Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


mercredi 27 janvier 2010

In the air... "Maybe we could make an arrangement?"

Décidément, ce George a la tête dans les nuages, entre un deal avec John Malkovich pour retourner sur Terre (what else?) et un autre avec son boss pour pouvoir rester dans les airs...
Petite explication: dans le nouveau film de Jason Reitman, le réalisateur de Juno et Thank you for smoking, George Clooney interprète le rôle d'un consultant en licenciement, Ryan Bingham, qui voyage aux 4 coins des États-Unis pour virer des employés à la place de leur boss. Ce style de vie lui convient parfaitement. Jusqu'à ce qu'une petite jeune rapplique dans sa société et propose 'the' solution miracle pour que les consultants puissent se sédentariser et licencier simplement via une webcam.
In the air est une comédie presque romantique où George Clooney reste totalement irrésistible malgré ses cheveux de plus en plus grisonnants. Sensible, drôle et indécis, on pourrait tout lui pardonner, même sa lâcheté notoire. Peut-être parce qu'il essaie de la combattre? En tous les cas, Jason Reitman soulève 2 sujets sensibles et terriblement d'actualité. Ou disons plutôt 2 maux des temps modernes: la peur récurrente de l'engagement et la relation fusionnelle avec son travail (d'où l'impression de tout perdre lors d'un licenciement). Jason Reitman a d'ailleurs recruté, pour 'interpréter' les personnages licenciés, des personnes ayant récemment vécu cette situation. Rythmé et cocasse, In the air reste un film à l'esthétique et au scénario plus classique et moins excentrique que Juno. Un très bon moment tout de même en perspective, frais et divertissant, qui a été nominé dans 6 catégories aux derniers Golden Globes, et a remporté le prix du meilleur scénario.
Un clin d'œil sur la chanson que l'on entend au générique de fin, composée par un certain Kevin Renick, un chômeur qui aurait envoyé ce morceau à Jason Reitman sur une cassette, lorsqu'il a su que ce dernier réalisait un film portant le même nom que sa chanson.

samedi 23 janvier 2010

Gainsbourg (vie héroïque)... vous l'aimez, lui non plus...

Depuis le temps qu'on en entend parler, le voilà le Gainsbourg de Joann Sfar, dessinateur français de BDs qui s'est essayé pour la première fois au cinéma. Ce dernier nous fait une esquisse de Gainsbourg: sa vie, ses amis, ses amours, ses emmerdes. Il nous offre une vision particulière du personnage, et de sa "gueule", sorte de double qui le suit tout le long du film, comme un démon qui cherche à s'emparer de lui.
La construction est plutôt bien faite, en nous dessinant la descente aux enfers de l'artiste. La ressemblance d'Eric Elmosnino est assez époustouflante. En espérant que cela ne va pas lui donner une étiquette pour le reste de sa carrière. Certains rôles féminins sont tout aussi magnifiquement interprétés, avec des ressemblances parfois troublantes. Je repense à l'apparition de Laetitia Casta en BB... euh, mais attendez, vous êtes sûre que c'est bien Laetitia et pas Brigitte elle-même? Un grandissime bravo à elle, à Anna Mouglalis en Juliette Greco, à Lucy Gordon en Jane Birkin... bref le casting, le travail des acteurs et la ressemblance avec les personnes réelles est remarquable. Les relations amoureuses de l'artiste sont joliment découpées, chacune étant à la fois unique et entière, où la passion est le maître mot. Le charisme, le charme et la poésie de Gainsbourg sont ici bien dépeints, tout cela mêlé à une dose de provocation et d'anticonformisme. Les fans de l'artiste vont adorer.
En tous les cas, voilà un film bien peu conventionnel, qui colle tout à fait au personnage qu'il met en scène.

