Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


dimanche 28 août 2011

This must be the place... Boys do cry!

Attention! Si vous manquez cruellement de sommeil en cette fin de mois d'août, malgré des vacances bien reposantes, "This must be the place" n'est pas forcément un film pour vous, vu mon endormissement passager pendant la séance...
Le pitch: Cheyenne, ex-rock star, doit partir aux États-Unis pour enterrer son père qu'il n'a pas vu depuis 30 ans. Là-bas, il apprend que son père tentait de retrouver un ex-nazi pour le tuer. Cheyenne décide alors de finir ce que son père a entrepris.
Sean Penn, dans le rôle de Cheyenne - un personnage librement inspiré de Robert Smith, le chanteur de The Cure - est excellent, comme d'habitude. Son air mou et déprimé de clown triste un peu trop grimé finit par être comique. Le road movie en devient un gag. En même temps, le film est très lent, un peu comme la démarche empâtée de Cheyenne. Jolie photographie, prises de vue esthétiques, plans fixes filmés comme des tableaux ou des portraits. De belles images et un scénario ponctué de beaucoup d'ironie et de sarcasmes. Malgré tout, les deux heures de film auraient pu être bien plus courtes et du coup, moins soporifiques.
Les fans de Sean Penn pourront tout de même y faire un tour et voir par la même occasion la bouille de la fille de Bono.

mardi 23 août 2011

Tu seras mon fils, ou les ares de mon père

J'adore Niels Arestrup, entre autres pour tout ce qu'il a fait avec Jacques Audiard et pour son charisme. Donc, forcément quand il joue dans un nouveau film, je fonce. Ici il partage l'affiche avec Lorànt Deutsch. Un duo assez inattendu qui fonctionne pourtant bien.
Le pitch: Paul de Marseul, propriétaire d'un grand vignoble bordelais, travaille avec son fils, Martin, sans trop croire en lui. Le régisseur du vignoble tombe gravement malade. Martin se propose pour le remplacer, afin de prouver à son père de quoi il est capable. Mais Paul a d'autres idées en tête...

Attention à ceux qui accordent beaucoup de valeur à la famille... Ce film pourrait heurter leur sensibilité! Voilà un film dur, presque malsain, où l'héritage n'apparaît pas comme une affaire de sang ni d'ADN. Le film dépeint une bataille père-fils destructrice. Niels Arestrup campe avec finesse et grand talent le rôle d'un personnage odieux et égoïste. Voilà un film qui fera également plaisir aux amateurs d'oenologie, vu tous les vins cités, avec à l'appui un petit topo sur leurs bouquets olfactifs et aromatiques. Un film cruel mais très bien construit et réalisé. Du grand cru cinématographique, c'est certain!

dimanche 21 août 2011

Killing Bono, ou l'itinéraire d'un rockeur manqué

Le pitch: Neil McCormick et Paul Hewson se connaissent depuis leur enfance. Chacun a son groupe de rock. Paul a même voulu engager Yvan, le petit frère de Neil, comme guitariste dans le sien. Neil a refusé et va vite le regretter: le groupe de Paul, surnommé Bono, connaît un vif succès.
Il est toujours drôle de découvrir les coulisses d'un succès, ici en l'occurrence celui de Bono (on oublie vite les autres membres de U2). Même si le film est un bon prétexte pour parler de la vie de Bono, il présente plutôt bien les mésaventures de Neil McCormick qui tente d'arriver au même niveau que la star et de ne pas décevoir son frère. Au final, on suit pendant deux heures un loser intégral qui rate tout ce qu'il entreprend, ce qui agace très vite. Parfois drôle, on s'ennuie plus que l'on ne rit. Rassurez-vous, ce que ne dit pas le film, c'est que Neil McCormick est devenu un éminent critique musical. En bref, le film aurait pu être bien plus rock'n roll. Une petite déception, qui permet tout de même de voir feu Mr Pete Postlethwaite une dernière fois à l'écran.

La Planète des Singes: les Origines, ou la menace simiesque

Malgré un souvenir très vague de "La Planète des Singes" - le film original avec Charlton Heston, pas la version réalisée par Tim Burton que j'ai boycottée - j'ai voulu voir ce prequel de l'histoire, imaginé par les scénaristes Amanda Silver et Rick Jaffa. Et comme en plus j'aime beaucoup les acteurs James Franco et Freida Pinto, cela tombait plutôt bien.
Le pitch: Will a longtemps fait des expériences sur des chimpanzés pour trouver une cure contre la maladie d'Alzheimer. Jusqu'à ce qu'un accident se produise dans les labos où il travaille. Tous les chimpanzés sont alors tués et les recherches sont stoppées. Un seul bébé chimpanzé a échappé au massacre. Will le recueille chez lui et le nomme César. Ce dernier s'avère être extrêmement intelligent, grâce au médicament développé par Will. Tellement intelligent qu'après s'être senti trahi par les humains, il va vouloir se venger.
Le film est une très bonne surprise! La colonie de singes, créée grâce à la performance capture, est assez réaliste. On y croirait presque. César est drôlement bien foutu et sacrément attachant. Il faut dire qu'un film dont le rôle principal est tenu par un personnage numérique, c'est une première, même si l'acteur Andy Serkis y est aussi un peu pour quelque chose!
Un bon divertissement qui amène drôlement bien l'histoire originale de "La Planète des Singes", avec pas mal de clins d’œil à l’œuvre de Pierre Boulle. Sans doute le blockbuster de l'été.

