Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


dimanche 26 décembre 2010

De vrais mensonges, ou menteuse, menteuse

Le pitch: Emilie reçoit un jour une lettre d'amour anonyme. Son premier réflexe: elle la jette. Jusqu'à ce qu'elle ait l'idée de la renvoyer à sa mère, Maddy, qui n'accepte toujours pas le départ de son mari et a perdu toute joie de vivre. C'est le début des malentendus entre Emilie, Maddy et Jean, l'auteur de la lettre.
Voilà un film qui met en scène de vrais personnages insupportables. La fille et la mère, interprétées par Audrey Tautou et Nathalie Baye, sont toutes les deux assez détestables, ce qui ne rend vraiment pas le film digeste. Les trois personnages principaux apparaissent comme trois lunatiques qui n'ont que des réactions extrêmes. Le réalisateur a voulu superposer beaucoup trop de couches de mensonges à son scénario. Résultat: une vague d'agacement vous submerge au fur et à mesure que le film avance. C'est avec une once de soulagement que l'on voit donc le générique de fin arriver, mais c'est sans aucune satisfaction que l'on voit que la fin est heureuse.

Arrietty, le petit monde des chapardeurs, ou Arrietty et les Minipouces

Je profite des douces fêtes de Noël, entre deux coupettes de champagne et trois toasts au foie gras, pour vous parler du petit dernier du Studio Ghibli, vu en avant-première le mois dernier. Incroyable mais vrai, ce dernier n'a pas été réalisé par le grand Hayao Miyazaki, mais par Hiromasa Yonebayashi, qui était avant animateur dans ce même Studio Ghibli. Incroyable mais tout aussi vrai, la musique n'a pas été créée par Joe Hisaishi, compositeur traditionnel des animations Ghibli, mais par une Bretonne bien de chez nous, Cécile Corbel.
Arrietty est une adaptation du roman de Mary Norton "The Borrowers". C'est l'histoire d'Arrietty, une mini personne, qui vit cachée des humains avec ses parents dans une maison de la banlieue tokyoïte. Un jour, elle rencontre Sho, un jeune garçon malade, qui s'installe dans la maison pour se reposer. Une amitié entre eux se noue.
On retrouve dans Arrietty un univers simple, quasi réel, où la nature tient un rôle bien important. On en oublierait presque la taille improbablement minuscule d'Arrietty et de sa famille. Touchant et simple, le film n'a pas cette pointe de légende et de magie habituellement présente dans les films de Miyazaki. Mais il garde malgré tout beaucoup de charme et de poésie. L'issue du film est un peu brutale, presque incomplète. Peut-être l'annonce d'une suite? Un joli film donc, mais loin d'être mon Ghibli préféré.

lundi 20 décembre 2010

Les Emotifs anonymes, ou l'émotion, c'est tabou, on en viendra tous à bout!

Attention! Petit bijou d'émotion en vue! Ce nouveau film, réalisé par Jean-Pierre Améris, un cinéaste très émotif à ce qu'il paraît, va en faire fondre plus d'un.
Le pitch: Jean-René possède une chocolaterie qui tombe en faillite. Il engage Angélique, une chocolatière. Ces deux-là tombent amoureux. Un petit problème cependant: ils sont tous les deux des timides maladifs.
Les mimiques des deux acteurs, Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde, sont vraiment à tomber. Touchants, charmants, leur jeu de timides amoureux se balance avec légèreté entre joliesse et drôlerie. La mise en scène du film est un véritable travail de précision, une vraie chorégraphie émotive. La chocolaterie en arrière-plan permet aux
deux personnages principaux d'avoir parfois un vocabulaire plus sensuel et va les amener à oser s'en dire un peu plus à travers ces bouchées de plaisir sucré. En bref, voilà un film plein de poésie et d'émotion qui donne un brin de confiance en soi et fait beaucoup de bien à regarder en cette fin d'année.

Le Nom des gens, ou tout le monde il est pas beau

Voilà une comédie politico-dramatique plutôt originale, réalisée par Michel Leclerc. Le réalisateur révèle même qu'il s'agit d'une autobiographie, adaptée en comédie pour le cinéma.
Le pitch: Bahia Benmahmoud est une jeune franco-algérienne, qui convertit des partisans de droite en gauchistes par le sexe. Arthur Martin est un français farouche qui a toujours caché ses origines juives. Ces deux-là se rencontrent. Bahia pense rencontrer une nouvelle proie à convertir. Mais elle se trompe.

Ce film est une comédie assez émouvante, même si l'on peut très vite être énervé par le jeu exagérément débordant de Sara Forestier, dans le rôle de Bahia. Son personnage demande en effet beaucoup de patience pour qu'on arrive à la suivre. Jacques Gamblin, dans le rôle d'Arthur, avec ses allures froides, réussit très vite à nous toucher. Le mélange est assez explosif. Dommage que le scénario du film soit parfois un peu fouillis. Mais le ton plein d'ironie et de moqueries politiques donne au film un attrait comique assez plaisant. Assez drôle donc. Vaut bien un petit détour.

lundi 13 décembre 2010

Nowhere boy... "Mother, you had me, but I never had you"

Ce film retrace les débuts de John Lennon. Juste un petit morceau de sa vie mais peut-être l'un des plus importants. Ses relations familiales sont ici joliment décrites, très certainement bien romancées. Mais je me suis laissée happée par Aaron Johnson, l'interprète du jeune Lennon, un acteur multifacettes déjà cité dans ce blog pour ses rôles dans "Kick-Ass" et "Chatroom". Ce biopic sans grande surprise s'est modestement concentré sur l'adolescence de l'artiste, sans mentionner une seule fois le nom des Beatles. Il nous introduit également dans l'univers musical du jeune rockeur et nous offre quelques clés sur la façon dont sa passion est née. En bref, un film joli, intéressant, qui donnerait presque envie qu'une suite soit réalisée... le début des Beatles peut-être?
Quelques notes musicales pour finir l'article. Pour info, les trois personnages de la vidéo auraient comme petits noms John, Paul et George... ça vous dit quelque chose?

dimanche 12 décembre 2010

Mon pote, ou comment mon pote à moi, il me parle de voitures

Pour réaliser "Mon pote", Marc Esposito s'est inspiré d'une histoire vécue: celle de sa rencontre avec Jean-Marc Levesque, ex-taulard, aujourd'hui DA de Studio Magazine.
Le pitch: Victor, directeur d'un journal automobile, rend visite à des prisonniers, un fan détenu, Bruno, ayant sollicité sa venue. Ce dernier demande à Victor de l'embaucher dans son journal, pour pouvoir sortir ainsi plus tôt de prison. Victor accepte. Une amitié naît.
Ce fim se regarde bien, même si on pourrait trouver la morale un brin douteuse. Edouard Baer a un naturel et un capital sympathie toujours aussi élevés. On regrette le manque d'action et les micros lenteurs de ce long métrage. Mais une ambiance plutôt conviviale et un grain d'humour viennent agrémenter tout ça. Pas sûr pour autant que je me souvienne du film d'ici deux mois. D'autant plus qu'utiliser du "Comic Sans MS" comme typo de générique, c'est plutôt louche...

mercredi 8 décembre 2010

A bout portant, ou comment Fred Cavayé peut se voir au cinéma en français et en américain la même semaine

Voilà que la même semaine, le remake du premier film de Fred Cavayé ("Les trois prochains jours" avec Russel Crowe, remake de "Pour elle") et son deuxième film "A bout portant" sortent sur les écrans. "A bout portant" est un film un peu sur le même thème que "Pour elle": un thriller, où l'on voit jusqu'où un homme peut aller pour venir au secours de sa chère et tendre. Attention, j'ai dit même thème, pas même histoire pour autant.
Le pitch: Samuel et Nadia forment un joli petit couple. Samuel est sur le point de devenir infirmier. Nadia est sur le point d'accoucher. Quand soudain, Nadia se fait enlever. Ils se retrouvent tous les deux impliqués dans une sombre histoire de banditisme et de corruption.
Un scénario efficace, même s'il en fait parfois trop. Le couple formé par Gilles Lellouche et l'actrice espagnole Elena Anaya est touchant, raison de plus pour s'accrocher à l'intrigue et espérer que tout ça va bien se finir. Dommage que trop de rebondissements donnent au scénario une tonalité un brin fausse. Un bon thriller tout de même, assez efficace et divertissant.

lundi 6 décembre 2010

Raiponce, ou Not Another Fairy Tale

Voilà un bon petit Disney qui m'a fait redevenir la gamine de 9 ans qui connaissait par cœur toutes les chansons d'Aladdin et de la Belle et la Bête.
Ce nouveau Disney s'inspire du conte des frères Grimm, 'Rapunzel'. C'est l'histoire d'une jeune fille aux cheveux magiques, capturée par une sorcière alors qu'elle n'était qu'un bébé. 18 ans plus tard, Raiponce rêve de sortir de la tour où elle est enfermée et de découvrir le monde. Jusqu'à ce que le bandit Flynn Rider débarque par hasard et accepte d'aider la jeune fille à s'échapper.