A Serious Man, ou le guide du Mensch pour les nuls

Mais dites moi, je n'ai encore jamais eu l'occasion ici de faire ma folle déclaration d'amour pour les frères Coen? C'est une première! Vu que leur petit dernier était Burn after reading et que ce blog n'existait pas encore à cette époque! Donc voilà! Je le clame haut et fort. Les frères Coen sont mes chouchous n°1. Au-dessus de tous les chouchous dont j'ai déjà pu vous parler ici-même. Les top chouchous en quelque sorte! Fargo et Barton Fink sont deux de mes cultes. Sans parler de Raising Arizona, The Big Lebowski, O Brother et autres films noirs ou déjantés. Ce sont là les deux styles où les frères Coen excellent et qu'ils aiment alterner d'un film à l'autre. Deux genres où ils appliquent des esthétiques et des couleurs toutes particulières, des silences significatifs, des plans fixes sur des mimiques... et des personnages si caractéristiques. Car la direction d'acteur est une de leur spécificité. Ils arrivent à pousser leurs acteurs au bout de leur limite. Parfois dans le burlesque, parfois dans la gravité. Bref, vous trouverez toujours des performances d'acteur uniques et mémorables dans les films des frères Coen.
A Serious Man est le nouveau petit chef-d'œuvre qu'ils nous offrent là. Le pitch: Larry Gopnik, professeur de physique, vient d'apprendre que sa femme veut le quitter pour un autre. Sa vie semble alors basculer, entre un fils indiscipliné qui multiplie les dettes, une fille obsédée par ses cheveux et son nez, un étudiant qui le fait chanter... Larry va alors voir 3 rabbins pour avoir quelques conseils sur le chemin à suivre.
Rien que la bande-annonce donnait le ton. Un rythme martelant, obsédant, où le personnage principal est bien malmené. Chaque membre de son entourage est d'ailleurs doté d'une caractéristique, d'un toc ou d'un tic, que chacun reproduit durant tout le film. Du pur comique de répétition, qui est doublement savoureux quand toutes ces caractéristiques s'ajoutent sur une seule séquence. Le "Coming out in a minute" de son frère enfermé dans la salle de bain en devient une réplique hilarante. Un pur délice et délire Coenien, à l'ambiance tendue et déjantée à la fois. Les personnages sont superbement interprétés, aux profils singuliers, parfois excentriques, voire hystériques. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en apercevant Simon Helberg, le Howard Wolowitz de The Big Bang Theory, déguisé en rabbin junior.
Et voilà que j'ai déjà rudement hâte que le prochain film de Joel & Ethan Coen, 'True Grit', sorte. Un remake du western '100 dollars pour un shérif', mettant entre autres en scène Matt Damon, Jeff Bridges et Josh Brolin. En attendant, voici la fameuse bande-annonce du film A Serious Man, pour vous mettre dans l'ambiance...

samedi 16 janvier 2010

Mr Nobody... mon nom est personne

A l'aube de sa mort, Nemo Nobody se souvient de sa vie et des choix auxquels il a été confronté. Se tisse alors une série de possibilités et de vies différentes. Il n'arrive pas à décider de celle qu'il a réellement menée. Après tout, "un choix n'est pas facile à faire quand on ne sait pas ce qu'il va se passer, mais lorsque l'on sait ce qu'il va se passer, il est encore plus difficile de faire son choix"...
A l'origine, j'aime ce genre de scénario, qui essaie de nous noyer dans une construction complexe, mais qui au final nous tient en haleine et permet à l'ensemble de garder un rythme intense. Le réalisateur belge Jaco von Dormael arrive à nous emmener en avant et en arrière, et nous fait poser une série de questions sur les choix de la vie, l'attirance, l'amour... bref plein de points d'interrogation insolvables mais qui rendent l'histoire de Nemo touchante. Les couleurs vives donnent une tonalité légèrement candide aux images. Un seul bémol m'a bizarrement gêné pendant le film: de multiples similitudes avec le film "Les amants du cercle polaire" (l'histoire d'une passion sans fin entre Otto et Ana, deux enfants qui tombent amoureux l'un de l'autre mais dont les parents se marient...), et des plans se référant à d'autres films, comme le "Je t'aime" déclaré sous les draps, champ contre champ, faisant bizarrement penser au "Roméo+Juliette" de Baz Luhrmann. Bref, une série de références, qui, au bout d'un moment, sont trop nombreuses pour n'être que des références. L'histoire est tout de même belle, avec une fin un peu alambiquée. Quelques touches de simplicité auraient tout de même pu être ajoutées à l'ensemble...
Grâce à ce film, Jared Leto nous revient joliment sur le devant de la scène cinématographique, longtemps quittée. En espérant qu'il va vite y retourner, même s'il est très occupé par la récente sortie de This is War, 3e album de son groupe musical 30 Seconds to Mars. Ouvrez vos oreilles...

