Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


dimanche 26 décembre 2010

De vrais mensonges, ou menteuse, menteuse

Le pitch: Emilie reçoit un jour une lettre d'amour anonyme. Son premier réflexe: elle la jette. Jusqu'à ce qu'elle ait l'idée de la renvoyer à sa mère, Maddy, qui n'accepte toujours pas le départ de son mari et a perdu toute joie de vivre. C'est le début des malentendus entre Emilie, Maddy et Jean, l'auteur de la lettre.
Voilà un film qui met en scène de vrais personnages insupportables. La fille et la mère, interprétées par Audrey Tautou et Nathalie Baye, sont toutes les deux assez détestables, ce qui ne rend vraiment pas le film digeste. Les trois personnages principaux apparaissent comme trois lunatiques qui n'ont que des réactions extrêmes. Le réalisateur a voulu superposer beaucoup trop de couches de mensonges à son scénario. Résultat: une vague d'agacement vous submerge au fur et à mesure que le film avance. C'est avec une once de soulagement que l'on voit donc le générique de fin arriver, mais c'est sans aucune satisfaction que l'on voit que la fin est heureuse.

Arrietty, le petit monde des chapardeurs, ou Arrietty et les Minipouces

Je profite des douces fêtes de Noël, entre deux coupettes de champagne et trois toasts au foie gras, pour vous parler du petit dernier du Studio Ghibli, vu en avant-première le mois dernier. Incroyable mais vrai, ce dernier n'a pas été réalisé par le grand Hayao Miyazaki, mais par Hiromasa Yonebayashi, qui était avant animateur dans ce même Studio Ghibli. Incroyable mais tout aussi vrai, la musique n'a pas été créée par Joe Hisaishi, compositeur traditionnel des animations Ghibli, mais par une Bretonne bien de chez nous, Cécile Corbel.
Arrietty est une adaptation du roman de Mary Norton "The Borrowers". C'est l'histoire d'Arrietty, une mini personne, qui vit cachée des humains avec ses parents dans une maison de la banlieue tokyoïte. Un jour, elle rencontre Sho, un jeune garçon malade, qui s'installe dans la maison pour se reposer. Une amitié entre eux se noue.
On retrouve dans Arrietty un univers simple, quasi réel, où la nature tient un rôle bien important. On en oublierait presque la taille improbablement minuscule d'Arrietty et de sa famille. Touchant et simple, le film n'a pas cette pointe de légende et de magie habituellement présente dans les films de Miyazaki. Mais il garde malgré tout beaucoup de charme et de poésie. L'issue du film est un peu brutale, presque incomplète. Peut-être l'annonce d'une suite? Un joli film donc, mais loin d'être mon Ghibli préféré.

lundi 20 décembre 2010

Les Emotifs anonymes, ou l'émotion, c'est tabou, on en viendra tous à bout!

Attention! Petit bijou d'émotion en vue! Ce nouveau film, réalisé par Jean-Pierre Améris, un cinéaste très émotif à ce qu'il paraît, va en faire fondre plus d'un.
Le pitch: Jean-René possède une chocolaterie qui tombe en faillite. Il engage Angélique, une chocolatière. Ces deux-là tombent amoureux. Un petit problème cependant: ils sont tous les deux des timides maladifs.
Les mimiques des deux acteurs, Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde, sont vraiment à tomber. Touchants, charmants, leur jeu de timides amoureux se balance avec légèreté entre joliesse et drôlerie. La mise en scène du film est un véritable travail de précision, une vraie chorégraphie émotive. La chocolaterie en arrière-plan permet aux
deux personnages principaux d'avoir parfois un vocabulaire plus sensuel et va les amener à oser s'en dire un peu plus à travers ces bouchées de plaisir sucré. En bref, voilà un film plein de poésie et d'émotion qui donne un brin de confiance en soi et fait beaucoup de bien à regarder en cette fin d'année.

Le Nom des gens, ou tout le monde il est pas beau

Voilà une comédie politico-dramatique plutôt originale, réalisée par Michel Leclerc. Le réalisateur révèle même qu'il s'agit d'une autobiographie, adaptée en comédie pour le cinéma.
Le pitch: Bahia Benmahmoud est une jeune franco-algérienne, qui convertit des partisans de droite en gauchistes par le sexe. Arthur Martin est un français farouche qui a toujours caché ses origines juives. Ces deux-là se rencontrent. Bahia pense rencontrer une nouvelle proie à convertir. Mais elle se trompe.

Ce film est une comédie assez émouvante, même si l'on peut très vite être énervé par le jeu exagérément débordant de Sara Forestier, dans le rôle de Bahia. Son personnage demande en effet beaucoup de patience pour qu'on arrive à la suivre. Jacques Gamblin, dans le rôle d'Arthur, avec ses allures froides, réussit très vite à nous toucher. Le mélange est assez explosif. Dommage que le scénario du film soit parfois un peu fouillis. Mais le ton plein d'ironie et de moqueries politiques donne au film un attrait comique assez plaisant. Assez drôle donc. Vaut bien un petit détour.

lundi 13 décembre 2010

Nowhere boy... "Mother, you had me, but I never had you"