vendredi 19 août 2011

Mes meilleures amies, ou le mariage de ma meilleure amie

Le pitch: Lilian se marie et demande à Annie, sa meilleure copine, de devenir sa demoiselle d'honneur. Annie accepte. A partir de là, une série de malheurs s'enchaînent. Annie a la poisse et va vite toucher le fond.
Un vrai film de filles! Tout y est! Amour, amitié, et quelques gags bien salés. Tous les ingrédients nécessaires pour nous plaire. Sous des apparences roses et girly, le scénario réserve sa dose de piquant et d'humour corrosif. Le personnage principal interprété par Kristen Wiig est drôle et touchant. J'ai aussi eu un petit coup de cœur pour le personnage de l'officier de police interprété par Chris O'Dowd, déjà vu dans "Good Morning England" et "The IT Crowd", qui a vraiment une tête de gentil et charmant bonhomme. Un bon petit film, qui nous fait passer du rire au chagrin avec habileté. En prime, j'ai eu le plaisir d'entendre un morceau de Fiona Apple que j'écoutais il y a plus de 10 ans! Souvenirs souvenirs...

jeudi 18 août 2011

Comment tuer son Boss?, ou petits meurtres entre amis

Le pitch: une bande de trois potes, Nick, Kurt et Dale, ont chacun un problème avec leur boss respectif. Ils finissent par réaliser que le plus simple serait de tuer les trois. Reste encore à le faire...
Voilà une excellente comédie pour la rentrée, du moins pour ceux qui reviennent de vacances! Le film met du baume au cœur et fait sacrément relativiser le dur retour au boulot! Un casting plein de promesses, avec des acteurs qui jouent le jeu jusqu'au bout: du trio d'amis interprétés par Jason Bateman, Charlie Day et Jason Sudeikis, au trio de boss interprétés par Kevin Spacey, Jennifer Aniston et Colin Farrell. Un coup de cœur pour la fausse nonchalance de Jason Bateman, et la vive nymphomanie de Jennifer Aniston. Sans oublier Jamie Foxx, délicieux dans le rôle d'un arnaqueur un brin idiot. Sarcasmes et humour noir viennent pimenter cette comédie méchante et mordante. Un scénario qui fait franchement rire.

mercredi 17 août 2011

La piel que habito, ou comment Almodovar réalise un film en chair et en peau

Voilà enfin le petit dernier de Pedro Almodovar. Ce film se rapproche plutôt du psycho-thriller que de la comédie ou du drame. Le pitch: Robert Ledgard est un éminent chirurgien. Dans son laboratoire, il crée un nouveau type de peau et le teste sur Vera. Une question subsiste: qui est cette jeune et jolie cobaye?
La transsexualité reste un des sujets favoris du Maître Almodovar. Cette fois-ci, il a choisi un ton un brin moins léger pour le développer. L'univers d'Almodovar s'est véritablement noirci au fil du temps. Moins drôle, moins déjanté et moins coloré. Un côté que je regrette un peu, mais son nouveau film se laisse bien regarder, même s'il est très sombre, grâce à un suspense relativement bien soutenu. Almodovar a osé surfer sur des sujets encore un brin tabous, ou du moins obscurs, ce qui donne une histoire sacrément dérangeante. Tout cela rythmé par les vibes envoûtantes de la chanteuse Concha Buika. Au final, Almodovar aura encore réussi à surprendre son public.

mercredi 3 août 2011

Submarine, ou the Teen Crowd

Le pitch: Oliver Tate, lycéen, a deux objectifs majeurs: sortir avec Jordana, une fille de sa classe, et recoller les morceaux entre ses parents, qui enchaînent les disputes.
"Submarine" est le premier film réalisé par Richard Ayoade, connu aussi sous le nom de Moss, l'informaticien binoclard qu'il interprétait dans la série anglaise "The IT Crowd". Dialogues nerveux et enchaînement rythmé des plans sur les sons d'Alex Turner, le leader des Arctic Monkeys, donnent une bonne dynamique au film, même si certaines séquences frôlent le contemplatif. L'histoire reste rudement banale, mais le montage stylisé donne au tout une signature assez chouette. Juste assez pour passer un bon moment, entre douce mélancolie et régression adolescente.