Le film suit le schéma assez classique de l'héroïne et du héros qui ne peuvent pas se voir en peinture au début de l'intrigue, pour finalement tomber amoureux. Beaucoup d'humour dans ce nouveau Disney, non seulement grâce à des bébêtes rigolotes, mais aussi grâce à un humour parfois grinçant, qui pourrait presque faire penser à 'Shrek'. Des jolis sentiments, de belles images, même si la 3D n'apporte décidément pas grand chose. Des décors colorés et féériques qui font vraiment penser au parc Disneyland. En bref, un petit conte animé idéal, qui fait bien rêver!

Monsters, ou Distrito 9

Le pitch: Une partie du Mexique et du Costa Rica a été infectée par une bactérie ramenée de l'espace par la NASA. Les États-Unis et le Mexique tentent de combattre la vie extraterrestre qui s'est développée avec les années dans cette zone. Andrew Kaulder est photographe et fait justement un reportage à la frontière de la zone infectée. Jusqu'à ce que son boss lui demande de ramener sa fille, Samantha Wynden, aux États-Unis. Seul hic: les transports se font de plus en plus rares...
Un nouveau film d'extraterrestres tourné de façon pseudo documentaire, un peu à la 'District 9', où les hommes doivent cohabiter avec des bébêtes venues de l'espace en les "maîtrisant" tant bien que mal. Résultat: l'ambiance est plutôt bien soutenue, le scénario est plutôt bien rythmé, mais le film n'apporte pas grand chose de nouveau. Le réalisateur a réussi à glisser au milieu du scénario quelques gouttes de romance, ce qui donne tout de même un ton un brin différent, mettant les extraterrestres presque au second plan de l'histoire. En bref, un film modeste mais bien fichu, très juste, qui aurait pu encore plus se démarquer, mais qu'on aime aussi par sa simplicité.

vendredi 26 novembre 2010

Scott Pilgrim vs the World... Round 1... Fight!

Alors là j'avoue, je ne comprends pas bien. On entend parler de Scott Pilgrim depuis 6 mois, tout ça pour le voir sortir dans... 4 salles dans Paris!! Oui, c'est définitivement une blague!
Le pitch du film s'inspire des comics canadiens du même nom. Scott Pilgrim tombe amoureux de Ramona. Seulement, pour être avec elle, il doit affronter ses 7 "evil exes"...
Dans ce film, moult références aux jeux vidéos viennent titiller les yeux et les oreilles (enfin surtout Zelda paraît-il, parole d'un gamer), couleurs pétantes et
chiptunes à l'appui. On retrouve Michael Cera, la star actuelle des teen movies. L'identité graphique assez singulière du film s'inspire à la fois des univers de la BD et des jeux vidéo. Le scénario est peut-être un brin fouillis. Beaucoup de scènes de baston, un peu trop pour moi. Parfois de gros boosts d'énergie dans le rythme. Et parfois quelques lenteurs. Bref un film pas très constant. Mais Scott Pilgrim reste un excellent divertissement, qui surprend par son traité et sa signature ultra originaux. Parole de Tchitcha, tentez de vous faire une séance dans l'un des quelques cinés où il se joue!

Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1, ou la presque fin d'une saga ensorcelante

Me revoilà assise devant Harry Potter! Pas que je sois fidèle aux films, loin de là! Ça doit être le 3e que je mate seulement. Mais fidèle aux bouquins j'ai été. Donc je viens au ciné comme inspectrice des travaux finis, voir si le film correspond bien à la narration de J.K. Rowling.
Pour la petite histoire, Dumbledore étant maintenant mort, Harry doit partir seul à la chasse aux Horcruxes, afin de les détruire et pouvoir tuer Voldemort... enfin You-Know-Who...
Pour ceux qui ont lu le livre, vous vous direz "ouf". Ouf, parce que les tortures psychologiques qu'Harry s'est infligées dans le bouquin sont ici résumées et cela n'alourdit du coup pas le scénario. Pour ceux qui n'ont pas lu le livre, vous trouverez sûrement le film un peu longuet. Patience, l'essentiel de l'action devrait se passer dans le 2nd volet. On reste dans du divertissement, même si ici le divertissement a une teinte un brin sombre. Mais les jeunes acteurs se débrouillent toujours aussi bien, et un brin de magie avant les fêtes n'a jamais fait de mal à personne.
Attention, ce Harry Potter n'est pas vraiment recommandé pour les plus petits, il pourrait même un peu les effrayer. Recommandé par contre:
le parc d'attraction Harry Potter ouvert en Floride depuis l'été dernier. Il faut croire aussi que la fin d'Harry Potter aurait traumatisé Daniel Radcliffe, l'interprète d'Harry. Celui-ci se prendrait pour son personnage... enfin du moins il le fait croire à travers une vidéo gag qui tourne actuellement sur le net.

mercredi 24 novembre 2010

Mother and Child, ou les mamans et les enfants d'abord

Le pitch: Karen est tombée enceinte à 14 ans. Un bébé qu'elle a fait adopter. 35 ans après, Karen regrette toujours son geste et vit seule avec sa mère. Elizabeth, sa fille, est avocate et fuit toute attache. Enfin Lucy, qui ne peut pas avoir d'enfant, décide avec son mari d'adopter. Le destin de ces trois femmes vont se croiser.
Voilà un drame autour du thème de l'adoption, qui parle de regret et de frustration. Un film triste, parfois touchant, mais qui manque un brin de rythme à mon goût. Le réalisateur Rodrigo Garcia a tout de même su approcher le sujet de diverses manières, en utilisant différents points de vue, et des personnages aux profils bien distincts.
Les actrices ont su garder un jeu sobre et posé. Kerry Washington, dans le rôle de Lucy, donne une touche de gaieté et de spontanéité dans ce trio de femmes. En bref, un joli film, plein de sensibilité mais sans sensiblerie, qui a remporté le Grand Prix du Meilleur Film au dernier Festival de Deauville. Attention aux mangeurs de série: cela risque de vous faire tout bizarre de voir, réunis en un seul film, la Présidente Taylor de 24, Miguel Prado de Dexter et Violet de Private Practice...Ce fut mon cas!

samedi 20 novembre 2010

Date limite, ou very bad trip, le retour

Voilà le nouveau Todd Phillips. Quand on a bien rigolé devant The Hangover, on file voir le film. Cela a été mon cas. Au final, une petite déception.
Le pitch: Peter Highman doit revenir à Los Angeles d'un voyage professionnel à Atlanta et retrouver sa femme qui va bientôt accoucher. Manque de pot: à cause d'un malheureux différend avec un autre passager de l'avion, Ethan Tremblay, il a été viré de l'appareil et se retrouve sans bagage, sans papier, sans argent et interdit de vol. Il tente de trouver un moyen pour atteindre Los Angeles. Ethan Tremblay, lui aussi débarqué du vol, apparaît comme son unique solution de secours, même si celle-ci est peu attrayante.
Je m'attendais au même humour frais que The Hangover, et voilà que le réalisateur a rajouté des tonnes d'humour bien gras qui rendent le personnage d'Ethan Tremblay, interprété par
Zach Galifianakis, strictement insupportable. Le film est tout de même digeste, on rigole un peu. Certains gags ont plutôt bien fonctionné sur moi grâce à Robert Downey Jr., qui a vraiment un sacré potentiel comique, même si son personnage ici n'est pas franchement sympathique. En tous les cas, j'attends avec beaucoup moins d'impatience le 2e volet de The Hangover...

lundi 15 novembre 2010

No et moi, ou comment j'ai réalisé que si l'on cumule toutes nos heures de sommeil, on dort plus de 26 ans

Quand le nouveau film de Zabou Breitman sort en salle, je dis "Youpiiiiii". J'avais déjà longuement déclaré mon amour pour cette réalisatrice lors de la sortie de son précédent film 'Je l'aimais'. Zabou récidive avec un film juste, émouvant et sincère.
Le pitch: Lou, 13 ans, a peu d'amis, une mère en pleine dépression, et ne se sent pas vraiment à sa place, avec ses deux classes d'avance. Elle choisit un jour comme sujet d'exposé "les SDF" et va alors rencontrer une jeune sans-abri. Elle s'appelle Nora, veut se faire appeler No, et a 18 ans. Les deux jeunes filles vont se rapprocher et devenir inséparables. A tel point que Lou va vouloir la recueillir chez elle.
Encore une fois, me voilà très joliment surprise par ce nouveau film de Zabou Breitman. Grâce au scénario touchant. Grâce aux jeunes acteurs épatants. Notamment grâce à Julie-Marie Parmentier terriblement convaincante en No, qui a su jouer à la fois sombre détresse et hystérie joyeuse avec une énergie débordante. A noter que Zabou s'est à nouveau entourée de ses deux enfants, Anna Chalon à la musique et Antonin Chalon dans l'un des rôles principaux, et de Bernard Campan. En bref, un joli film tout en émotion. Zabou a encore une fois réussi à capturer de beaux moments cinématographiques. Merci Zabou et j'espère à très vite!

dimanche 14 novembre 2010

Welcome to the Rileys, ou Bienvenue Chez Vous

Le pitch: Doug et Lois Riley ont perdu leur fille il y a un petit bout de temps. Doug doit se déplacer à la Nouvelle-Orléans pour son travail. Il y fait la connaissance de Mallory, une adolescente stripteaseuse, et veut à tout prix l'aider.
Voilà un film simple, léger, même si le pitch annonce à la base une histoire plutôt noire. Seule ombre au tableau: Kristen Stewart, qui donne un ton un peu trop mélo au film, rendant le scénario bien plus lourd qu'il ne l'est. Je n'arrive décidément pas à me faire à son jeu d'actrice. Après son rôle de pseudo rockeuse dans 'Les Runaways', son personnage ici de jeune à la dérive tombée dans la prostitution sonne faux. Son minois d'ado fraîche et naïve ressort malgré le maquillage. Les deux autres personnages, interprétés par James Gandolfini et Melissa Leo, sauvent le film de la caricature et ajoutent une petite touche d'humour. Le personnage de Lois Riley évolue très joliment tout le long du film, et le couple formé par les deux acteurs sonne sincèrement juste. En bref, un film agréable à regarder mais qui ne marquera pas les mémoires. En attendant, je vais peut-être finir par me pencher sur la saga filmique 'Twilight', juste histoire de vérifier que Kristen Stewart peut au moins me convaincre dans ce registre...

