Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


vendredi 26 novembre 2010

Scott Pilgrim vs the World... Round 1... Fight!

Alors là j'avoue, je ne comprends pas bien. On entend parler de Scott Pilgrim depuis 6 mois, tout ça pour le voir sortir dans... 4 salles dans Paris!! Oui, c'est définitivement une blague!
Le pitch du film s'inspire des comics canadiens du même nom. Scott Pilgrim tombe amoureux de Ramona. Seulement, pour être avec elle, il doit affronter ses 7 "evil exes"...
Dans ce film, moult références aux jeux vidéos viennent titiller les yeux et les oreilles (enfin surtout Zelda paraît-il, parole d'un gamer), couleurs pétantes et
chiptunes à l'appui. On retrouve Michael Cera, la star actuelle des teen movies. L'identité graphique assez singulière du film s'inspire à la fois des univers de la BD et des jeux vidéo. Le scénario est peut-être un brin fouillis. Beaucoup de scènes de baston, un peu trop pour moi. Parfois de gros boosts d'énergie dans le rythme. Et parfois quelques lenteurs. Bref un film pas très constant. Mais Scott Pilgrim reste un excellent divertissement, qui surprend par son traité et sa signature ultra originaux. Parole de Tchitcha, tentez de vous faire une séance dans l'un des quelques cinés où il se joue!

Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1, ou la presque fin d'une saga ensorcelante

Me revoilà assise devant Harry Potter! Pas que je sois fidèle aux films, loin de là! Ça doit être le 3e que je mate seulement. Mais fidèle aux bouquins j'ai été. Donc je viens au ciné comme inspectrice des travaux finis, voir si le film correspond bien à la narration de J.K. Rowling.
Pour la petite histoire, Dumbledore étant maintenant mort, Harry doit partir seul à la chasse aux Horcruxes, afin de les détruire et pouvoir tuer Voldemort... enfin You-Know-Who...
Pour ceux qui ont lu le livre, vous vous direz "ouf". Ouf, parce que les tortures psychologiques qu'Harry s'est infligées dans le bouquin sont ici résumées et cela n'alourdit du coup pas le scénario. Pour ceux qui n'ont pas lu le livre, vous trouverez sûrement le film un peu longuet. Patience, l'essentiel de l'action devrait se passer dans le 2nd volet. On reste dans du divertissement, même si ici le divertissement a une teinte un brin sombre. Mais les jeunes acteurs se débrouillent toujours aussi bien, et un brin de magie avant les fêtes n'a jamais fait de mal à personne.
Attention, ce Harry Potter n'est pas vraiment recommandé pour les plus petits, il pourrait même un peu les effrayer. Recommandé par contre:
le parc d'attraction Harry Potter ouvert en Floride depuis l'été dernier. Il faut croire aussi que la fin d'Harry Potter aurait traumatisé Daniel Radcliffe, l'interprète d'Harry. Celui-ci se prendrait pour son personnage... enfin du moins il le fait croire à travers une vidéo gag qui tourne actuellement sur le net.

mercredi 24 novembre 2010

Mother and Child, ou les mamans et les enfants d'abord

Le pitch: Karen est tombée enceinte à 14 ans. Un bébé qu'elle a fait adopter. 35 ans après, Karen regrette toujours son geste et vit seule avec sa mère. Elizabeth, sa fille, est avocate et fuit toute attache. Enfin Lucy, qui ne peut pas avoir d'enfant, décide avec son mari d'adopter. Le destin de ces trois femmes vont se croiser.
Voilà un drame autour du thème de l'adoption, qui parle de regret et de frustration. Un film triste, parfois touchant, mais qui manque un brin de rythme à mon goût. Le réalisateur Rodrigo Garcia a tout de même su approcher le sujet de diverses manières, en utilisant différents points de vue, et des personnages aux profils bien distincts.
Les actrices ont su garder un jeu sobre et posé. Kerry Washington, dans le rôle de Lucy, donne une touche de gaieté et de spontanéité dans ce trio de femmes. En bref, un joli film, plein de sensibilité mais sans sensiblerie, qui a remporté le Grand Prix du Meilleur Film au dernier Festival de Deauville. Attention aux mangeurs de série: cela risque de vous faire tout bizarre de voir, réunis en un seul film, la Présidente Taylor de 24, Miguel Prado de Dexter et Violet de Private Practice...Ce fut mon cas!

