Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


vendredi 29 juillet 2011

Bad Teacher, ou "Avaricious Minds"

Le pitch: Elizabeth, enseignante, pensait ne plus avoir à travailler après avoir épousé un riche héritier. Erreur! Elle se fait plaquer et doit tout recommencer à zéro. Très vite, un nouveau prof fortuné débarque au lycée et devient sa nouvelle cible. Sa mission: récolter assez d'argent pour pouvoir se refaire les seins et le séduire.
Au premier abord, je me suis demandée ce que je faisais dans la salle. Humour gras, personnages ultra caricaturaux. En bref, un film qui aurait pu faire partie des genres que j'évite à tout prix. Mais finalement, cette version trash de romcom m'a plu. Parce que le déroulement change un brin de "la gentille princesse se marie avec un prince sacrément romantique". La princesse est grossière et paresseuse, et puis c'est tout! Je dois aussi avouer que voir Justin Timberlake dans le rôle d'une tête à claques niaise et hypocrite avait quelque chose de jouissif. Le reste des acteurs en fait des caisses, de Cameron Diaz à Lucy Punch, en passant par Jason Segel. Ça leur va plutôt bien! Un bon moment!

mardi 26 juillet 2011

Super 8, ou rencontre du 5e type

Super 8 porte bien son nom, grâce à sa touche vintage, qui rappelle drôlement la génération des "E.T.", "Rencontre du 3e type" et autres Spielbergueries extraterrestres. Comme de par hasard, le producteur est un certain Steven.
Le pitch: Années 80, dans une petite ville de l'Ohio, une bande d'ados tourne un film en super 8. Jusqu'au jour où ils sont témoins d'un terrible accident ferroviaire. Ils se promettent de n'en parler à personne. Mais de plus en plus d'accidents, de disparitions et d'événements étranges surviennent dans leur ville. La police tente d'en savoir plus.
Lorsque l'on fait partie de la génération qui a apprécié les films cités plus haut, on se replonge forcément dans "Super 8" avec enthousiasme et nostalgie. Le réalisateur J.J. Abrams, Mr Lost, a réussi à nous ramener aux 80's et à donner une touche rétro à son scénario en mêlant SF, émotion et une pointe de gentil manichéisme. Il n'a d'ailleurs pas hésité à faire beaucoup (trop?) de références à "E.T.". Mention spéciale au film dans le film tourné par les gamins, et dont le scénario a été imaginé par les jeunes acteurs eux-mêmes. Une touche sacrément drôle et naïve. En bref, un véritable bond 20 à 30 ans en arrière qui fait vraiment du bien, bande originale à l'appui...

dimanche 24 juillet 2011

Hanna, ou la rebelle au bois dormant

Saoirse Ronan est la découverte du moment. Du haut de ses 17 ans, elle a déjà épaté pas mal de monde dans le tragique "Lovely bones". La revoilà dans un rôle plutôt costaud: celui d'Hanna, une ado qui a grandi avec son père au fin fond d'une forêt. Ce dernier l'a entraînée à se battre et à se défendre, dans un seul but: la préparer à s'adapter et à survivre dans le monde extérieur.
Je préfère ne pas en dire beaucoup plus sur le film, à vous de le découvrir. Un thriller efficace, nerveux et électrique rythmé par une bande son dinguement bonne composée par les Chemical Brothers. "Hanna" impressionne grâce à son actrice principale qui a su donner à son personnage quelque chose de sauvage et d'insaisissable. Le reste du casting n'est pas des moindres: Eric Bana, Cate Blanchett, Tom Hollander... Au final, voilà un film rudement bien foutu, avec son esthétique propre, même si le sujet sent parfois un brin le réchauffé.

samedi 23 juillet 2011

Chico & Rita, ou le blues de la Havane


Voilà une jolie histoire d'amour au parfum de Cuba. Le pitch: Cuba, fin des années 40. Chico est pianiste. Rita est chanteuse. Ces deux-là vont passer leur vie à s'aimer, se quitter et se retrouver.
"Chico & Rita" est un film hispano-britannique mêlant charme et volupté. Sur un air de jazz, de mambo et de romance, il retrace l'histoire et l'évolution de la musique cubaine, et s'inspire de la vie du musicien Bebo Valdés. L'histoire d'amour entre Chico & Rita est ponctuée de drames, de jalousies et d'autres complications mais est sincèrement touchante. Un film musical et animé peut-être un brin lent. Les dessins frôlent parfois l'esquisse. Un style singulier et coloré, parfois un brin maladroit, qui nous plonge tout de même dans un univers envoûtant créé par le réalisateur Fernando Trueba et le dessinateur Javier Mariscal. Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette ambiance chaudement latine, rythmée de sons suaves et fiévreux.