Potiche, ou tant va la potiche à l'eau qu'à la fin elle se barre

Eh oui, me revoilà devant un film de François Ozon. Pas totalement de mon plein gré, mais j'avoue m'être laissée faire. C'est que je pourrais presque me qualifier d'anti-Ozon, ayant été trop déçue par la majorité de ses films. Au final, je sors de la séance assez partagée.
Le pitch: Années 70. Suzanne Pujol, épouse de Robert Pujol, fait un peu office de potiche chez elle. Jusqu'au jour où Robert, DG d'une fabrique de parapluies, est séquestré par ses employés. Monsieur part en cure de repos et Madame prend les rênes de la société. C'est quand Monsieur rentre de sa cure que la situation se complique.
Ce nouvel Ozon ne fait pas partie de la famille de '5x2', de 'Swimming Pool', ou du 'Temps qui reste'. Une famille de films un peu malsains, un peu torturés. 'Potiche' fait partie de la famille de '8 femmes'. Un film coloré, moqueur et complètement kitschoune. Seul petit bémol: cette adaptation a gardé un ton un brin trop théâtral. Au bout d'un moment, le jeu théâtral des acteurs combiné à la tonalité kitsch du film lui donne une dimension fausse et exagérée. On se divertit quand même grâce aux acteurs qui ne se prennent vraiment pas au sérieux, et grâce à quelques répliques bien croustillantes. Avis mitigé, même si je l'avoue, ce 'Potiche' pourrait être mon Ozon préféré.

jeudi 11 novembre 2010

Buried, ou Rest In Peace Paul Conroy

Voilà un film qui pourrait faire un brin peur lorsqu'on lit le pitch. 'Peur' dans le sens "Houla, encore un film expérimental qui ne va finalement rien donner à l'écran... Faites que mon siège ciné soit confortable...". Évidemment, moi je fonce quand même dedans la tête la première.
Le pitch du film en question est tout simplement l'histoire d'un homme enfermé dans un cercueil et enterré vivant. Comment est-il arrivé là? Va-t-il en sortir? Tout le film repose sur ces deux questions.
Pire qu'un huis clos, il fallait oser nous enfermer dans un cercueil avec le personnage principal pendant 90 minutes. Pari réussi! Ryan Reynolds dans le rôle de Paul Conroy, l'enfermé enterré, est époustouflant. Grâce à lui et grâce au scénario qui nous réserve surprises et rebondissements, on reste accroché à son siège pendant 90 minutes sans soucis. Tout est travaillé à la précision: les sons, les plans, la lumière. Bref, de quoi nous tenir en haleine. Bravo donc à l'Espagnol Rodrigo Cortés pour avoir osé et su réaliser ce film. Il est prévu pour quand votre prochain film, Rodrigo?

mardi 2 novembre 2010

L'Homme qui voulait vivre sa vie, ou la poursuite du bonheur

J'aime Romain Duris. Pas du tout pour son physique un peu sauvage et rugueux. Bon, d'accord, peut-être un brin pour cette raison. Mais je l'aime surtout pour son jeu d'acteur intense, parfois drôle, parfois tragique, parfois touchant.
Ici, Romain Duris est Paul Exben, un homme qui a tout pour être heureux: une femme, deux enfants, de l'argent, une belle maison, une très bonne situation professionnelle. Mais cette apparente réussite cache en fait beaucoup de soucis. Rien ne marche plus comme avant avec sa femme. Paul rêve d'autre chose. Sur un coup de tête, après un accident, il décide de changer d'identité, de fuir ses problèmes et de se réaliser, et ce contre beaucoup de sacrifices.
Librement adapté du livre écrit par Douglas Kennedy, le film d'Eric Lartigau est un film tant sur les sacrifices que sur l'accomplissement de soi.
Évidemment, dans le film, Paul va finalement pouvoir vivre de sa passion. Mais il reste prisonnier de l'identité qu'il a volée. L'histoire d'un changement de vie pas vraiment choisi. Le plan de Paul est bien trop prémédité pour paraître réaliste. Mais le scénario arrive tout de même à toucher grâce au jeu poignant et bouleversant de Romain Duris. A ses côtés, Marina Foïs montre qu'elle est une actrice tout aussi multi-facettes. Un film beau, plein d'émotion. A vivre.

dimanche 31 octobre 2010

The American, ou le battement d'ailes du Papillon

Le pitch: Jack est un tueur à gages sans aucune attache. Il doit réaliser une nouvelle mission en Italie. Malgré sa méfiance et sa prudence, il fait quelques maladresses en se liant avec des personnes du coin. Il décide alors que cette mission sera la dernière.
Je sors de la séance avec un avis mitigé. Je voulais absolument voir le film, non pas pour George, mais pour le réalisateur néerlandais, Anton Corbijn. Il faut dire que son film sur la vie de Ian Curtis, 'Control', avait fait du bruit, et du bon. Au final, je suis plutôt bien happée par l'ambiance sombre et tendue. Les musiques, la photographie, des plans fixes aux silences pesants... tout contribue à pousser le film toujours plus loin dans une ambiance bien noire, un peu à la façon du 'Parrain'. Un film ultra esthétique où le personnage de Jack est sans arrêt associé à un animal rare et traqué, grosses allusions métaphoriques à l'appui, entre autres un joli pseudo 'tramp stamp' tatoué dans le dos de notre ami George. Un schéma qui aurait pu être un peu moins prévisible, même si la scène finale m'a un brin surprise. Un film de genre qui aurait pu avoir un scénario un peu plus fin, même si le noir va si bien à George Clooney.

lundi 25 octobre 2010

Les Petits Mouchoirs, ou comment se moucher dans le sien à la fin d'une séance

Le pitch: comme chaque année, une bande de potes part en vacances au bord de la mer. Sauf que cette année, une personne manque au rendez-vous: Ludo, qui vient d'avoir un grave accident en scooter et qui a dû être gardé en soins intensifs dans un hôpital à Paris.
D'abord, que sont les petits mouchoirs? Ce sont les mouchoirs que l'on pose sur nos problèmes, pour mieux les cacher et les oublier. Au cours du film, chacun des personnages va justement devoir soulever ces petits mouchoirs. Résultat réussi, malgré les 2h30 du film que l'on ne voit pas passer. Après avoir réalisé 'Mon idole', que j'ai nettement moins aimé, et
'Ne le dis à personne', un brillant film à suspense, Guillaume Canet revient avec une comédie dramatique, un film de potes, qui se révèle tout aussi brillant. Petits moments d'humour et d'amour, de coups de gueule et de sentiments, de souvenirs et de sourires... Émouvant, drôle, voilà un mélange qui prend bien, car on se retrouve forcément un peu dans le scénario. Il faut dire aussi que Guillaume Canet a rassemblé et dirigé une si belle brochette d'acteurs que la bande de copains paraît quasi réelle. En bref, voilà ce à quoi on aimerait que le cinéma français ressemble. Et ça fait drôlement du bien quand ça sort en salle.

jeudi 21 octobre 2010

Paranormal Activity 2, ou le mystère du robot de piscine

Le premier volume de 'Paranormal Activity' avait soulevé beaucoup de bonnes comme de mauvaises critiques. Certains l'avaient trouvé terrifiant, d'autres insignifiant. J'avoue que je fais partie de ceux à qui les films d'angoisse font beaucoup d'effet. Je vais donc voir le volume 2 de ces activités démoniaco-paranormales, histoire de vérifier que la formule marche toujours sur moi.
Ce film est en fait un prequel qui apporte un nouvel éclairage sur l'intrigue du premier 'Paranormal Activity'. Le couple que l'on suit ici est composé de la sœur de Katie, l'héroïne du premier 'Paranormal Activity', et de son mari. Comme dans le premier, le public se fait plaisir en sursautant devant les nombreux effets de surprise qui ponctuent le film, mais il comprend mieux cette fois le pourquoi du comment de ces invasions démoniaques. Une bonne surprise donc, car l'histoire n'est pas une simple resucée du premier. En bref, effet sur moi très réussi. J'en sors tout effrayée. Et comme évidemment j'ai eu la bonne idée de traîner ma sœur à la séance du soir, me voilà à rentrer chez moi en pleine nuit et à zieuter le moindre mouvement derrière moi. Un petit avertissement pour conclure: après 'Paranormal Activity 2', vous ne verrez plus les robots de piscine de la même façon...