vendredi 15 janvier 2010

Invictus, une équipe invaincue

Clint Eastwood est un coquin! Il nous fait croire qu'il va lâchement nous abandonner après Gran Torino, mais non, pas moyen de nous laisser et de quitter sa caméra! Voilà donc qu'il revient avec un nouveau film, une nouvelle fois très riche en revendications.
1995: l'équipe de rugby sud-africain, les Springboks, sont au plus mal, et accumulent défaite sur défaite. Nelson Mandela est alors Président de la République, une république encore très marquée par l'apartheid. Il décide alors de se concentrer sur l'équipe de rugby de son pays. En effet, la Coupe du monde approche, et il fait comprendre à son capitaine, François Pienaar, que la remporter est un enjeu national, un moyen de rallier le peuple de son pays, blancs et noirs.
Clint Eastwood souligne dans ce film le rôle du sport dans une stratégie politique, plus que les inégalités raciales. Il garde tout de même comme thème de fond la tolérance, blancs envers noirs et noirs envers blancs. Remporter la Coupe du monde devient l'objectif majeur de Nelson Mandela. Le réalisateur n'hésite d'ailleurs pas à y mettre une pointe d'humour, en montrant comment cet objectif tourne à l'obsession. Au final, lors du dernier match, on se croirait presque au mondial 98, et on aurait envie de crier "3-0!!!"... euh non, pardon... "15-12!!!". Clint Eastwood réussit à nous mettre vraiment dans la tension de fin de match, où chacun s'accroche au gradin, dans l'attente fébrile du dernier essai qui va faire gagner son équipe. J'avoue que je me serai certainement passée de quelques effets de ralenti, mais le résultat final est réussi, donc passons!
Un joli film, qui se laisse regarder tout seul, à ranger dans sa collection Eastwood. Et cette fois, je peux vous dire officiellement que Mr Eastwood ne va pas nous ré-abandonner: prochain film 'Hereafter' en cours de tournage, avec Matt Damon et Cécile de France! Un thriller tsunamisant paraît-il...

dimanche 10 janvier 2010

Accident, ou comment le maquilleur pense avoir été maquillé

Ho Kwok-fai est maquilleur de crimes, il fait passer des meurtres pour de banals accidents. Jusqu'au jour où l'un de ses partenaires est tué. Il se persuade alors que cette mort n'est pas due à un accident, et que quelqu'un cherche à l'éliminer.
Ce film est une belle représentation de la paranoïa montante chez un homme, traumatisé par la mort de sa femme, et obligé de vivre dans le secret et la prudence permanente. Le scénario reste assez léger, sans fond musical omniprésent ou longs dialogues. Le réalisateur chinois Soi Cheang a choisi la simplicité. D'un côté, cela sert le film en lui donnant une ambiance assez tendue. D'un autre côté, cela le dessert, si vous êtes sujet à d'éventuels décrochages si trop grands silences ou trop grandes inactivités scénaristiques. Je dois avouer que mes séquences préférées ont été les déroulements de chaque 'accident', à la façon de jeux de dominos: des successions d'actions, un jeu de ficelles où le temps, la luminosité ou la force du vent peuvent avoir un rôle capital et provoquer au final un meurtre aux airs d'accident. Des séquences fascinantes, aux finalités tragiques mais presque ludiques à observer.

Padre nuestro, ou "Notre père qui êtes à New York"

Juan et Pedro fuient le Mexique clandestinement pour aller à New York. Pedro veut y retrouver son père et partage ses craintes avec son compagnon de voyage, Juan. Il lui montre une lettre laissée par sa mère avec l'adresse du paternel indiquée dessus. Dès leur arrivée à New York, Juan s'échappe avec toutes les affaires de Pedro, et lui vole son identité.
Ayant remporté le Grand Prix du Jury au Festival de Sundance en 2009, ce long métrage de l'américain Christopher Zalla présente une histoire assez pessimiste, où la conclusion a un petit quelque chose de tragique et de pas très moral. Ce film noir montre un univers clandestin dur et sans pitié. Une vision peut-être légèrement caricaturée de l'immigration aux États-Unis, mais qui donne un bon coup de dur réalisme sur la tête. Luminosité basse, voix étouffées... une ambiance sombre qui met à mal le soi-disant rêve américain...

samedi 9 janvier 2010

Agora, ou comment rêver d'un autre monde, où la Terre serait ronde et tournerait autour du Soleil

