Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


jeudi 26 août 2010

Une famille très moderne, ou l'échange

Voilà que les producteurs de 'Little Miss Sunshine' s'attaquent à la comédie romantique. Moi, dans ces cas-là, je fais confiance et je file voir le film.
Le pitch: Kassie et Wally sont meilleurs amis depuis plusieurs années. Kassie, célibataire, veut un enfant et souhaite du coup se faire inséminer. Peu après cette décision, elle organise une soirée pour fêter son insémination imminente. Pendant la soirée, Wally, complètement ivre, remplace le sperme du donneur par son propre sperme dans la petite éprouvette destinée à cet effet. Ce n'est que 7 ans plus tard, lorsque Kassie revient vivre à New-York avec son fils, Sebastian, que Wally se souvient...
Voilà une petite comédie romantique fraîche et touchante. Jason Bateman est, comme d'habitude, sincère, léger, vrai. Bref j'aime beaucoup cet acteur car il arrive à faire passer beaucoup d'émotion en n'en faisant jamais trop. Jennifer Aniston s'en sort bien, malgré un sacré coup de vieux et de nombreuses retouches faciales un peu trop visibles. Un scénario peut-être un peu classique, sans grande surprise, mais qui permet de passer un bon petit moment de divertissement et de sourire en cette fin d'été. A noter que la bouille et les mini névroses du petit acteur qui joue Sebastian, Thomas Robinson, valent le détour.

dimanche 22 août 2010

Crime d'amour, ou l'amour à mort

Le pitch: Isabelle travaille sous les ordres de Christine. Leur relation frôle dangereusement le jeu de séduction, et Isabelle commence à s'attacher un peu trop à sa supérieure. Cette relation ambigüe finit par se dégrader, et le jeu de séduction va se transformer en un jeu de vengeance meurtrier.
Ce nouveau film d'Alain Corneau manque un peu trop de crédibilité. Certes, toute la mise en scène manigancée par Ludivine Sagnier, dans le rôle d'Isabelle, est assez impressionnante, mais
pas mal d'interrogations restent dans l'ombre, qui font que, non, même si l'on se répète qu'après tout, ce n'est qu'un film, on n'arrive toujours pas à y croire. Et pourtant Kristin Scott Thomas est cruellement convaincante dans son rôle de boss égoïste et manipulatrice. Mais l'allure frêle et peu confiante de Ludivine Sagnier l'amène tout de même à un poste de VP. Mouais... Ajoutez à cela une touche d'ambiance pas très saine. On sort de la séance entre deux eaux. 'Crime d'amour' est loin d'être le film à suspense de l'année à ne pas rater. Très loin.

dimanche 15 août 2010

Donne-moi ta main, ou comment ne pas vouloir prendre la sienne

Alors voilà, ça m'a pris comme ça, par un triste samedi pluvieux parisien, j'ai voulu aller voir une comédie romantique. Et comme j'aime bien l'actrice Amy Adams, je me suis dit "pourquoi pas 'Leap Year'?" ('Donne-moi ta main' en VF). Un peu trop enthousiaste j'ai été.
Anna et Jeremy vont bientôt s'installer ensemble à Boston. Seule une petite chose manque à Anna: une jolie demande en mariage. Elle décide alors de prendre les devants et de filer à Dublin, où Jeremy assiste à un congrès, pour lui demander sa main. Car en Irlande, une tradition veut que le 29 février, les femmes peuvent demander en mariage leur cher et tendre. Moult péripéties plus tard, Anna, perdue au fin fond de l'Irlande, demande à un local, Declan, de l'accompagner jusqu'à Dublin. Cette rencontre va finir par bouleverser un brin les plans d'Anna.

