Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


samedi 26 décembre 2009

Rec 2... soyez sympas, rembobinez

Rien ne vaut un bon film d'épouvante entre soirée de Noël et réveillon! Enfin du moins c'est ce que je croyais. J'avais adoré Rec. Adoré dans le sens où le fait de gravir l'escalier de mon immeuble devenait soudain une mission effrayante après avoir vu le film. On dit souvent que les suites sont moins réussies que les originaux... cela se vérifie ici.
Le pitch: n'ayant plus aucune nouvelle des occupants de l'immeuble mis en quarantaine, une brigade d'intervention spéciale est envoyée par les autorités barcelonaises pour affronter la crise zombiesque.

Alors que le premier Rec était d'un sanguinolent suggéré, on tombe ici dans le sanguinolent dégoulinant, qui vire au X-Files à la fin. Une redite de Rec, où la simplicité du premier a été remplacée par du pseudo-Exorciste à certains moments, par beaucoup de caméra qui virevolte dans le noir à d'autres, et par des explications trop cliché pour conclure. Bref, on en sort entre mal de mer et perplexité. J'en suis à me demander si je vais vraiment aller voir Rec 3, vu qu'un 3e volet va être réalisé, où l'action va légèrement déborder de l'immeuble vers le centre de Barcelone... Un remake de 28 jours plus tard peut-être?

mercredi 23 décembre 2009

Le soliste... et la grâce fut!

Voilà un film qui s'est longtemps fait désirer. Censé être diffusé dans les salles l'été dernier, la sortie a été reportée à décembre. Je ne parlerai pas des "I love you Phillip Morris", "Shutter Island" et autres longs métrages qui se font attendre depuis maintenant plus de 3 mois. Un moyen de faire travailler ma patience (...ou plutôt mon impatience)!
Le soliste, c'est Nathaniel Ayers. Un sans-abri particulièrement doué au violon et fasciné par Beethoven. Un journaliste à la dérive du Los Angeles Times, Steve Lopez, le repère et décide d'écrire une chronique sur ce personnage assez mystérieux. Une amitié se crée ainsi peu à peu entre eux. Alors que Steve tente d'aider Nathaniel, c'est un peu Nathaniel qui va bouleverser l'existence de Steve.

Le réalisateur britannique Joe Wright nous avait habitués à des films d'amour d'époque. Après avoir réalisé Orgueil et préjugés et Reviens-moi, voilà qu'il nous présente une jolie histoire d'amitié à travers une histoire vraie, inspirée du livre "The Soloist: A Lost Dream, an Unlikely Friendship, and the Redemptive Power of Music" écrit par le journaliste Steve Lopez lui-même. Le scénario se perd légèrement, à la fois un peu maladroit et un peu brouillon. Mais les acteurs, Robert Downey Jr et Jamie Foxx, sont drôles et touchants, même s'ils en font parfois un peu trop. La photographie est particulièrement superbe. Je garde en mémoire le plan où la caméra s'élève dans les cieux de Los Angeles sur un air de Beethoven au violoncelle, particulièrement transportant. Joe Wright montre de façon crue les quartiers pauvres de Los Angeles, et cela aide à donner une patte authentique au film. En bref, une symphonie dramatique avec quelques bémols, mais qui garde un ton global assez mélodieux.

mardi 22 décembre 2009

Gamines... "ils divorcèrent et eurent beaucoup d'enfants"

Années 70: Sybille a 2 sœurs, Corinne et Georgette, une mère, Anna, mais pas de père. Enfin si, elle a un père, mais qu'elle n'a vu qu'en photo. La situation de mère célibataire d'Anna n'est pas forcément bien perçue par la famille italienne et l'entourage. Mais les 3 sœurs et leur mère restent soudées.
Gamines est une jolie comédie dramatique tirée du roman écrit par Sylvie Testud elle-même et réalisée par Eleonore Faucher. Le ton est du coup très personnel dans le jeu de l'actrice. Le résultat est touchant, ponctué de très jolis plans. La réalisatrice alterne élégamment souvenirs d'enfance et moments présents. Pas de grand final mélodramatique. Un scénario nostalgique assez classique qui ne restera sans doute pas gravé dans ma mémoire, mais le moment était agréable et bien développé. Un coup de cœur tout particulier pour les 3 fillettes qui jouent les 3 'gamines'.

lundi 21 décembre 2009

Avatar... "I'm the king of Pandora!"

