans une situation un peu complexe, car mis à part son physique peu commun et la façon naïve et maladroite dont il montre ses sentiments, il est tout aussi intelligent qu'une personne 'normale', grâce notamment à l'éducation que sa mère lui a donnée. Lola Dueñas est touchante dans le rôle de Laura. Un peu perdue, elle multiplie les relations sans lendemain. En fin de compte, Laura et Daniel se comprennent et recherchent un peu la même chose, avec la même maladresse: aimer et être aimé. La mise en scène est assez simple et contemplatrice. On en sort un peu ému, beaucoup touché. Voilà une comédie romantique assez singulière, mais qui marque.

lundi 12 juillet 2010

Shrek 4 et Toy Story 3, ou comment bien animer son début d'été

En ce début d'été, voilà que l'on nous sert deux films d'animation. J'avoue que j'attends surtout avec impatience 'Despicable me' (en français: 'Moi, Moche et Méchant'), qui ne sort qu'en octobre... arg! Mais bon, faute de Minions et de 'fluffy unicorn', c'est parti pour les derniers volets de Shrek et de Toy Story.
D'un côté Shrek 4: notre ogre est maintenant père de famille. Cette nouvelle routine ne lui plaît pas trop et il aimerait drôlement revenir à son ancienne vie, celle où il terrorisait les villageois du coin. Jusqu'à ce que Tracassin lui offre justement la possibilité de revivre un petit morceau de cette ancienne vie. Une proposition pas vraiment innocente évidemment.
Ce 4e et dernier volet de Shrek est une petite déception. Jolies animations, quelques gags divertissants... mais malgré cela, l'ogrissime histoire a nettement perdu de son originalité et de cette patte brute et grinçante que les deux premiers volets avaient. Zéro surprise donc pour ce nouveau Shrek.
De l'autre côté, Toy Story 3: Andy file à l'université. Ses jouets, Woody, Buzz et les autres, se retrouvent alors délaissés, à deux doigts d'être jetés à la benne. Ils décident alors de mettre le cap sur Sunnyside, une crèche du quartier, pour pouvoir être réutilisés par de nouveaux gamins. Mais la vie là-bas est beaucoup moins rose qu'elle n'y paraît.
Drôle et surprenant, voilà
un véritable petit bijou d'animation! Rythmé, plein d'idées, réunissant un tas de nouveaux jouets qui vont certainement vous rappeler quelques souvenirs d'enfance. La fin réserve une petite séquence émotion où, oui, je l'avoue, j'ai versé ma petite larme. Une vraie bonne surprise! On n'en attendait pas moins de Pixar!
Et pour conclure, une page de marketing viral. J'ai nommé une vidéo qui tournait sur le net ces derniers mois autour de Toy Story 3: une pub pour le fameux ours "Lots-O". Un ours qui donne "lots of hugs, lots of love and lots of fun"! A vous de vérifier dans Toy Story 3 si ce morceau de pub n'est pas un brin mensonger...

mardi 6 juillet 2010

Millenium 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, ou la Saga Suédoise contre-attaque

Et voilà le retour de la saga suédoise à l'écran, un an après le premier volet. Même si j'avais été déçue du premier, j'ai décidé de jouer ma tricheuse jusqu'au bout et d'aller voir la suite à l'écran plutôt que de lire les bouquins. Il faut dire que tous mes amis lecteurs de Millenium m'ont plutôt mal vendu l'engin "le 1er tome est top, les deux suivants sont très moyens".
Dans ce chapitre,
Lisbeth Salander s'est enfuie à l'étranger pendant un an, pour se libérer de l'emprise de son tuteur qu'elle fait chanter. Pendant ce temps, le journaliste Mikael Blomkvist a engagé Dag Svensson pour enquêter et écrire un article sur une sombre histoire de trafic de femmes dans son magazine, "Millenium". Dag et son amie sont curieusement tués et des empreintes sur l'arme du crime impliquent Lisbeth dans le meurtre. Lisbeth, entre-temps rentrée en Suède, décide alors d'enquêter de son côté pour prouver son innocence.
Le scénario est plutôt bien mené même si la mise en scène du réalisateur Daniel Alfredson manque cruellement de créativité et de finesse, à l'image du 1er volet réalisé par Niels Arden Oplev. Les deux heures de visionnage finissent par se faire un peu longues, même si l'intrigue au départ est accrocheuse. Le jeu sobre et juste des acteurs permet à l'ensemble de ne pas s'en tirer trop mal. En bref, voilà un film à côté duquel on peut facilement passer. Que les fans se rassurent, le 3e volet sera porté à l'écran le 28 juillet prochain.

lundi 5 juillet 2010

Splice, ou la naissance d'une splice girl

Voilà un nom de film bien bizarre. Cela me fait d'ailleurs penser qu'après l'avoir vu, je ne sais même pas pourquoi Vincenzo Natali, le réalisateur de cet objet filmique, a appelé son film ainsi. Bien embêtant tout ça! Un coup d'œil sur Babelfish... Splice voudrait dire épissure... oui mais encore?? Eh bien une épissure, c'est tout bêtement une jonction, un raccord. Un peu comme ce que vont faire les 2 scientifiques du film, Clive et Elsa, avec des morceaux d'ADN, pour créer une bêbête mutante.
Ils le font à la base dans un but précis: créer une espèce hybride pouvant générer une protéine miracle, capable de soigner moult cancers et autres maladies incurables. Mais le couple s'attache à Dren, l'être qu'ils ont créé en secret, et la situation devient vite incontrôlable.
C'est vrai qu'au premier abord, je me suis dit "chouette, voilà du film bizarre comme j'aime", vu que Vincenzo Natali n'est autre que le réalisateur de l'extraordinairement effrayant 'Cube'. Le film démarre bien, suspense et effets spéciaux à l'appui. Mais le scénario part vite en sucette, et s'enfonce dans une ambiance franchement malsaine, autour du triangle pseudo amoureux que forment Clive, Elsa et Dren. Une réflexion assez dérangeante autour des valeurs génétiques. Un film biologiquement curieux, qui ne vaut pas les considérations géométriques de 'Cube'.