samedi 20 novembre 2010

Date limite, ou very bad trip, le retour

Voilà le nouveau Todd Phillips. Quand on a bien rigolé devant The Hangover, on file voir le film. Cela a été mon cas. Au final, une petite déception.
Le pitch: Peter Highman doit revenir à Los Angeles d'un voyage professionnel à Atlanta et retrouver sa femme qui va bientôt accoucher. Manque de pot: à cause d'un malheureux différend avec un autre passager de l'avion, Ethan Tremblay, il a été viré de l'appareil et se retrouve sans bagage, sans papier, sans argent et interdit de vol. Il tente de trouver un moyen pour atteindre Los Angeles. Ethan Tremblay, lui aussi débarqué du vol, apparaît comme son unique solution de secours, même si celle-ci est peu attrayante.
Je m'attendais au même humour frais que The Hangover, et voilà que le réalisateur a rajouté des tonnes d'humour bien gras qui rendent le personnage d'Ethan Tremblay, interprété par
Zach Galifianakis, strictement insupportable. Le film est tout de même digeste, on rigole un peu. Certains gags ont plutôt bien fonctionné sur moi grâce à Robert Downey Jr., qui a vraiment un sacré potentiel comique, même si son personnage ici n'est pas franchement sympathique. En tous les cas, j'attends avec beaucoup moins d'impatience le 2e volet de The Hangover...

lundi 15 novembre 2010

No et moi, ou comment j'ai réalisé que si l'on cumule toutes nos heures de sommeil, on dort plus de 26 ans

Quand le nouveau film de Zabou Breitman sort en salle, je dis "Youpiiiiii". J'avais déjà longuement déclaré mon amour pour cette réalisatrice lors de la sortie de son précédent film 'Je l'aimais'. Zabou récidive avec un film juste, émouvant et sincère.
Le pitch: Lou, 13 ans, a peu d'amis, une mère en pleine dépression, et ne se sent pas vraiment à sa place, avec ses deux classes d'avance. Elle choisit un jour comme sujet d'exposé "les SDF" et va alors rencontrer une jeune sans-abri. Elle s'appelle Nora, veut se faire appeler No, et a 18 ans. Les deux jeunes filles vont se rapprocher et devenir inséparables. A tel point que Lou va vouloir la recueillir chez elle.
Encore une fois, me voilà très joliment surprise par ce nouveau film de Zabou Breitman. Grâce au scénario touchant. Grâce aux jeunes acteurs épatants. Notamment grâce à Julie-Marie Parmentier terriblement convaincante en No, qui a su jouer à la fois sombre détresse et hystérie joyeuse avec une énergie débordante. A noter que Zabou s'est à nouveau entourée de ses deux enfants, Anna Chalon à la musique et Antonin Chalon dans l'un des rôles principaux, et de Bernard Campan. En bref, un joli film tout en émotion. Zabou a encore une fois réussi à capturer de beaux moments cinématographiques. Merci Zabou et j'espère à très vite!

dimanche 14 novembre 2010

Welcome to the Rileys, ou Bienvenue Chez Vous

Le pitch: Doug et Lois Riley ont perdu leur fille il y a un petit bout de temps. Doug doit se déplacer à la Nouvelle-Orléans pour son travail. Il y fait la connaissance de Mallory, une adolescente stripteaseuse, et veut à tout prix l'aider.
Voilà un film simple, léger, même si le pitch annonce à la base une histoire plutôt noire. Seule ombre au tableau: Kristen Stewart, qui donne un ton un peu trop mélo au film, rendant le scénario bien plus lourd qu'il ne l'est. Je n'arrive décidément pas à me faire à son jeu d'actrice. Après son rôle de pseudo rockeuse dans 'Les Runaways', son personnage ici de jeune à la dérive tombée dans la prostitution sonne faux. Son minois d'ado fraîche et naïve ressort malgré le maquillage. Les deux autres personnages, interprétés par James Gandolfini et Melissa Leo, sauvent le film de la caricature et ajoutent une petite touche d'humour. Le personnage de Lois Riley évolue très joliment tout le long du film, et le couple formé par les deux acteurs sonne sincèrement juste. En bref, un film agréable à regarder mais qui ne marquera pas les mémoires. En attendant, je vais peut-être finir par me pencher sur la saga filmique 'Twilight', juste histoire de vérifier que Kristen Stewart peut au moins me convaincre dans ce registre...

