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mardi 24 novembre 2009

Rapt, ou l'homme qui valait 50 millions

Stanislas Graff, président d'une grande entreprise, est enlevé devant son immeuble, un matin comme les autres. S'ensuit une demande de rançon. Pendant ce temps, les médias et la police s'emparent de l'affaire et des révélations peu glorieuses sur le captif sont alors livrées à la presse.
A la lecture du pitch, je vois que le réalisateur belge Lucas Belvaux s'est inspiré de l'enlèvement du Baron Empain. Un fait divers qui s'est déroulé dans les années 70, où ce grand patron a été rendu presque coupable, à cause entre autres des médias, et de la façon dont ils ont tourné ce rapt en "c'est bien fait pour lui".
C'est vrai que le film ici est assez déroutant. A part les ravisseurs qui sont manifestement les vrais méchants de l'histoire, on ne sait pas trop à qui en vouloir ou pas. Entre la famille blessée par les révélations des nombreuses tromperies du mari et l'entreprise salie par les révélations des dettes que l'homme d'affaire aurait accumulées en jouant, le retour de Stanislas Graff est plus que rude. Ce dernier s'attendait à un brin de paix et de réconfort à son retour, après avoir enduré 2 mois de captivité. Mais ce rapt lui aura tout volé: non seulement sa liberté pendant 2 mois, mais toute la vie qu'il s'était construite. Ironie du sort: le seul qui semble être content de son retour et qui le lui montre est son chien... La performance d'Yvan Attal est étonnante, surtout quand on voit les 20 kilos qu'il a dû perdre pour le rôle. En bref, un film d'enlèvement pas vraiment comme les autres, où l'on se demande jusqu'où peuvent aller le pardon et la compréhension.

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