Ce film retrace les débuts de John Lennon. Juste un petit morceau de sa vie mais peut-être l'un des plus importants. Ses relations familiales sont ici joliment décrites, très certainement bien romancées. Mais je me suis laissée happée par Aaron Johnson, l'interprète du jeune Lennon, un acteur multifacettes déjà cité dans ce blog pour ses rôles dans "Kick-Ass" et "Chatroom". Ce biopic sans grande surprise s'est modestement concentré sur l'adolescence de l'artiste, sans mentionner une seule fois le nom des Beatles. Il nous introduit également dans l'univers musical du jeune rockeur et nous offre quelques clés sur la façon dont sa passion est née. En bref, un film joli, intéressant, qui donnerait presque envie qu'une suite soit réalisée... le début des Beatles peut-être?
Quelques notes musicales pour finir l'article. Pour info, les trois personnages de la vidéo auraient comme petits noms John, Paul et George... ça vous dit quelque chose?

dimanche 12 décembre 2010

Mon pote, ou comment mon pote à moi, il me parle de voitures

Pour réaliser "Mon pote", Marc Esposito s'est inspiré d'une histoire vécue: celle de sa rencontre avec Jean-Marc Levesque, ex-taulard, aujourd'hui DA de Studio Magazine.
Le pitch: Victor, directeur d'un journal automobile, rend visite à des prisonniers, un fan détenu, Bruno, ayant sollicité sa venue. Ce dernier demande à Victor de l'embaucher dans son journal, pour pouvoir sortir ainsi plus tôt de prison. Victor accepte. Une amitié naît.
Ce fim se regarde bien, même si on pourrait trouver la morale un brin douteuse. Edouard Baer a un naturel et un capital sympathie toujours aussi élevés. On regrette le manque d'action et les micros lenteurs de ce long métrage. Mais une ambiance plutôt conviviale et un grain d'humour viennent agrémenter tout ça. Pas sûr pour autant que je me souvienne du film d'ici deux mois. D'autant plus qu'utiliser du "Comic Sans MS" comme typo de générique, c'est plutôt louche...

mercredi 8 décembre 2010

A bout portant, ou comment Fred Cavayé peut se voir au cinéma en français et en américain la même semaine

Voilà que la même semaine, le remake du premier film de Fred Cavayé ("Les trois prochains jours" avec Russel Crowe, remake de "Pour elle") et son deuxième film "A bout portant" sortent sur les écrans. "A bout portant" est un film un peu sur le même thème que "Pour elle": un thriller, où l'on voit jusqu'où un homme peut aller pour venir au secours de sa chère et tendre. Attention, j'ai dit même thème, pas même histoire pour autant.
Le pitch: Samuel et Nadia forment un joli petit couple. Samuel est sur le point de devenir infirmier. Nadia est sur le point d'accoucher. Quand soudain, Nadia se fait enlever. Ils se retrouvent tous les deux impliqués dans une sombre histoire de banditisme et de corruption.
Un scénario efficace, même s'il en fait parfois trop. Le couple formé par Gilles Lellouche et l'actrice espagnole Elena Anaya est touchant, raison de plus pour s'accrocher à l'intrigue et espérer que tout ça va bien se finir. Dommage que trop de rebondissements donnent au scénario une tonalité un brin fausse. Un bon thriller tout de même, assez efficace et divertissant.

lundi 6 décembre 2010

Raiponce, ou Not Another Fairy Tale

Voilà un bon petit Disney qui m'a fait redevenir la gamine de 9 ans qui connaissait par cœur toutes les chansons d'Aladdin et de la Belle et la Bête.
Ce nouveau Disney s'inspire du conte des frères Grimm, 'Rapunzel'. C'est l'histoire d'une jeune fille aux cheveux magiques, capturée par une sorcière alors qu'elle n'était qu'un bébé. 18 ans plus tard, Raiponce rêve de sortir de la tour où elle est enfermée et de découvrir le monde. Jusqu'à ce que le bandit Flynn Rider débarque par hasard et accepte d'aider la jeune fille à s'échapper.

Le film suit le schéma assez classique de l'héroïne et du héros qui ne peuvent pas se voir en peinture au début de l'intrigue, pour finalement tomber amoureux. Beaucoup d'humour dans ce nouveau Disney, non seulement grâce à des bébêtes rigolotes, mais aussi grâce à un humour parfois grinçant, qui pourrait presque faire penser à 'Shrek'. Des jolis sentiments, de belles images, même si la 3D n'apporte décidément pas grand chose. Des décors colorés et féériques qui font vraiment penser au parc Disneyland. En bref, un petit conte animé idéal, qui fait bien rêver!

Monsters, ou Distrito 9

Le pitch: Une partie du Mexique et du Costa Rica a été infectée par une bactérie ramenée de l'espace par la NASA. Les États-Unis et le Mexique tentent de combattre la vie extraterrestre qui s'est développée avec les années dans cette zone. Andrew Kaulder est photographe et fait justement un reportage à la frontière de la zone infectée. Jusqu'à ce que son boss lui demande de ramener sa fille, Samantha Wynden, aux États-Unis. Seul hic: les transports se font de plus en plus rares...
Un nouveau film d'extraterrestres tourné de façon pseudo documentaire, un peu à la 'District 9', où les hommes doivent cohabiter avec des bébêtes venues de l'espace en les "maîtrisant" tant bien que mal. Résultat: l'ambiance est plutôt bien soutenue, le scénario est plutôt bien rythmé, mais le film n'apporte pas grand chose de nouveau. Le réalisateur a réussi à glisser au milieu du scénario quelques gouttes de romance, ce qui donne tout de même un ton un brin différent, mettant les extraterrestres presque au second plan de l'histoire. En bref, un film modeste mais bien fichu, très juste, qui aurait pu encore plus se démarquer, mais qu'on aime aussi par sa simplicité.