Potiche, ou tant va la potiche à l'eau qu'à la fin elle se barre

Eh oui, me revoilà devant un film de François Ozon. Pas totalement de mon plein gré, mais j'avoue m'être laissée faire. C'est que je pourrais presque me qualifier d'anti-Ozon, ayant été trop déçue par la majorité de ses films. Au final, je sors de la séance assez partagée.
Le pitch: Années 70. Suzanne Pujol, épouse de Robert Pujol, fait un peu office de potiche chez elle. Jusqu'au jour où Robert, DG d'une fabrique de parapluies, est séquestré par ses employés. Monsieur part en cure de repos et Madame prend les rênes de la société. C'est quand Monsieur rentre de sa cure que la situation se complique.
Ce nouvel Ozon ne fait pas partie de la famille de '5x2', de 'Swimming Pool', ou du 'Temps qui reste'. Une famille de films un peu malsains, un peu torturés. 'Potiche' fait partie de la famille de '8 femmes'. Un film coloré, moqueur et complètement kitschoune. Seul petit bémol: cette adaptation a gardé un ton un brin trop théâtral. Au bout d'un moment, le jeu théâtral des acteurs combiné à la tonalité kitsch du film lui donne une dimension fausse et exagérée. On se divertit quand même grâce aux acteurs qui ne se prennent vraiment pas au sérieux, et grâce à quelques répliques bien croustillantes. Avis mitigé, même si je l'avoue, ce 'Potiche' pourrait être mon Ozon préféré.

jeudi 11 novembre 2010

Buried, ou Rest In Peace Paul Conroy

Voilà un film qui pourrait faire un brin peur lorsqu'on lit le pitch. 'Peur' dans le sens "Houla, encore un film expérimental qui ne va finalement rien donner à l'écran... Faites que mon siège ciné soit confortable...". Évidemment, moi je fonce quand même dedans la tête la première.
Le pitch du film en question est tout simplement l'histoire d'un homme enfermé dans un cercueil et enterré vivant. Comment est-il arrivé là? Va-t-il en sortir? Tout le film repose sur ces deux questions.
Pire qu'un huis clos, il fallait oser nous enfermer dans un cercueil avec le personnage principal pendant 90 minutes. Pari réussi! Ryan Reynolds dans le rôle de Paul Conroy, l'enfermé enterré, est époustouflant. Grâce à lui et grâce au scénario qui nous réserve surprises et rebondissements, on reste accroché à son siège pendant 90 minutes sans soucis. Tout est travaillé à la précision: les sons, les plans, la lumière. Bref, de quoi nous tenir en haleine. Bravo donc à l'Espagnol Rodrigo Cortés pour avoir osé et su réaliser ce film. Il est prévu pour quand votre prochain film, Rodrigo?

mardi 2 novembre 2010

L'Homme qui voulait vivre sa vie, ou la poursuite du bonheur

J'aime Romain Duris. Pas du tout pour son physique un peu sauvage et rugueux. Bon, d'accord, peut-être un brin pour cette raison. Mais je l'aime surtout pour son jeu d'acteur intense, parfois drôle, parfois tragique, parfois touchant.
Ici, Romain Duris est Paul Exben, un homme qui a tout pour être heureux: une femme, deux enfants, de l'argent, une belle maison, une très bonne situation professionnelle. Mais cette apparente réussite cache en fait beaucoup de soucis. Rien ne marche plus comme avant avec sa femme. Paul rêve d'autre chose. Sur un coup de tête, après un accident, il décide de changer d'identité, de fuir ses problèmes et de se réaliser, et ce contre beaucoup de sacrifices.
Librement adapté du livre écrit par Douglas Kennedy, le film d'Eric Lartigau est un film tant sur les sacrifices que sur l'accomplissement de soi.
Évidemment, dans le film, Paul va finalement pouvoir vivre de sa passion. Mais il reste prisonnier de l'identité qu'il a volée. L'histoire d'un changement de vie pas vraiment choisi. Le plan de Paul est bien trop prémédité pour paraître réaliste. Mais le scénario arrive tout de même à toucher grâce au jeu poignant et bouleversant de Romain Duris. A ses côtés, Marina Foïs montre qu'elle est une actrice tout aussi multi-facettes. Un film beau, plein d'émotion. A vivre.