James Cameron is back! Et pas discrètement s'il vous plaît! Il faut dire qu'à la sortie de Titanic, il avait explosé tous les budgets de réalisation: 200 millions US$! Sacré budget! Il faut avouer qu'à la sortie de Titanic, j'avais 14 ans, des posters d'Elijah Wood accrochés partout dans ma chambre, donc forcément le petit Leo qui crie "I'm the king of the world!", c'est loin de me déplaire. Et après la sortie de Titanic, on pouvait m'entendre, enfermée dans ma chambre, chanter à tue-tête "My heart will go on and on!". Voilà, ça c'est dit. Entre-temps, le budget de Titanic a été dépassé par Spider Man 3 et par Pirates des Caraïbes: Jusqu'au bout du monde. Voilà donc James qui revient, avec un nouveau record budgétaire: Avatar aurait coûté plus de 300 petits millions US$... hum... Une grosse production donc. Mais on comprend très vite les moyens déployés au visionnage.
Pandora, 2157, à des années-lumière de la Terre. De puissants groupes industriels y exploitent un minerai rarissime. Ces groupes financent une équipe de scientifiques pour créer des 'avatars' - un esprit d'humain lié à un corps de Na'vi, habitant de Pandora - destinés à infiltrer le peuple Na'vi. Jake Sully, ancien marine en fauteuil roulant, est le seul, ADN oblige, à pouvoir prendre l'avatar de son défunt frère. Il prend vite goût à ce nouveau corps et rencontre Neytiri, une Na'vi qui va beaucoup lui apprendre.
Attention! Ce film est un véritable bijou esthétique! Entre fantaisie et féérie, les couleurs fluorescentes, la faune, la flore, les paysages, tout n'est que magie picturale! Les Na'vis sont étonnamment bien réalisés, notamment grâce à la technologie de performance capture. La bande son nous maintient dans l'enchantement. Le scénario reste un schéma classique de science-fiction, où l'un des méchants, j'ai nommé le colonel Quaritch, est particulièrement sur-caricaturé et agaçant. Mais les images vont vite vous faire oublier l'univers un brin manichéen. Bref, le film de fin d'année à voir pour le plaisir des yeux. Je ne l'ai vu qu'en 2D, mais la 3D est d'autant plus surprenante, paraît-il.

jeudi 17 décembre 2009

Tetro... au nom du père et du fils

Bon, j'avoue que si je suis allée à l'avant-première de Tetro, ce n'est pas particulièrement pour le film mais plutôt pour la présence du réalisateur. Parce que, quand on est cinéphile, se retrouver face à l'unique, l'incomparable Francis Ford Coppola, réalisateur entre autres des Parrains, de Dracula, d'Apocalypse Now, et j'en passe, forcément, ça donne des frissons dans le dos! Et des bons! Je vais quand même vous parler du film, même si je garde en tête le bonhomme, debout juste en face de moi... brrrr!!
Bennie part à Buenos Aires pour retrouver son frère, Tetro, perdu de vue depuis près de 10 ans. En effet, ce dernier a coupé tout lien avec sa famille, traumatisé par un père despotique et imbu de lui-même. Bennie veut comprendre pourquoi son frère a tout quitté... chose que Tetro n'a pas du tout l'intention de révéler.
Malgré toute l'admiration que j'ai pour le grand Mr Coppola, j'avoue que j'avais quelques doutes avant la projection, vu comment son film précédent, L'Homme sans âge, m'avait peu conquise. Le réalisateur a admis que c'est grâce à sa fille Sofia qu'il avait réalisé des films aussi personnels dernièrement. Et aussi grâce aux succès qu'il a réalisés, lui permettant aujourd'hui d'autoproduire des films moins accessibles. Tetro est une surprise, construite de façon étrange et étonnante, mêlant histoire dramatique et dérision, réflexion sur les liens familiaux et satire des milieux artistiques. Un ton assez unique en son genre, qui peut perdre comme toucher. Le personnage de Tetro est superbement porté par Vincent Gallo, un acteur assez particulier qui m'a toujours fascinée par son regard et son charisme. Le scénario s'essouffle un peu juste avant la révélation finale, mais on se laisse porter par les jolis jeux de lumière et la superbe photographie du film. A noter que Tetro reste un des premiers scénarios écrits par le maître, soit il y a environ 35 ans, alors qu'il débutait sa carrière de cinéaste...

mercredi 16 décembre 2009

Culte: la violence au cinéma, pour vous, c'est quoi?