mercredi 20 octobre 2010

Biutiful, ou la vita è beautiful

Enfin le nouvel Iñarritu! C'est que grosse fan du réalisateur je suis! Ou plutôt, j'étais une énorme fan du duo réalisateur-scénariste formé par Alejandro Gonzalez Iñarritu et Guillermo Arriaga. Mais voilà, après Babel, le couple artistique s'est séparé. Guillermo Arriaga a voulu faire son petit bonhomme de chemin en solo et a réalisé 'Loin de la terre brûlée' tout seul comme un grand. Donc forcément, quand Biutiful sort en salle, je suis à la fois impatiente et dans le doute. Comment Iñarritu va-t-il se débrouiller sans son ex-scénariste?
Le pitch du film: Uxbal est papa de deux enfants et survit entre trafic de clandestins et vente de ses dons de communication avec les morts. Il apprend alors qu'il a un cancer. Une nouvelle qui va le bouleverser et tout remettre en question. Notamment le devenir de ses enfants sans lui.
Le résultat mélange pas mal de genres. Entre fantastique et drame social, le film traite de beaucoup de sujets, avec au centre, l'acteur Javier Bardem dans le rôle d'Uxbal, au jeu sobre, mais du coup terriblement poignant. Quelque chose de très fort qui se dégage de cet acteur. Je ne parle pas seulement de son charisme, mais de cette force irrésistible qui se cache derrière son visage fermé. Il a d'ailleurs reçu pour ce rôle le prix de la meilleure interprétation masculine au dernier festival de Cannes. Pauvreté, maladie, clandestinité... tous les maux sont réunis dans ce film et lui donnent une tonalité bien sombre et pourtant très belle. Peut-être un brin long, parfois un scénario un peu hésitant, ce nouvel Iñarritu surprend, car bien différent de ce à quoi il nous avait habitué. Un film dur, mais qui vaut le détour. Rien que pour Javier.

vendredi 15 octobre 2010

The Social Network, ou comment Mark Zuckerberg est devenu CEO, bitch!

Eh oui! Un an après le bouquin 'The Accidental Billionaires', Facebook arrive sur grand écran, seulement 6 ans après sa création et 4 ans après son accès mondial. Il faut l'admettre: ce réseau social est devenu aujourd'hui un incontournable, pour les particuliers comme pour n'importe quel business, avec aujourd'hui plus d'un demi milliard d'utilisateurs!
Le film présente tout simplement comment
Mark Zuckerberg a développé le site, son approche, sa personnalité. David Fincher a habilement construit son film en mettant en parallèle la création du site et les procès menés contre Mark alors que le réseau communautaire prenait une ampleur mondiale.
Enfin le nouveau film de David Fincher! Petit warning tout de même: la première scène n'est pas facile à digérer! Un dialogue entre Mark Zuckerberg et sa copine, un échange filmé comme un match de ping-pong, champ-contrechamp à l'appui. Et pourtant cette scène a son importance car elle campe plutôt bien le personnage de Mark et ses motivations. Le film dans sa globalité est une jolie réussite et présente bien la success story Facebook, ou comment une idée peut prendre des proportions énormes, et dépasser l'ambition de ses propres créateurs. Côté acteurs, dommage que Fincher ait dû faire appel à Justin Timberlake pour rendre le sujet plus sexy qu'il ne l'était. Pas qu'il soit mauvais acteur, mais voir sa bouille discrédite un brin le scénario. Bravo cependant à Andrew Garfield dans le rôle d'Eduardo Saverin, acteur plein de finesse déjà vu dans 'Boy A'. Une bande son électro alléchante composée par Trent Reznor, un montage rythmé, une photographie pleine de contrastes, une signature esthétique so Fincher... Facebook addict or not, 'The Social Network' est à voir car définitivement dans l'air du temps. Comble de l'ironie: les acteurs principaux du film n'avaient même pas de compte Facebook avant le tournage du film! C'est maintenant chose faite!

dimanche 10 octobre 2010

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, ou beaucoup de bruit pour rien

Voilà le dernier Woody Allen, encore une fois sans Woody Allen, mais paré d'une sacrée brochette d'acteurs: Naomi Watts, Antonio Banderas, Josh Brolin, Anthony Hopkins, Freida Pinto... de quoi se réjouir!
Le pitch: les parents de Sally, Alfie et Helena, viennent de se séparer après 40 années de mariage. Alfie, pris d'une peur soudaine de vieillir, veut refaire sa vie avec une bimbo. Helena tente d'oublier son chagrin en consultant une voyante, Cristal. Celle-ci lui prédit alors une rencontre avec un bel et sombre inconnu...
Le film ressemble à la patte habituelle du réalisateur: un croisement d'histoires sentimentales où les personnages s'inquiètent de grands tracas et de petites névroses. Woody Allen a une nouvelle fois troqué son New York chéri pour l'Angleterre. Simple, frais, parfois drôle, sans conclusion bien concluante, les non amateurs de Woody Allen, ou ceux qui n'ont aimé que 'Match Point' dans sa filmographie, n'aimeront pas ce nouvel opus allenien. Pour les fans des angoisses et babillages sans fin du réalisateur, vous aimerez sans doute Helena, personnage interprété par Gemma Jones. Prochain Woody Allen attendu dès l'année prochaine. Le film a été tourné dans notre Paris, sweet Paris. Toujours pas de Woody Allen dans la liste des acteurs, mais une Mme Sarkozy au générique, entourée de nos très Frenchies Marion Cotillard et Gad Elmaleh! Encore une belle brochette d'acteurs pour attirer les foules!

samedi 9 octobre 2010

Despicable Me, ou l'affreux, sale et méchant Gru

Voilà enfin le film d'animation que j'attendais depuis plusieurs mois, j'ai nommé 'Despicable Me', ou 'Moi, moche et méchant' en français! Le film résulte d'une collaboration franco-américaine, le studio français Mac Guff ayant participé à l'animation du film.
Le pitch: Gru, un monsieur pas très aimable, a un plan diabolique: il veut voler la Lune. Pour ce faire, encore faut-il récupérer le rayon rétrécissant, dont le méchant Vector s'est emparé. Trois petites orphelines, Agnes, Edith et Margo, vont l'aider dans cette mission... et vont en même temps peu à peu s'attacher à lui. Un sentiment qui ne saurait tarder à être réciproque...
Voilà un film d'animation fichtrement réjouissant, à l'humour fin et tendre. J'avoue avoir un gros faible pour les Minions, petite bande de personnages jaunes, bêtes et touchants, déclencheurs de fous rires dans pas mal de séquences. Un schéma scénaristique assez classique, mais auquel l'énergie et les personnages uniques en leur genre donnent un cachet hautement original. Un film pour petits et grands à voir absolument. Et pour une fois, la 3D a bien été exploitée. Le producteur Christopher Meledandri a déclaré qu'une suite serait à prévoir... Affaire à suivre de près!

The kids are all right, ou deux femmes, un homme, plusieurs possibilités

Est-ce que le fait d'adorer la bouille d'un acteur peut être une raison suffisante pour aller voir un film? J'ai décidé que oui en allant mirer Mark Ruffalo dans 'The kids are all right'!
Le pitch: Jules et Nic, un couple homosexuel, sont les deux mamans de Joni et Laser. Joni vient d'avoir 18 ans. Elle a alors l'âge légal pour connaître l'identité du donneur de sperme grâce auquel elle et son frère ont pu être conçus. Ils rencontrent alors Paul, leur père biologique, avec qui le courant passe plutôt bien. Tout se complique quand Paul rencontre Jules et Nic.
Voilà un joli film réalisé par Lisa Cholodenko autour du thème de l'homosexualité.
Julianne Moore et Annette Bening sont exceptionnelles dans les rôles de Jules et Nic. Pas de grand drama ni d'intrigue trépidante dans cette comédie dramatique. Juste l'histoire d'une famille qui traverse une crise, sans grands bobos. Presque une histoire banale, sauf qu'il s'agit ici d'un couple de femmes qui s'aiment. Un film plein de sincérité, de simplicité et de fraîcheur qui donne beaucoup de plaisir. A noter que le film est porté par une bande son délicieusement rock, du plus récent (Vampire Weekend, CSS, MGMT) au plus classique (David Bowie, Joni Mitchell). Si vous voulez en écouter un peu plus, ça tombe plutôt bien: Vampire Weekend est en concert le 17 novembre au Zénith de Paris!

dimanche 3 octobre 2010

Wall Street: l'argent ne dort jamais, ou l'argent au bois dormant

Eh oui, Oliver Stone nous offre la suite de son fameux Wall Street, sorti en 1987 (déjà!). Première crainte au visionnage de la bande-annonce: le deuxième volet de Wall Street a l'air d'être une sacrée redite du premier... affaire à vérifier en salle.
Le pitch: New York, 2008. Le fameux Gordon Gekko sort tout juste de prison. Pendant ce temps, sa fille, Winnie, est sur le point d'épouser un jeune trader, Jacob Moore. A l'aube de la crise économique, le mentor de ce dernier vient de se suicider. Jacob va alors chercher à rencontrer Gordon Gekko pour en apprendre un peu plus sur l'art de la manipulation et venger la mort de son mentor.