Mais dites donc, depuis le temps que j'ai vu Agora, je ne vous en ai toujours pas parlé! Et pourtant ce film est un de mes incontournables 2010! Eh vi, j'en ai déjà décidé ainsi! Je ne vous cache pas que j'ai déjà derrière la tête quelques idées de mes prochains incontournables... 2010, l'année d'Alice! Bref... Revenons à nos bobines!
Agora donc, c'est le nouveau film d'Alejandro Amenabar, le réalisateur des Autres, d'Ouvre les yeux ou de Mar adentro. Il nous montre une fois encore qu'il arrive à traiter de tous les genres et avec talent. Quand on lui demande de quoi ce petit dernier film parle, le réalisateur nous présente le sujet comme une réflexion sur ce que les petits hommes verts pourraient observer depuis là-haut, et de comment ils pourraient nous juger en voyant ce que l'on fait de notre jolie planète bleue. L'histoire est en fait celle d'Hypatie, une grande astronome et philosophe du IVème siècle après JC, qui s'est battue pour la liberté de penser, sur fond de guerre entre communautés religieuses à Alexandrie.
Ce film prend des airs de film quasi actuel, vu comment tous les sujets narrés ici peuvent être transposés au présent. Plusieurs parallèles historiques peuvent être réalisés tels que la destruction des statues égyptiennes qui s’apparente à la destruction des Bouddhas de Bâmiyân, les «Alleluia » scandés violemment par les chrétiens qui pourraient faire penser à des « Allah Akbar », la destruction des livres de la grande bibliothèque qui s’apparente aux autodafés nazis. Mais le réalisateur soulève également d’autres grands sujets de réflexion tels que la condition de la femme, la liberté des esclaves et l’utilisation de la religion à des fins politiques. Tout cela en gardant comme fil conducteur romance et découverte astronomique. Un très beau scénario, des jeux d'acteurs superbes, des décors splendides, et une photographie magnifique, notamment lorsque le réalisateur s'attarde sur des hors-champs spatiaux assez somptueux. Le 1er film de 2010 à n'absolument pas rater!

Gigantic, ou coup de foudre sur un matelas

Même si je suis une fille, j'avoue être allée voir Gigantic surtout pour Zooey Deschanel et ses grands yeux bleus, toujours perdus dans le vide, un brin naïfs et écarquillés, mais tellement profonds et attendrissants. Eh oui, que voulez-vous, cette actrice me touche!
Le pitch: Brian vend des matelas, est célibataire et mène une vie ordinaire, sans histoire. Une seule bataille l'occupe: l'adoption d'un bébé chinois. Jusqu'à ce qu'il rencontre Harriet, surnommée Happy (une belle ironie quand on connaît ses états d'âme), la fille d'un riche client.
Gigantic n'est pas vraiment une comédie romantique, dans le sens où l'on se concentre plus sur les névroses des personnages, leurs peurs, leurs motivations, plutôt que sur leurs sentiments. Le ton est particulièrement décalé, et les répliques assez savoureuses.
Mais le réalisateur, Matt Aselton, un inconnu au bataillon, dont Gigantic est le premier long métrage, arrive à nous dérouter et nous perdre un peu dans ce dédale émotionnel. J'ai entre autres eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi ce dernier a posé, au milieu de son scénario, un SDF, qui poursuit Brian tout le long du film, jusqu'au fin fond d'une forêt dans le Vermont. Les acteurs sont excellents et réussissent à nous tenir en haleine, entre l'humour corrosif de John Goodman, et l'air un peu perdu de Paul Dano. J'attends tout de même de voir si les yeux de Zooey Deschanel me feront plus d'effet dans la comédie médiévale "Your Highness", sortie prévue en décembre 2010, aux côtés de Natalie Portman et James Franco...