Récemment, après avoir entamé avec des amis le large sujet de discussion de la différence entre horreur, angoisse et violence au cinéma, je me posais cette question existentielle: quelles sont les scènes qui m'ont le plus remuée au cinéma en terme d'horreur, angoisse et violence au cinéma. Si ça ce n'est pas the question of the year!
Pour l'horreur, je ne saurai pas trop quoi dire, évitant souvent les giclées de sang au cinéma. Pour l'angoisse, il y a matière à se tâter entre plusieurs choix. Pour la violence par contre, j'ai une scène, une unique, qui me vient en tête de suite. Comme un pop-up intérieur. Selon moi, même si elle est d'une extrême violence à tous niveaux, pour l'acte, pour le symbole, pour l'ambiance générale, elle reste un incontournable. Je tenais donc à vous la faire partager. A voir si vous êtes d'accord avec moi ou si vous avez d'autres séquences marquantes en tête.

Le Dernier vol, ou comment se souvenir de toujours prendre un chameau avec soi avant de se perdre en plein désert

Forcément, on voit le couple Canet-Cotillard à l'écran, on se dit "ah! ça, ça va être du beau film d'amour bien émouvant!". Pour ce qui est de Karim Dridi derrière la caméra, je ne sais pas trop quoi en penser, n'étant pas du tout une experte du réalisateur. A voir donc...
Marie Vallières de Beaumont arrive au milieu du Sahara avec une seule idée en tête: trouver du renfort pour l'aider à partir dans le Ténéré et retrouver son amant, l'aviateur Lancaster, disparu depuis 5 jours. Le lieutenant Antoine Chauvet va l'aider dans ses recherches.
Voilà un film qui aurait pu être bien joliment construit mais qui finalement traîne en longueur. Moi, évidemment, je m'attendais à l'ambiance du Patient anglais. Au lieu de cela, les émotions restent plates, et l'ensemble sonne creux. Certes les 2 acteurs principaux sont touchants et la musique interprétée par le trio Jourban est très belle. Mais le film a des allures de faux. Le désert a l'air d'être un lieu de balade bien tranquille, où les personnages circulent toujours pareillement habillés (euh... dites... il ferait pas un peu chaud le jour et froid la nuit dans cet endroit-là?). Bref, un dernier vol qui ne mérite pas vraiment d'être pris.

lundi 14 décembre 2009

Max et les Maximonstres, ou comment entrer dans un conte de monstres

Quand Spike Jonze, réalisateur génial de Dans la peau de John Malkovich, décide d'adapter le livre pour enfants de Maurice Sendak publié en 1964, ça m'intéresse! Non seulement parce que le livre en question est connu pour son côté plus noir que féérique. Mais aussi parce que c'est Spike Jonze.
Max, petit garçon imaginatif et solitaire, se sent mal compris chez lui. Par sa mère. Par sa sœur.
Suite à une dispute avec sa mère, il s'enfuit de chez lui et se retrouve
dans un univers à part, peuplé de Maximonstres. Il devient le Roi de ce peuple animalier mais se rend vite compte que gérer une telle petite famille n'est pas si simple que cela en a l'air.
Les grosses bestioles en peluche sont assez touchantes et surprenantes. C'est là d'ailleurs tout l'intérêt du film, de voir comment l'équipe artistique a réussi à rendre vivante cette bande de gros costumes à poils. Pour l'histoire, le tout est un peu lent, étrange et assez simplet.
Un film un peu naïf, enfantin mais avec tout de même un côté assez sombre. A partager éventuellement pour une séance familiale pendant les vacances de Noël. En attendant, voici quelques images de ce que John Lasseter, the Mr Pixar, avait réalisé en 1983 à partir du livre de Maurice Sendak. Une tentative d'adaptation qui n'a finalement jamais abouti.