Voilà un film assez opportuniste, comme Oliver Stone a déjà su le faire, qui sait tirer profit de l'actualité, mais malheureusement pas de la bonne manière. Pas que je n'aime pas Oliver Stone. J'avais entre autres adoré sa représentation de l'ex-président américain dans son film 'W'. Mais ce nouveau chapitre de Wall Street, mettant en scène le monde des traders en pleine crise économique, est assez vide d'intrigue malgré sa durée de plus de deux heures. Des lenteurs, des rebondissements prévisibles, d'autres invraisemblables. L'action à la base devait se dérouler en Chine mais le scénario a été complètement réécrit pour finalement se centrer sur la crise économique actuelle.
Un film sans grand intérêt, avec une intrigue pas bien fournie et un montage bancal. Un deuxième opus qui ne rend pas hommage au premier.

jeudi 30 septembre 2010

Mange, Prie, Aime, ou coup de foudre à Bali

Même si à la base je n'avais que très moyennement envie d'aller voir le film, le souvenir d'un morceau de Florence + the Machine dans la bande-annonce m'a incitée à y aller.
Le pitch du film: après avoir divorcé, Liz Gilbert décide de filer un an en voyage. Au programme: beaucoup d'antipasti en Italie, un brin de méditation en Inde, une jolie rencontre amoureuse en Indonésie. Manger, prier, aimer, voilà ce qui l'attend lors de cette année de voyage ressourçante.
Voilà un film inspiré d'une histoire vraie dont le thème fait penser à 'Into the Wild', soit la volonté de tout plaquer pour l'autre bout du monde. Un brin pathos à certains moments, Ryan Murphy, le réalisateur de la série 'Glee' et 'Nip/Tuck', a peut-être voulu donner à son film un ton un peu trop moralisateur. Julia Roberts est plutôt rayonnante dans le film. Son rôle l'a d'ailleurs amenée à se convertir à l'hindouisme. Javier Bardem, que l'on voit pendant la dernière demi-heure, n'est pas très convaincant dans son interprétation de bonhomme chouineur. Bizarrement, c'est la partie en Italie qui m'a fait le plus voyager, vu la façon dont les mets italiens ont été filmés. Et pour cause: c'est la fameuse styliste culinaire Susan Spungen qui a soigneusement préparé les plats présentés. Des séquences qui fleurent bon la douceur du farniente.
En bref, un film qui nous fait un brin voyager mais qui a un peu trop des airs de romance naïve. Un pas trop mauvais moment rythmé par une bande son plutôt agréable, dont voici un extrait... le fameux morceau de Florence + the Machine.

Et dans la famille 'produits dérivés', je demande la gamme de parfums 'Eat, Pray, Love' développée par la jolie marque Fresh et arrivée trop rapidement en rupture de stock. Damn!

dimanche 19 septembre 2010

The Town, ou I love Boston

Voilà la nouvelle réalisation de Ben Affleck. Il faut dire que la 1ère, 'Gone Baby Gone', était une véritable réussite. Il remet le couvert avec un policier dont l'action se passe au cœur de Boston, et plus particulièrement dans le quartier de Charlestown, surnommé 'the Town'.
Le pitch: une bande de braqueurs sévit au cœur de Boston et attaque banque sur banque. Lors d'un casse, ils prennent en otage la directrice de la banque, Claire Keesey. Un des membres de la bande, Doug MacRay, la surveille peu après la prise d'otage, afin de vérifier qu'elle ne révèle rien au FBI. Ils font connaissance et tombent amoureux. Tout se complique alors un brin.
Le seul petit point qui me faisait peur avant de voir le film était le fait que Ben Affleck himself joue dedans. J'avoue n'être pas une grande fan de son jeu d'acteur, parfois un brin exagéré. Eh bien pas du tout! Lorsque c'est lui qui dirige, il pondère nettement son jeu. Et un Ben Affleck sobre, c'est un bon Ben Affleck! Les acteurs qui l'entourent sont tout aussi bons. Le film ne réserve pas d'énorme surprise. Mais la ville de Boston est extrêmement bien filmée. Ben Affleck y a en effet vécu une bonne partie de sa jeunesse et avait déjà bien su représenter sa ville dans 'Gone Baby Gone'. Un film de braquage plutôt classique mais extrêmement bien fichu. Agréable à regarder donc! A suivre: le prochain film de Ben Affleck, inspiré de la vie de Don Bolles, un reporter américain infiltré dans la Mafia.

Notre jour viendra, ou le 'roux'cisme pour les nuls

Le pitch: Patrick et Rémy sont roux. Ils se sentent seuls, incompris, sans attaches. Commence alors un road trip vers l'Irlande, leur terre promise.
On dirait que le réalisateur Romain Gavras a voulu faire un film hautement concentré en violence mais sans réel objectif. Violence verbale et physique, vous trouverez ici de quoi choquer le premier spectateur venu. Problème: on ne comprend pas le message du film. Les deux personnages principaux ont la haine, et se sentent persécutés, même si persécution il n'y a pas. Le résultat est du coup un brin absurde. Évidemment, Vincent Cassel est très fort et fichtrement charismatique (comme d'habitude). Cela ne suffit malheureusement pas à porter le film. A éviter donc.
Ci-dessous le clip 'Born Free' de M.I.A réalisé par le même Romain Gavras qui a fait polémique il y a quelques mois et autour du même thème que son film.

mercredi 15 septembre 2010

Miral, ou Miral gagnante

J'avais adoré le précédent film de Julian Schnabel, 'le Scaphandre et le Papillon'. Une mise en scène juste, sincère et très esthétique. On reconnaît bien sa patte dans son nouveau long métrage. Floutés, couleurs... Le réalisateur a décidément une vraie signature esthétique. Pas étonnant, lorsque l'on sait qu'il est aussi peintre. Quant au film? Une jolie réussite.
Le pitch: En 1948, Hind Husseini, issue d'une grande famille palestinienne, crée un orphelinat après avoir recueilli des enfants abandonnés à Jérusalem et dans les alentours. En 1978, elle recueille Miral, une petite fille de 5 ans dont la mère vient de se suicider. Miral grandit là-bas. Adolescente, alors qu'éclate l'Intifada, elle va très vite vouloir avoir un rôle dans la lutte israélo-palestinienne.
Le réalisateur a une fois de plus choisi une histoire vraie pour construire son film. Et pas n'importe laquelle! Celle de sa chère et tendre, Rula Jebreal, qui a d'ailleurs rédigé le scénario du film. Le film arrive à traiter habilement du conflit israélo-palestinien, rappels historiques à l'appui. Émouvant, juste et sans parti pris, voilà un très beau film. Vous reconnaîtrez sans doute Freida Pinto, l'actrice du fameux Slumdog Millionaire, qui montre un joli don pour être choisie dans de belles œuvres cinématographiques. Elle sera d'ailleurs dans le prochain Woody Allen et le prochain Jean-Jacques Annaud... tout un programme! Quant à Julian Schnabel, encore des projets de films et de peintures en cours. Et s'il venait nous peindre un immeuble en rose à Paris, comme il l'a fait avec le Palazzo Chumi à New York!

The Runaways... we love Rock'n Roll!


Si je vous dis Joan Jett, est-ce que ça vous parle? Mais siiiiiii, Joan Jett, la rockeuse. Allez, je vous aide, lancez la vidéo YouTube, vous comprendrez de qui je parle.
La photographe et réalisatrice Floria Sigismondi a décidé de faire un film sur les débuts de la rockeuse, avant ses tubes 'I love Rock'n Roll' et 'Crimson & Clover'. Car avant de chanter en solo, Joan Jett était la guitariste du sulfureux groupe de rock féminin 'The Runaways'. Un groupe qui n'a d'ailleurs pas fait long feu. Le film en parle plutôt bien. Une manière d'en savoir un peu plus sur le groupe et de se replonger dans l'univers ecsta-musical des 70's. La ressemblance physique des actrices avec les personnages est assez bluffante. Dommage que le jeu ne suive pas toujours, et que le côté rock des actrices principales, Kristen Stewart et Dakota Fanning, ne soit pas bien convaincant. Le montage manque un peu de vibes rythmiques. Un moment pas trop mauvais tout de même, même si l'on connaît de bien meilleures bios de stars musicales.