Les Contes de la Nuit, ou les contes du père Ocelot

"Les Contes de la Nuit" est typiquement le genre de film à voir pour se rafraîchir la tête et retomber en enfance le temps d'une séance. Simples, naïves et enchanteresses, les histoires de Michel Ocelot bercent et font rêver à la fois. Même principe que "Princes et Princesses": une succession de contes aux univers variés. On suit avec attention les silhouettes noires des personnages découpées façon 'ombres chinoises' dans des décors hauts en couleurs. Les contes nous baladent d'un monde à un autre, toujours aussi magiques et flamboyants. Seul petit bémol: les voix parfois un brin monotones. Un film pour tout petits et très grands qui donne bien envie de croire aux contes de fées.

jeudi 21 juillet 2011

Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2, ou Hogwarts contre-attaque

Ce qui devait arriver arriva: voilà le dernier Harry Potter de la série de films. Événement assez douloureux, je dois l'admettre, car ayant lu les bouquins, les films m'avaient permis de revivre un brin toute la saga. Alors quand les films se terminent à leur tour, eh ben c'est la déprime!
Dans ce volet, la chasse aux Horcruxes continue, et tout Hogwarts se joint gaiement à Harry pour vaincre Voldemort et son armée.
Je vous l'avais bien dit la dernière fois: ce volet se révèle bien moins longuet que le précédent et rempli de tout plein de rebondissements. Je me suis même surprise à verser une petite larme! Pas grand chose à reprocher au bouquet final Potterien. Divertissant, fidèle à la dimension dramatique du bouquin... voilà 2h10 que l'on ne voit pas filer! Petite déception sur les dernières minutes du film qui se déroulent quelques 19 années plus tard, et où l'on aperçoit nos jeunes héros sur-maquillés. On se laisse tout de même bercer par la magie de Harry Potter jusqu'au bout.
Et comme j'aime à montrer l'évolution des acteurs de la saga, que l'on a connus jeunes et joufflus, voilà un petit aperçu d'Emma Watson, prochaine égérie Lancôme, et de Daniel Radcliffe dans son prochain film "The Woman in Black". Des carrières post-Harry bien prometteuses!

mardi 5 juillet 2011

My little princess, ou la petite fille au porte-jarretelles

Difficile de croire que le film est tiré d'une histoire vraie, tellement le sujet est malsain. Et pourtant... Le film s'inspire de l'enfance de la réalisatrice et photographe Eva Ionesco.
Le pitch: Hannah, photographe, trouve en Violetta, sa fille, un modèle idéal pour ses photos. Très vite, la vie de Violetta bascule. De petite fille choyée par sa grand-mère, elle devient un objet manipulé par sa mère.

Ambiance sombre, relations tendues... Voilà le genre de film qui ne met pas forcément à l'aise. Le film mixe plusieurs sujets sensibles, de la pornographie enfantine au chantage affectif. Isabelle Huppert, que je ne porte pas forcément dans mon cœur, est plutôt convaincante dans le rôle de la mère hystérique, avec tous ses airs et ses manières. Anamaria Vartolomei, l'interprète de Violetta, est la jolie surprise du film, véritable Lolita, innocente, joueuse puis tourmentée par sa mère. Film-thérapie ou réinterprétation de sa vie? Dans tous les cas, la réalisatrice Eva Ionesco a réussi à faire un film troublant et coloré comme une peinture gothico-impressionniste. Saisissant et dérangeant à la fois.

dimanche 3 juillet 2011

Limitless, ou Brainspotting

Le pitch: Eddie Mora, un écrivain à la dérive, est en panne d'inspiration pour son prochain livre. Cerise sur le gâteau: sa copine vient de le quitter. Un jour, il tombe par hasard sur une vieille connaissance qui lui conseille d'avaler une petite pilule magique. Il l'essaie et son cerveau semble fonctionner au quart de tour. Son fournisseur est soudainement tué. Il comprend alors la valeur de la drogue et va très vite y devenir accro.
Je m'attendais à un film plus fou, plus délirant. L'intrigue est assez bien menée. Le thriller se révèle divertissant mais pas bien surprenant. La voix off, omniprésente, vient alourdir le scénario. Heureusement, le joli minois de Bradley Cooper permet de suivre facilement le tout. Au final, perplexité et légère frustration se font ressentir à la sortie du film, du fait d'une morale pas bien glorieuse.