Le Beau-père, ou comment Sean McNamara a trouvé un nouveau prétexte pour inciser/remodeler

Encore une fois, j'ai voulu faire la découverte du siècle en allant voir un film qui n'a pas fait beaucoup parler de lui. Je suis donc allée voir Le Beau-père dans mon UGC Orient express, fameux cinéma perdu au fin fond des Halles, déjà mentionné dans un précédent article.
Le Beau-père, c'est quoi? C'est un pseudo thriller, ou l'histoire d'un serial killer qui s'incruste dans des familles décomposées pour pouvoir en zigouiller tous les membres dès qu'il en a marre.

Vous y reconnaîtrez entre autres, Dylan Walsh, l'acteur de Nip/Tuck, qui a décidé de lâcher ses bistouris pour les remplacer par un long couteau pointu. Le résultat aurait pu être intéressant, mais le scénario manque cruellement d'originalité et de rebondissements. La musique force la non-surprise en nous indiquant à l'avance chaque scène qui aurait pu éventuellement nous faire sursauter. Bref, rien de bien exceptionnel dans ce petit film, remake du Beau-Père réalisé en 1987 par Joseph Ruben. On préfère Nelson McCormick comme réalisateur de séries, vu les petits succès qu'il a déjà tournés, tels que quelques saisons de Nip/Tuck, Dr House, Cold Case, Prison Break, et j'en passe.

dimanche 13 décembre 2009

Persécution, ou qui persécute qui?

Daniel, interprété par Romain Duris, est suivi par un inconnu. Ce dernier affirme l'aimer intensément. Un harcèlement qui va très vite exaspérer Daniel. D'un autre côté, Daniel aime Sonia, une jeune femme qu'il voit peu mais avec qui il entretient une relation amoureuse depuis 3 ans. Il veut davantage la voir, l'aimer, parler avec elle, alors que leur relation était basée sur une grande autonomie de chacun. Un harcèlement inavoué en quelque sorte.
Voilà un nouveau film pour faire vriller vos méninges, un brin capillotracté, et pas le genre de films à aller voir lorsque l'on a la tête en vrac. Chaque personnage n'a pas trop l'air de savoir ce qu'il veut ou pas. Quitter ou rester? Faire des concessions ou pas? Avoir conscience de ce qu'il peut perdre ou gagner? Bref, un amas de questions dans un grand fouillis sentimental, où le mal-être est plus que perceptible mais que personne n'a l'air de vouloir résoudre. Le personnage de Daniel est assez détestable car manipulateur. Mais lui-même se fait harceler par cet inconnu fou. Une sorte de chaîne de persécution se crée
pour finalement se briser. Un film réalisé par Patrice Chéreau où les deux acteurs principaux sont brillants, l'image très belle, mais dont on sort un peu amer, et pas complètement indemne.

mercredi 9 décembre 2009

Mensch, ou comment apprendre à se coiffer, serrer sa cravate et regarder les gens dans les yeux

Bon, j'avoue que si je suis allée à l'avant-première de Mensch, c'est essentiellement pour dévorer des yeux Nicolas Cazalé... oui oui, j'avoue... Mais je me suis quand même retenue de l'enlever à la sortie de la séance! Et pourtant, je ne trouve pas que ce soit un acteur particulièrement brillant. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour le plaisir des yeux!
Mensch, c'est le terme Yiddish pour qualifier un homme intègre et honorable. C'est ce que le grand-père de Sam lui répète: "Sois un mensch". Mais Sam enchaîne les casses, et n'a pas la même notion de valeurs que son grand-père. Jusqu'à ce qu'un cambriolage tourne mal.
L'ambiance générale du film est assez bien soutenue, noire et tendue, autour des Grands Boulevards parisiens. Seulement, certaines répliques sonnent parfois un brin faux dans les lèvres du personnage principal, interprété par Nicolas Cazalé, et cassent un peu le rythme. Mais l'acteur a tout de même un certain charisme qui colle bien à l'ensemble du film. Un polar assez bien construit donc. En tous les cas, si vous avez aimé, Steve Suissa, le réalisateur, songe déjà à réaliser une trilogie Mensch. Affaire à suivre suivant succès dans les salles...