A noter que Floria Sigismondi est aussi pas mal reconnue pour ses clips. Elle a également réalisé un spot pour la gamme de maquillage Hello Kitty par M.A.C. Un résultat étrange mais original!

dimanche 12 septembre 2010

Be Bad! ou Docteur Twisp et Mister Dillinger

Lorsque l'on voit la bande-annonce de Be Bad!, on pourrait penser "encore un teen-movie". Que cela ne vous arrête pas, voilà un petit film bien divertissant et plutôt bien réalisé.
Michael Cera, déjà vu dans Juno et bientôt tête d'affiche de la très attendue version filmique de Scott Pilgrim, interprète ici un adolescent timide et peu confiant en lui, Nick Twisp. Pour arriver à séduire la fille dont il est amoureux, Sheeni Saunders, il se crée un double, François Dillinger, un personnage beaucoup plus entreprenant et sûr de lui.
Michael Cera a ce physique assez caractéristique du jeune adolescent naïf et innocent, qui l'enferme du coup dans ce genre de rôles. Pourtant ici, il montre bien qu'il a du charisme malgré son profil un brin chétif et sa jolie tête blonde. Décalé, drôle et frais, entrecoupé de petites animations, Be Bad! est un film qui se regarde tout seul, grâce à des personnages comiques, bourrés de manies et de bizarreries. Vivement Scott Pilgrim en décembre prochain!

jeudi 9 septembre 2010

Krach, ou French Psycho

Tiens, Michael Madsen dans un film français! C'est une idée. Et comme j'aime bien Gilles Lellouche et Vahina Giocante, je vais voir 'Krach' par curiosité.
Le pitch: Erwan Kermor, trader à New-York, est obsédé par une courbe qu'il a l'impression de voir partout. Il tombe sur un article consacré à la climatologie, rédigé par la scientifique Sybille Malher, avec une fois de plus cette courbe. Ils se rencontrent et trouvent ensemble une corrélation entre les variations climatiques et les flux boursiers. Ils créent alors un hedge fund qui suit ce nouveau modèle. Mais Erwan se prend au jeu du succès et finit par prendre trop de risques.
Le réalisateur, Fabrice Genestal, a voulu donner à son film des airs de grosse production américaine. Résultat raté. Les acteurs en font trop, le scénario, assez léger, est bien trop prévisible,
cliché du trader qui pète un câble à force de trop penser finances à la clé. Dommage, l'idée de départ du scénario était plutôt bonne. En bref, un film qui n'a pas grand intérêt et qui sent le déjà-vu à plein nez.

Le Bruit des Glaçons, ou le cancer est un homme comme les autres

Même si je ne suis pas une grande fan du réalisateur Bertrand Blier, le pitch du Bruit des Glaçons m'avait paru original, avec au générique deux acteurs plutôt très bons dans leur genre, j'ai nommé Albert Dupontel et Jean Dujardin. En bref, le film montre un cancer qui rend visite à sa prochaine victime, Charles Faulque, un écrivain à la dérive.
Le résultat est d'une absurdité sans fond. L'idée de l'incarnation d'un cancer en une personne était pourtant plutôt bonne. Seulement le scénario part complètement en sucette, mettant en scène des personnages assez détestables. Le réalisateur a voulu donner au film une dimension théâtrale qui fait que le jeu des acteurs est totalement exagéré, incompréhensible, et rend le film d'autant plus aberrant. Dommage, lorsque l'on connaît les acteurs et que l'on sait parfaitement qu'ils sont capables de bien mieux. Le genre de film que l'on veut vite oublier. Vite!

Rudo et Cursi, ou comment ils sont toujours en forme et sont super entraînés

Le pitch: Rudo et Cursi, deux frères, habitent au fin fond de la pampa mexicaine. Ils vont être sélectionnés pour jouer dans des équipes de foot professionnelles. Fraîchement débarqués à Mexico, le succès va très vite arriver... à un prix bien coûteux...
Le scénario ne réserve pas de très grande surprise. Un montage nerveux, ponctué de pas mal de clichés. Mais on passe un plutôt bon moment. Les deux frères, interprétés par Diego Luna et Gael Garc
ía Bernal restent touchants malgré leur esprit pas très futé et la fièvre ringarde qu'ils attrapent, ce qui permet au film de nous garder assez attentifs. Un premier long métrage peut-être pas au top, mais qui paraît assez prometteur pour le réalisateur Carlos Cuaron, frère d'Alfonso Cuaron. Je garde évidemment un œil sur les deux compères Diego Luna et Gael García Bernal qui ont plusieurs projets de réalisation, en duo et en solo.
Allez, juste pour le plaisir, mirez vite le clip de
Gael García Bernal réalisé pour le film, qui a fait un tabac au Mexique... eh oui!

jeudi 26 août 2010

Une famille très moderne, ou l'échange

Voilà que les producteurs de 'Little Miss Sunshine' s'attaquent à la comédie romantique. Moi, dans ces cas-là, je fais confiance et je file voir le film.
Le pitch: Kassie et Wally sont meilleurs amis depuis plusieurs années. Kassie, célibataire, veut un enfant et souhaite du coup se faire inséminer. Peu après cette décision, elle organise une soirée pour fêter son insémination imminente. Pendant la soirée, Wally, complètement ivre, remplace le sperme du donneur par son propre sperme dans la petite éprouvette destinée à cet effet. Ce n'est que 7 ans plus tard, lorsque Kassie revient vivre à New-York avec son fils, Sebastian, que Wally se souvient...
Voilà une petite comédie romantique fraîche et touchante. Jason Bateman est, comme d'habitude, sincère, léger, vrai. Bref j'aime beaucoup cet acteur car il arrive à faire passer beaucoup d'émotion en n'en faisant jamais trop. Jennifer Aniston s'en sort bien, malgré un sacré coup de vieux et de nombreuses retouches faciales un peu trop visibles. Un scénario peut-être un peu classique, sans grande surprise, mais qui permet de passer un bon petit moment de divertissement et de sourire en cette fin d'été. A noter que la bouille et les mini névroses du petit acteur qui joue Sebastian, Thomas Robinson, valent le détour.

dimanche 22 août 2010

Crime d'amour, ou l'amour à mort

Le pitch: Isabelle travaille sous les ordres de Christine. Leur relation frôle dangereusement le jeu de séduction, et Isabelle commence à s'attacher un peu trop à sa supérieure. Cette relation ambigüe finit par se dégrader, et le jeu de séduction va se transformer en un jeu de vengeance meurtrier.
Ce nouveau film d'Alain Corneau manque un peu trop de crédibilité. Certes, toute la mise en scène manigancée par Ludivine Sagnier, dans le rôle d'Isabelle, est assez impressionnante, mais
pas mal d'interrogations restent dans l'ombre, qui font que, non, même si l'on se répète qu'après tout, ce n'est qu'un film, on n'arrive toujours pas à y croire. Et pourtant Kristin Scott Thomas est cruellement convaincante dans son rôle de boss égoïste et manipulatrice. Mais l'allure frêle et peu confiante de Ludivine Sagnier l'amène tout de même à un poste de VP. Mouais... Ajoutez à cela une touche d'ambiance pas très saine. On sort de la séance entre deux eaux. 'Crime d'amour' est loin d'être le film à suspense de l'année à ne pas rater. Très loin.

dimanche 15 août 2010

Donne-moi ta main, ou comment ne pas vouloir prendre la sienne

Alors voilà, ça m'a pris comme ça, par un triste samedi pluvieux parisien, j'ai voulu aller voir une comédie romantique. Et comme j'aime bien l'actrice Amy Adams, je me suis dit "pourquoi pas 'Leap Year'?" ('Donne-moi ta main' en VF). Un peu trop enthousiaste j'ai été.
Anna et Jeremy vont bientôt s'installer ensemble à Boston. Seule une petite chose manque à Anna: une jolie demande en mariage. Elle décide alors de prendre les devants et de filer à Dublin, où Jeremy assiste à un congrès, pour lui demander sa main. Car en Irlande, une tradition veut que le 29 février, les femmes peuvent demander en mariage leur cher et tendre. Moult péripéties plus tard, Anna, perdue au fin fond de l'Irlande, demande à un local, Declan, de l'accompagner jusqu'à Dublin. Cette rencontre va finir par bouleverser un brin les plans d'Anna.

Moi qui aimais à la base la fraîcheur d'Amy Adams, j'ai été complètement déçue par la manière über caricaturale dont elle a ici interprété le personnage d'une jeune américaine intéressée et superficielle. La faute au scénario sans doute. Sans surprise, sans émois, une histoire cousue de fil blanc. Oui, oui, j'aurais dû m'y attendre. A croire que l'ère des bonnes comédies romantiques est un tantinet terminée. Je vais quand même continuer à pister la jolie Amy Adams, qui a une dizaine de projets actuellement sur le gril, dont le rôle de Janis Joplin dans un film basé sur sa vie... à suivre!

Chatroom... 1 friend request by Chelsea Teens!