Bright star... "Brillante étoile, que n'ai-je ta constance?" - John Keats

Il serait compliqué de parler de Bright Star sans prononcer les mots 'poésie' et 'romantisme'... Le film est un joli hommage au poète John Keats, mort à 25 ans, alors qu'il était ruiné et sans aucun espoir d'être reconnu. Le film traite de la rencontre de John Keats avec Fanny Brawne, sa voisine, et de l'histoire d'amour qui se tisse entre eux.
Jane Campion a toujours su capter des époques, des morceaux de vie, des ambiances à travers sa caméra. De la Leçon de piano à In the cut, la réalisatrice arrive à nous plonger dans des univers intimes et singuliers. Ici, on se laisse emporter par l'univers rayonnant des deux amants, interprétés par Abbie Cornish et Ben Wishaw, en suivant les halos de lumière qui les entourent. On pourrait reprocher quelques lenteurs, mais cela fait partie de l'ambiance que Jane Campion a voulu créer: une comédie dramatique ponctuée de vers, un cadre délicatement romantique où Fanny Brawne et John Keats se laissent bercer, entre les herbes hautes et les chants des oiseaux. De secrète, leur passion devient intense. Une jolie leçon de poésie cinématographique à aller voir sans hésitation si vous êtes d'humeur lyrique.

mercredi 6 janvier 2010

Coco Chanel & Igor Stravinsky... Symphonie passionnée n°5

Attention! Ne vous méprenez pas en voyant l'affiche. Même si Anna Mouglalis a déjà posé pour Chanel comme égérie du parfum Allure sensuelle, il s'agit bien ici d'une affiche de film!
Jan Kounen nous présente la passion qui a uni Coco Chanel et Igor Stravinsky de manière sombre et fougueuse.
De travellings étourdissants en jeux d'ombres et de lumières, le film connaît quelques longueurs mais a une patte sombre et esthétique. Cette passion paraît dangereuse, presque dévorante. Les silences et les regards fixes pèsent d'autant plus. Anna Mouglalis interprète une Mademoiselle sèche, froide et sans états d'âme... ou presque. Cela change des romances déjà vues au cinéma ou à la télévision traitant de la montée en puissance de Gabrielle Chanel.
Pour les fans de mode, vous pourrez admirer durant le final du film une magnifique robe de soirée conçue par Karl Lagerfeld spécialement pour le film (un aperçu ci-contre). Attention, restez jusqu'au bout du générique, le point final du film n'est donné qu'à la fin de la bobine.

mardi 5 janvier 2010

Les Chats persans, ou comment Maître Chat, sur un arbre perché, tenait en sa gueule une guitare

Les Chats persans, ce sont Negar et Ashkan. Ces deux jeunes artistes souhaitent monter un groupe de musique pour pouvoir partir d'Iran et jouer enfin librement à l'étranger.
Je tiens d'abord à préciser, avant toute confusion, que "les Chats persans" n'est pas du tout le nom du groupe de musique formé par les 2 personnages principaux. C'est uniquement une métaphore que le réalisateur a voulu faire avec ces chers petits animaux de compagnie avec lesquels il est strictement interdit de sortir en Iran, privés de leur liberté et obligés de rester enfermés chez eux. Entre fiction et documentaire, le film nous présente de façon esthétique des groupes musicaux iraniens qui ne peuvent malheureusement pas percer à cause de la censure religieuse. Il a une fâcheuse tendance à se construire comme une galerie de clips liés les uns aux autres sur un fond de fiction. L'histoire de ces deux jeunes artistes paraît presque être un prétexte pour avoir réalisé ce long métrage, et le réalisateur nous lâche d'ailleurs un brin dans la nature, avec une fin brutale qui casse d'un coup d'un seul le rythme du film. Mais l'ensemble est bien mené, la bande son maintient l'attention et le message touche.
Attention cependant aux personnes ayant vu ou lu Persepolis... le personnage de Negar pourrait étrangement vous faire penser à l'allure animée de Marjane Satrapi.

samedi 2 janvier 2010

L'année 2009, c'était comment?

Il paraît que les débuts d'année, c'est le moment de faire des bilans! Quoi de plus naturel donc de revenir sur l'année qui vient de s'écouler pour vous offrir, avec tous mes vœux de bonheur pour 2010 bien évidemment, mon petit top 15 de l'année! Voici donc mes incontournables 2009, sélectionnés avec amour parmi les quelques 122 films vus au cinéma, à voir si vous ne les avez pas vus ou à revoir si vous les avez vus et aimés. UGC projette d'ailleurs du 13 au 19 janvier une sélection de 25 "incontournables 2009" dans certains cinémas (plus d'informations ici).

1- Slumdog millionaire
2- Harvey Milk
3- Un prophète
4- Là-haut
5- Je l'aimais

6- Sin nombre
7- Mary & Max
8- Inglorious basterds
9- The Hangover
10- Public enemies
11- Gran Torino
12- Away we go
13- Paranormal activity
14-
Departures
15- Boy A