lundi 7 décembre 2009

La route, ou comment apprendre à suturer une plaie avec une agrafeuse

A la lecture du pitch, je suis prise de vagues doutes... Y va-t-y ou y va-t-y pas voir le film? J'aime beaucoup Viggo Mortensen, son jeu, son charisme, certes... Mais l'histoire m'inspire moyennement. Bon allez, profitons de tout l'intérêt d'avoir une carte UGC illimitée: partir à l'aventure sans être bien convaincue de ce que l'on va voir. Au final, j'aurais peut-être dû oublier le temps d'un dimanche après-midi que j'avais une carte illimitée.
Le monde est dévasté depuis plusieurs années. Un père et son fils survivent dans cet environnement et partent en direction du Sud, pour trouver à manger tout en évitant les gangs cannibales.
Déjà, je dois avouer que le ton un brin mélodramatico-mélancolique du film, via les flashbacks d'un monde coloré et joyeux, m'a dérangée, même s'il sert à donner un brin d'humanité au film, empreint de tons sombres et de mines défaites. Le sens moral m'a un peu échappé, de la transmission des valeurs à son enfant, de la peur de la mort, de la nécessité de faire parfois confiance à autrui. Au final, après 2 heures de vagabondage, on pourrait comprendre le final comme une note d'espoir... ou comme une manière de clore un film sans espoir... Bref, pas convaincue du tout par cette longue route. J'avais lu que ce rôle était l'un des plus charismatiques interprété par Viggo Mortensen. Je continue à penser qu'il l'est bien plus dans Les promesses de l'ombre de David Cronenberg.

Vincere, ou la dictature amoureuse de Mussolini

Ida Dalser rencontre Benito Mussolini. Elle devient sa compagne et tombe follement amoureuse de lui. De cette union naît Benito Albino Dalser. Jusqu'au jour où la guerre éclate. Mussolini part et ne reviendra jamais. Marié à Rachel Guidi, ce dernier désavoue son fils et nie tout de la relation qu'il a pu avoir avec Ida. Celle-ci va se battre jusqu'à la fin de sa vie pour la reconnaissance de son mariage avec le Duce et de leur fils. Jusqu'à être internée dans un asile...
Dès le départ du film, Ida Dalser est aveuglée par son amour fou pour le futur Duce. Et l'interprétation de Giovanna Mezzogiorno est si intense que cela porte un brin à confusion. Car Ida Dalser va aller jusqu'à sacrifier sa vie entière et sa santé, pour être reconnue par son amant perdu. Un film intéressant par l'aspect historique méconnu de la vie personnelle du Duce, qui dépeint un trait de l'homme pas très honorable. La construction du scénario est parfois un peu difficile à suivre et un peu longue, mais elle dessine une belle montée en puissance de la folle persévérance d'Ida dans son combat. Un résultat intéressant qui faisait partie des pré-sélections pour représenter l'Italie en vue des Oscars 2010.

La domination masculine, ou liberté, égalité, sororité

Vu le titre et l'affiche, on sent déjà un brin d'ironie et d'humour dans le sujet. Et pourtant, la domination masculine flirte avec des sujets dramatiques. Tout cela autour d'un même thème: le sexisme. Ce documentaire réalisé par Patric Jean présente en quelque sorte comment la femme est conditionnée à se soumettre à l'homme dès l'enfance, via un modèle proposé par notre société.
Les preuves sont assez explicites mais peut-être un peu légères pour un sujet de cette envergure. Les traits sont forcés, et les hommes sont un brin ridiculisés, surtout lorsque l'on assiste aux interviews de membres de groupes 'masculinistes'. Un film féministe, curieusement réalisé par un homme. J'attendais que, même si les cas de sexisme sont souvent plus nombreux en défaveur de la femme, l'on montre quelques cas en défaveur de l'homme, pour rendre le tout moins caricatural et plus équilibré.
En tous les cas, messieurs, serrez les dents au début du film, l'opération d'allongement de pénis pourrait choquer certaines âmes sensibles...!