Voilà le nouveau film d'Hideo Nakata, le réalisateur japonais du terrifiant 'Ring' (je parle de la version originale, of course, non pas du remake américain). Inspiré d'une pièce de théâtre, l'histoire de 'Chatroom' tourne autour d'une bande de teenagers anglais se réunissant virtuellement dans un forum pour discuter de leurs problèmes. William, ado mal dans sa peau, créateur de cette chatroom, va très vite avoir une mauvaise influence sur les autres participants.
J'avoue être assez partagée par le film. D'un côté, la présentation assez caricaturale des ados en mal de vivre m'a assez peu convaincue: dépendants à de grosses doses de Valium ou en proie à de terribles conflits avec amis et/ou parents... voilà un petit groupe que le scénario n'a pas bien gâté. D'un autre côté, la mise en scène du monde virtuel en un monde parallèle est intelligente et drôlement bien imaginée. Car ce petit monde virtuel fait du coup bien réel, comme une partie intégrante de la vie de chacun des jeunes. La chatroom se matérialise donc en une pièce, avec code d'accès à l'entrée, où se réunissent les cinq jeunes. On surfe alors entre les deux mondes: la chatroom d'un côté, le monde réel de l'autre. Bien pensé donc, mais un scénario malheureusement un peu trop bâclé. J'ai cependant été bien bluffée par l'acteur Aaron Johnson, déjà vu dans Kick-Ass. D'ado peu populaire aux ambitions de super-héros, il passe avec talent à l'interprétation d'un ado dépressif et manipulateur. Au niveau du trouillomètre cependant, on est bien loin de 'Ring' qui m'avait fait cauchemarder lors de sa sortie, et avait développé chez moi une phobie aigüe des VHS. Dommage! A noter: ce film est fortement déconseillé aux parents inquiets... ils risqueraient de définitivement couper leur connexion internet!

samedi 14 août 2010

L'Arbre... "Yesterday you told me about the blue blue sky, and all that I can see is just a fig-tree"

Dawn et Peter habitent avec leurs 4 enfants, Simone, Charlie, Tim et Lou, en pleine cambrousse australienne, dans une maison adossée à un grand figuier. Peter meurt soudainement. Simone semblerait entendre alors son père, comme si celui-ci s'était réincarné dans l'arbre. Mais le figuier s'étend de plus en plus et ses racines menacent bientôt les fondations de la maison. Ne reste plus qu'une solution: l'abattre.
Une photographie superbe, qui donnerait presque envie d'aller faire un tour dans ces jolis paysages australiens et de grimper à notre tour sur ce grand arbre. Touchant, juste, émouvant, voilà un bien beau film qui n'en fait pas des caisses et qui sait surprendre et en dire long avec peu de mots mais beaucoup d'images. Tout plein de simplicité, il en émane une douce énergie. On s'attache vite à cette tribu familiale qui doit faire face et accepter (ou pas) la mort du pater. La réalisatrice Julie Bertuccelli a su donner à l'arbre une présence quasi humaine. La douce fragilité de Charlotte Gainsbourg dans le rôle de Dawn fait tout aussi bien son effet. Un bien bel arbre donc... grimpez dessus sans hésiter!

jeudi 12 août 2010

The Killer Inside Me, ou confessions d'un homme dangereux

Bon, allez, c'est pas tout ça, mais il va falloir s'y remettre sérieusement au rythme habituel des séances ciné. Hopela. Mercredi jour de sorties, on attaque par 'The Killer Inside Me', de Michael Winterbottom, avec entre autres Casey Affleck, Jessica Alba (la raison principale de mon +1 pour aller voir le film étant "elle se fait défoncer la tête") et Kate Hudson. Michael Winterbottom, à la base, je ne le connais que via 'Un cœur invaincu' (poignant) et 'Un été italien' (émouvant mais longuet). Apparemment, il nous la joue violent dans ce dernier film.
Le pitch: Lou Ford est policier dans une petite ville du Texas. Il semble vouloir se venger de Chester Conway pour une obscure raison. Une série de meurtres s'enchaînent alors et les doutes pèsent de plus en plus sur lui.
Casey Affleck est décidément très très fort dans les rôles de psychopathe, même s'il a l'air d'être à moitié shooté au début de chaque nouvelle scène. Regard vide et inquiétant... de quoi faire dresser le moindre cm² de poils. Quelques lenteurs tout de même viennent alourdir le scénario et le final rocambolesque ne colle pas trop avec le reste du film. On passe tout de même un bon moment, grâce notamment aux jeux des acteurs, et à la façon fine et habile dont le réalisateur trace le profil du sinistre personnage de Lou Ford. Avis aux fétichistes de jolies fesses: ce film est définitivement fait pour vous!

mercredi 11 août 2010

Cellule 211, ou Prison Break made in Spain

Voilà que l'on continue dans les films autour de l'univers carcéral. En version espagnole cette fois! J'avais déjà survalidé "Un prophète" et "Dog Pound". Allons-y donc gaiement pour "Cellule 211", qui au passage a remporté une tripotée de prix à la cérémonie des Goyas 2010.
Juan vient visiter la prison où il doit commencer à travailler comme surveillant dès le lendemain. Mauvaise pioche: c'est ce jour-là que les prisonniers ont organisé une grosse mutinerie. Juan est pris au piège au milieu des détenus et se fait du coup passer pour l'un des leurs.
A noter que j'ai tout de même failli tomber dans les pommes et/ou vomir tout mon dîner devant la 1ère scène du film, j'ai nommé une taille de veines, gros plan sur les bras mutilés, depuis la fameuse cellule 211. L'utilisation de la violence dans certaines scènes paraît parfois un peu forcée, comme un bon prétexte pour choquer. Mais on reste tout de même accroché au fil de l'histoire, et on finit par ne plus trop savoir qui croire entre les deux camps, matons vs détenus. Attention, on est ici à un niveau en-dessous des films cités en début d'article, avec quelques personnages un brin caricaturaux. Mais ce thriller reste fort et prenant, retournement dramatique de situation à la clé. Une nouvelle grosse baffe. J'en ai encore mal aux bras dites donc.

vendredi 6 août 2010

L'heure du crime... "Minuit, voici l'heure du crime, sortant d'une chambre voisine, un homme surgit dans le noir..."

J'avoue, le rythme de mes séances ciné va de pair avec l'air du temps estival parisien: piano piano! Seulement six films en un mois, soit un rythme divisé par deux! Il faut dire que les dernières sorties m'ont un brin moins excitée que d'habitude. Je me suis entre autres lâchement découragée devant le 3e volet de Millenium. Peut-être un moyen de faire un pied de nez à la loi des séries "jamais deux sans trois". Et toc! J'ai tout de même décidé de me poser devant "L'heure du crime", un thriller italien.
Le pitch: Sonia est femme de chambre dans un hôtel. Elle rencontre Guido lors d'un speed dating. Ils tombent amoureux. Ce dernier l'amène à la villa où il travaille comme gardien. Jusqu'à ce qu'un groupe de cambrioleurs rapplique. La journée se transforme alors en drame.
Une intrigue assez bien menée, un suspense bien soutenu. Les acteurs portent un scénario qui frôle tout de même le joli fouillis grâce à des jeux teintés de sensibilité et de fragilité. On est franchement surpris par la tournure soudaine de l'intrigue. Dommage que le final ne suit pas et fait retomber l'effet post coup de théâtre comme un soufflé. Une bonne idée donc, qui laisse malheureusement un petit arrière-goût d'inachevé.

dimanche 25 juillet 2010

Inception, ou Cobb begins

Alors... par où commencer? Vous avez très certainement entendu parler d'Inception. Vous avez peut-être même dû subir une longue file d'attente avant de pouvoir voir le film. Vous avez aussi pu vous heurter à plusieurs séances complètes avant de pouvoir enfin acheter votre ticket. Car Inception est le phénomène de l'été, si ce n'est de l'année. Rares sont les films qui ont autant de succès dès la première semaine de sortie, notamment en plein mois de juillet, un des mois où Paris se transforme en désert saharien. Mais pourquoi autant de succès? Pour Leonardo? Pour Nolan, réalisateur de génie, qui a tout de même su faire revivre Batman avec les très réussis Batman Begins et The Dark Knight? Eh bien je pense que c'est avant tout pour le scénario, qui met Inception au rang de Matrix.
Le pitch: le métier de Cobb consiste à s'insinuer dans les rêves de personnes pour y découvrir des secrets enfouis au plus profond de leur esprit. Jusqu'à ce qu'un client lui demande d'implanter une idée dans l'esprit de quelqu'un via ses rêves: demander à un riche héritier de démanteler l'empire industriel de son défunt pater.
En échange, le mandat d'arrêt contre Cobb serait annulé, et Cobb pourrait rentrer au pays pour retrouver ses enfants, perdus de vue depuis trop longtemps. Cobb accepte et monte un long scénario pour réussir cette 'inception'. Il va cependant devoir affronter ses propres démons dans cette mission déjà bien assez complexe.
Attention, ce pitch est plus que sommaire. Quand je disais que le scénario était à la hauteur d'un Matrix, cela le rend tout aussi facile à résumer! Déjà, Christopher Nolan arrive à poser sa patte sombre, avec une lumière et une photographie uniques, que l'on avait déjà pu apprécier dans les derniers Batman. Le scénario est brillant de complexité, mais tellement bien fourni qu'il en reste convaincant. Quelques touches d'humour ont réussi à être casées dans ce labyrinthe scénaristique. Une réflexion sur la guerre entre conscient et subconscient vient pimenter ce suspense haletant. Le casting est intelligent et hétéroclite, mêlant jeunes acteurs prometteurs, dont Joseph Gordon-Levitt et Ellen Page,
et têtes d'affiche, dont Leonardo DiCaprio. Certaines scènes sont totalement époustouflantes. J'ai notamment été assez bluffée par la scène où Paris est mis sens dessus-dessous. En bref, oui, Inception est bien l'incontournable de l'été, à voir absolument, soit dans une de vos salles habituelles soit en Imax!

samedi 24 juillet 2010

Yo, también, ou pourquoi pas moi?