Moi qui aimais à la base la fraîcheur d'Amy Adams, j'ai été complètement déçue par la manière über caricaturale dont elle a ici interprété le personnage d'une jeune américaine intéressée et superficielle. La faute au scénario sans doute. Sans surprise, sans émois, une histoire cousue de fil blanc. Oui, oui, j'aurais dû m'y attendre. A croire que l'ère des bonnes comédies romantiques est un tantinet terminée. Je vais quand même continuer à pister la jolie Amy Adams, qui a une dizaine de projets actuellement sur le gril, dont le rôle de Janis Joplin dans un film basé sur sa vie... à suivre!

Chatroom... 1 friend request by Chelsea Teens!

Voilà le nouveau film d'Hideo Nakata, le réalisateur japonais du terrifiant 'Ring' (je parle de la version originale, of course, non pas du remake américain). Inspiré d'une pièce de théâtre, l'histoire de 'Chatroom' tourne autour d'une bande de teenagers anglais se réunissant virtuellement dans un forum pour discuter de leurs problèmes. William, ado mal dans sa peau, créateur de cette chatroom, va très vite avoir une mauvaise influence sur les autres participants.
J'avoue être assez partagée par le film. D'un côté, la présentation assez caricaturale des ados en mal de vivre m'a assez peu convaincue: dépendants à de grosses doses de Valium ou en proie à de terribles conflits avec amis et/ou parents... voilà un petit groupe que le scénario n'a pas bien gâté. D'un autre côté, la mise en scène du monde virtuel en un monde parallèle est intelligente et drôlement bien imaginée. Car ce petit monde virtuel fait du coup bien réel, comme une partie intégrante de la vie de chacun des jeunes. La chatroom se matérialise donc en une pièce, avec code d'accès à l'entrée, où se réunissent les cinq jeunes. On surfe alors entre les deux mondes: la chatroom d'un côté, le monde réel de l'autre. Bien pensé donc, mais un scénario malheureusement un peu trop bâclé. J'ai cependant été bien bluffée par l'acteur Aaron Johnson, déjà vu dans Kick-Ass. D'ado peu populaire aux ambitions de super-héros, il passe avec talent à l'interprétation d'un ado dépressif et manipulateur. Au niveau du trouillomètre cependant, on est bien loin de 'Ring' qui m'avait fait cauchemarder lors de sa sortie, et avait développé chez moi une phobie aigüe des VHS. Dommage! A noter: ce film est fortement déconseillé aux parents inquiets... ils risqueraient de définitivement couper leur connexion internet!

samedi 14 août 2010

L'Arbre... "Yesterday you told me about the blue blue sky, and all that I can see is just a fig-tree"

Dawn et Peter habitent avec leurs 4 enfants, Simone, Charlie, Tim et Lou, en pleine cambrousse australienne, dans une maison adossée à un grand figuier. Peter meurt soudainement. Simone semblerait entendre alors son père, comme si celui-ci s'était réincarné dans l'arbre. Mais le figuier s'étend de plus en plus et ses racines menacent bientôt les fondations de la maison. Ne reste plus qu'une solution: l'abattre.
Une photographie superbe, qui donnerait presque envie d'aller faire un tour dans ces jolis paysages australiens et de grimper à notre tour sur ce grand arbre. Touchant, juste, émouvant, voilà un bien beau film qui n'en fait pas des caisses et qui sait surprendre et en dire long avec peu de mots mais beaucoup d'images. Tout plein de simplicité, il en émane une douce énergie. On s'attache vite à cette tribu familiale qui doit faire face et accepter (ou pas) la mort du pater. La réalisatrice Julie Bertuccelli a su donner à l'arbre une présence quasi humaine. La douce fragilité de Charlotte Gainsbourg dans le rôle de Dawn fait tout aussi bien son effet. Un bien bel arbre donc... grimpez dessus sans hésiter!