Daniel, 34 ans, est trisomique. Après des études de psycho-pédagogie, il obtient un job dans un centre social. Là-bas, il rencontre Laura. Une amitié forte se tisse entre eux. Jusqu'à ce que Daniel tombe amoureux d'elle. Un amour qui semble impossible pour l'entourage de Daniel.
Les réalisateurs du film, lvaro Pastor et Antonio Naharro, se sont en fait inspirés de la vie réelle de l'acteur principal, Pablo Pineda, qui interprète Daniel. Ce film espagnol réussit à être émouvant sans tomber dans le cliché pathos de l'amour impossible. Daniel, trisomique, est dans une situation un peu complexe, car mis à part son physique peu commun et la façon naïve et maladroite dont il montre ses sentiments, il est tout aussi intelligent qu'une personne 'normale', grâce notamment à l'éducation que sa mère lui a donnée. Lola Dueñas est touchante dans le rôle de Laura. Un peu perdue, elle multiplie les relations sans lendemain. En fin de compte, Laura et Daniel se comprennent et recherchent un peu la même chose, avec la même maladresse: aimer et être aimé. La mise en scène est assez simple et contemplatrice. On en sort un peu ému, beaucoup touché. Voilà une comédie romantique assez singulière, mais qui marque.

lundi 12 juillet 2010

Shrek 4 et Toy Story 3, ou comment bien animer son début d'été

En ce début d'été, voilà que l'on nous sert deux films d'animation. J'avoue que j'attends surtout avec impatience 'Despicable me' (en français: 'Moi, Moche et Méchant'), qui ne sort qu'en octobre... arg! Mais bon, faute de Minions et de 'fluffy unicorn', c'est parti pour les derniers volets de Shrek et de Toy Story.
D'un côté Shrek 4: notre ogre est maintenant père de famille. Cette nouvelle routine ne lui plaît pas trop et il aimerait drôlement revenir à son ancienne vie, celle où il terrorisait les villageois du coin. Jusqu'à ce que Tracassin lui offre justement la possibilité de revivre un petit morceau de cette ancienne vie. Une proposition pas vraiment innocente évidemment.
Ce 4e et dernier volet de Shrek est une petite déception. Jolies animations, quelques gags divertissants... mais malgré cela, l'ogrissime histoire a nettement perdu de son originalité et de cette patte brute et grinçante que les deux premiers volets avaient. Zéro surprise donc pour ce nouveau Shrek.
De l'autre côté, Toy Story 3: Andy file à l'université. Ses jouets, Woody, Buzz et les autres, se retrouvent alors délaissés, à deux doigts d'être jetés à la benne. Ils décident alors de mettre le cap sur Sunnyside, une crèche du quartier, pour pouvoir être réutilisés par de nouveaux gamins. Mais la vie là-bas est beaucoup moins rose qu'elle n'y paraît.
Drôle et surprenant, voilà
un véritable petit bijou d'animation! Rythmé, plein d'idées, réunissant un tas de nouveaux jouets qui vont certainement vous rappeler quelques souvenirs d'enfance. La fin réserve une petite séquence émotion où, oui, je l'avoue, j'ai versé ma petite larme. Une vraie bonne surprise! On n'en attendait pas moins de Pixar!
Et pour conclure, une page de marketing viral. J'ai nommé une vidéo qui tournait sur le net ces derniers mois autour de Toy Story 3: une pub pour le fameux ours "Lots-O". Un ours qui donne "lots of hugs, lots of love and lots of fun"! A vous de vérifier dans Toy Story 3 si ce morceau de pub n'est pas un brin mensonger...

mardi 6 juillet 2010

Millenium 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, ou la Saga Suédoise contre-attaque

Et voilà le retour de la saga suédoise à l'écran, un an après le premier volet. Même si j'avais été déçue du premier, j'ai décidé de jouer ma tricheuse jusqu'au bout et d'aller voir la suite à l'écran plutôt que de lire les bouquins. Il faut dire que tous mes amis lecteurs de Millenium m'ont plutôt mal vendu l'engin "le 1er tome est top, les deux suivants sont très moyens".
Dans ce chapitre,
Lisbeth Salander s'est enfuie à l'étranger pendant un an, pour se libérer de l'emprise de son tuteur qu'elle fait chanter. Pendant ce temps, le journaliste Mikael Blomkvist a engagé Dag Svensson pour enquêter et écrire un article sur une sombre histoire de trafic de femmes dans son magazine, "Millenium". Dag et son amie sont curieusement tués et des empreintes sur l'arme du crime impliquent Lisbeth dans le meurtre. Lisbeth, entre-temps rentrée en Suède, décide alors d'enquêter de son côté pour prouver son innocence.
Le scénario est plutôt bien mené même si la mise en scène du réalisateur Daniel Alfredson manque cruellement de créativité et de finesse, à l'image du 1er volet réalisé par Niels Arden Oplev. Les deux heures de visionnage finissent par se faire un peu longues, même si l'intrigue au départ est accrocheuse. Le jeu sobre et juste des acteurs permet à l'ensemble de ne pas s'en tirer trop mal. En bref, voilà un film à côté duquel on peut facilement passer. Que les fans se rassurent, le 3e volet sera porté à l'écran le 28 juillet prochain.

lundi 5 juillet 2010

Splice, ou la naissance d'une splice girl

Voilà un nom de film bien bizarre. Cela me fait d'ailleurs penser qu'après l'avoir vu, je ne sais même pas pourquoi Vincenzo Natali, le réalisateur de cet objet filmique, a appelé son film ainsi. Bien embêtant tout ça! Un coup d'œil sur Babelfish... Splice voudrait dire épissure... oui mais encore?? Eh bien une épissure, c'est tout bêtement une jonction, un raccord. Un peu comme ce que vont faire les 2 scientifiques du film, Clive et Elsa, avec des morceaux d'ADN, pour créer une bêbête mutante.
Ils le font à la base dans un but précis: créer une espèce hybride pouvant générer une protéine miracle, capable de soigner moult cancers et autres maladies incurables. Mais le couple s'attache à Dren, l'être qu'ils ont créé en secret, et la situation devient vite incontrôlable.
C'est vrai qu'au premier abord, je me suis dit "chouette, voilà du film bizarre comme j'aime", vu que Vincenzo Natali n'est autre que le réalisateur de l'extraordinairement effrayant 'Cube'. Le film démarre bien, suspense et effets spéciaux à l'appui. Mais le scénario part vite en sucette, et s'enfonce dans une ambiance franchement malsaine, autour du triangle pseudo amoureux que forment Clive, Elsa et Dren. Une réflexion assez dérangeante autour des valeurs génétiques. Un film biologiquement curieux, qui ne vaut pas les considérations géométriques de 'Cube'.

mardi 29 juin 2010

Dog Pound, ou Butch the Dog

Mon dernier film de prison ayant été une splendide surprise ('Un prophète' pour ceux qui n'auraient pas suivi la terrible dépression nerveuse dont j'ai été victime après la non-récompense du film aux Oscars en mars dernier), je suis curieuse de voir comment le sujet a été repris dans Dog Pound, où est dépeint l'univers carcéral chez les mineurs. Kim Chapiron, le réalisateur français, présente une fresque dure, brutale, mais assez unique en son genre, où les matons ne sont pas des bêtes sadiques, et où les détenus cherchent avant tout à survivre plutôt qu'à s'évader.
Le pitch: Davis, 16 ans, est incarcéré pour trafic de stupéfiants. Angel, 15 ans, pour vols de voiture avec violence. Butch, 17 ans, pour violences et agression sur un officier dans une maison de redressement. Ils arrivent tous les trois dans un centre de détention pour mineurs: la prison d'Enola Vale.
Pas de morale ici, juste un doigt pointé vers un univers cruel, où il n'y a pas de place pour les plus inoffensifs et les plus fragiles, et où il vaut mieux rester violent pour survivre. La loi du plus fort en quelque sorte. Les acteurs, dont la plupart des seconds rôles sont des ex délinquants, sont surprenants de gravité et de dureté. Colère, rage, violence... beaucoup d'émotions noires se dégagent de cette fresque carcérale. Une mention spéciale à l'acteur canadien de 22 ans, Adam Butcher, poignant dans le rôle de Butch, qui possède un regard à la fois vide et menaçant. Le regard de celui qui n'a rien à perdre... sans doute le plus effrayant. Un film qui donne une bonne grosse baffe. Peut-être ma deuxième baffe de l'année après Precious. A voir!