jeudi 12 août 2010

The Killer Inside Me, ou confessions d'un homme dangereux

Bon, allez, c'est pas tout ça, mais il va falloir s'y remettre sérieusement au rythme habituel des séances ciné. Hopela. Mercredi jour de sorties, on attaque par 'The Killer Inside Me', de Michael Winterbottom, avec entre autres Casey Affleck, Jessica Alba (la raison principale de mon +1 pour aller voir le film étant "elle se fait défoncer la tête") et Kate Hudson. Michael Winterbottom, à la base, je ne le connais que via 'Un cœur invaincu' (poignant) et 'Un été italien' (émouvant mais longuet). Apparemment, il nous la joue violent dans ce dernier film.
Le pitch: Lou Ford est policier dans une petite ville du Texas. Il semble vouloir se venger de Chester Conway pour une obscure raison. Une série de meurtres s'enchaînent alors et les doutes pèsent de plus en plus sur lui.
Casey Affleck est décidément très très fort dans les rôles de psychopathe, même s'il a l'air d'être à moitié shooté au début de chaque nouvelle scène. Regard vide et inquiétant... de quoi faire dresser le moindre cm² de poils. Quelques lenteurs tout de même viennent alourdir le scénario et le final rocambolesque ne colle pas trop avec le reste du film. On passe tout de même un bon moment, grâce notamment aux jeux des acteurs, et à la façon fine et habile dont le réalisateur trace le profil du sinistre personnage de Lou Ford. Avis aux fétichistes de jolies fesses: ce film est définitivement fait pour vous!

mercredi 11 août 2010

Cellule 211, ou Prison Break made in Spain

Voilà que l'on continue dans les films autour de l'univers carcéral. En version espagnole cette fois! J'avais déjà survalidé "Un prophète" et "Dog Pound". Allons-y donc gaiement pour "Cellule 211", qui au passage a remporté une tripotée de prix à la cérémonie des Goyas 2010.
Juan vient visiter la prison où il doit commencer à travailler comme surveillant dès le lendemain. Mauvaise pioche: c'est ce jour-là que les prisonniers ont organisé une grosse mutinerie. Juan est pris au piège au milieu des détenus et se fait du coup passer pour l'un des leurs.
A noter que j'ai tout de même failli tomber dans les pommes et/ou vomir tout mon dîner devant la 1ère scène du film, j'ai nommé une taille de veines, gros plan sur les bras mutilés, depuis la fameuse cellule 211. L'utilisation de la violence dans certaines scènes paraît parfois un peu forcée, comme un bon prétexte pour choquer. Mais on reste tout de même accroché au fil de l'histoire, et on finit par ne plus trop savoir qui croire entre les deux camps, matons vs détenus. Attention, on est ici à un niveau en-dessous des films cités en début d'article, avec quelques personnages un brin caricaturaux. Mais ce thriller reste fort et prenant, retournement dramatique de situation à la clé. Une nouvelle grosse baffe. J'en ai encore mal aux bras dites donc.

vendredi 6 août 2010

L'heure du crime... "Minuit, voici l'heure du crime, sortant d'une chambre voisine, un homme surgit dans le noir..."

J'avoue, le rythme de mes séances ciné va de pair avec l'air du temps estival parisien: piano piano! Seulement six films en un mois, soit un rythme divisé par deux! Il faut dire que les dernières sorties m'ont un brin moins excitée que d'habitude. Je me suis entre autres lâchement découragée devant le 3e volet de Millenium. Peut-être un moyen de faire un pied de nez à la loi des séries "jamais deux sans trois". Et toc! J'ai tout de même décidé de me poser devant "L'heure du crime", un thriller italien.
Le pitch: Sonia est femme de chambre dans un hôtel. Elle rencontre Guido lors d'un speed dating. Ils tombent amoureux. Ce dernier l'amène à la villa où il travaille comme gardien. Jusqu'à ce qu'un groupe de cambrioleurs rapplique. La journée se transforme alors en drame.
Une intrigue assez bien menée, un suspense bien soutenu. Les acteurs portent un scénario qui frôle tout de même le joli fouillis grâce à des jeux teintés de sensibilité et de fragilité. On est franchement surpris par la tournure soudaine de l'intrigue. Dommage que le final ne suit pas et fait retomber l'effet post coup de théâtre comme un soufflé. Une bonne idée donc, qui laisse malheureusement un petit arrière-goût d'inachevé.