Le pitch: Matt King vit à Hawaï. Sa femme tombe soudainement dans le coma suite à un accident de bateau. Il tente alors de rassembler Scottie et Alexandra, ses deux filles, et de se rapprocher d'elles. En même temps, il doit décider avec ses cousins du sort d'une grande parcelle de terre vierge dont ils ont hérité. Lorsqu'il apprend que sa femme le trompait et qu'elle était à deux doigts de demander le divorce, tout bascule. La bande-annonce ne fait pas si bien que cela son travail. On pourrait s'attendre à un film médiocre, entre comédie ratée et pseudo mélodrame. En réalité, "The Descendants" est incroyablement juste, superbement interprété. Dans un paysage hawaïen sombre et nuageux, les personnages principaux doivent faire face à la mort d'un proche. Pas de scènes tragiques. Beaucoup de retenue fait justement la beauté du film. George Clooney et Shailene Woodley, dans les rôles de Matt et d'Alexandra, sont tous les deux brillants, grâce à un jeu plein de pudeur. Le réalisateur Alexander Payne a réussi à faire un film vrai et simple, bouillant d'émotion.
Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...
samedi 28 janvier 2012
mercredi 25 janvier 2012
Café de Flore, ou comment Jean-Marc Vallée met une nouvelle fois en scène la musique de son coeur
Après avoir réalisé "C.R.A.Z.Y." et "Victoria: les jeunes années d'une reine", le québécois Jean-Marc Vallée nous revient avec une histoire d'amour qui défie l'espace-temps.
Le pitch: en 1969, Jacqueline vit avec son fils trisomique Laurent. Elle l'aime et se bat pour l’élever comme un enfant normal. De nos jours, Carol vit mal sa rupture avec Antoine, l'amour de sa vie, avec qui elle a eu deux filles. Les vies de Jacqueline et de Carol sont étrangement liées.
La musique est à nouveau au centre du film, vu que le titre et toute l'histoire se sont inspirés du morceau "Café de Flore" composé en 2001 par Matthew Herbert alias Doctor Rockit, à la demande du célèbre Café de Flore de Saint-Germain-des-Prés. Une image stylisée, un rythme captivant, une mélodie envoûtante. La signature de Jean-Marc Vallée, que j'avais tant aimée dans sa première réalisation "C.R.A.Z.Y.", se retrouve ici. Le scénario est malheureusement moins accrocheur. L’histoire est un brin capillotractée et frôle le mélo. On se laisse tout de même emporter dans ce tourbillon passionné et poétique de sons et d'images.
Le pitch: en 1969, Jacqueline vit avec son fils trisomique Laurent. Elle l'aime et se bat pour l’élever comme un enfant normal. De nos jours, Carol vit mal sa rupture avec Antoine, l'amour de sa vie, avec qui elle a eu deux filles. Les vies de Jacqueline et de Carol sont étrangement liées.
La musique est à nouveau au centre du film, vu que le titre et toute l'histoire se sont inspirés du morceau "Café de Flore" composé en 2001 par Matthew Herbert alias Doctor Rockit, à la demande du célèbre Café de Flore de Saint-Germain-des-Prés. Une image stylisée, un rythme captivant, une mélodie envoûtante. La signature de Jean-Marc Vallée, que j'avais tant aimée dans sa première réalisation "C.R.A.Z.Y.", se retrouve ici. Le scénario est malheureusement moins accrocheur. L’histoire est un brin capillotractée et frôle le mélo. On se laisse tout de même emporter dans ce tourbillon passionné et poétique de sons et d'images.
lundi 23 janvier 2012
L'amour dure trois ans, ou comment un Marronnier peut marronner
Le pitch: Marc Marronnier, critique littéraire, divorce d'Anne. Il écrit alors un livre, où il expose sa théorie: l'amour ne durerait que trois ans. Puis il rencontre Alice. Une rencontre qui va très vite remettre en cause sa théorie.
J'imaginais que ce film serait d'un style assez classique, construit comme une comédie romantique toute bête. Mais Mr Frédéric Beigbeder a fait preuve d'originalité dans le montage et dans l'adaptation de son propre bouquin. Pas mal de digressions viennent pimenter et donner de la légèreté à la réalisation de ce récit faussement cynique et carrément romantique. Seul petit bémol: le flegme de l'acteur principal Gaspard Proust. Évidemment, le personnage est un nihiliste averti, blasé de tout, content de rien. Même si Gaspard Proust arrive à incarner avec brio tous les traits de personnalité du personnage principal, quelque chose dans son jeu manque de naturel. On se laisse quand même attendrir par ces deux phénomènes, Alice et Marc, qui cherchent à faire drôlement compliqué quand ils pourraient faire bien plus simple.
J'imaginais que ce film serait d'un style assez classique, construit comme une comédie romantique toute bête. Mais Mr Frédéric Beigbeder a fait preuve d'originalité dans le montage et dans l'adaptation de son propre bouquin. Pas mal de digressions viennent pimenter et donner de la légèreté à la réalisation de ce récit faussement cynique et carrément romantique. Seul petit bémol: le flegme de l'acteur principal Gaspard Proust. Évidemment, le personnage est un nihiliste averti, blasé de tout, content de rien. Même si Gaspard Proust arrive à incarner avec brio tous les traits de personnalité du personnage principal, quelque chose dans son jeu manque de naturel. On se laisse quand même attendrir par ces deux phénomènes, Alice et Marc, qui cherchent à faire drôlement compliqué quand ils pourraient faire bien plus simple.
dimanche 22 janvier 2012
Millenium: Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, ou comment Fincher sauve la version filmique de Millenium
Au début, j'étais hésitante. Un remake de Millenium seulement 2 ans après que le film suédois soit sorti. Ça sentait l’opportunisme à plein nez. Eh bien en fait, pas du tout.
Le pitch, je vous le copie-colle, vu qu'il n'a pas beaucoup changé depuis mon post de mai 2009: un journaliste est amené à mener une enquête sur la disparition d'une jeune fille qui a eu lieu plus de 40 ans plus tôt. Sa rencontre avec une jeune hacker professionnelle va le faire avancer d'un grand pas dans son enquête et ils vont découvrir ensemble des secrets de famille pas très jolis jolis.
Les versions suédoises étaient banales, grossières et prévisibles, dénuées de signature, au suspense mal maîtrisé et frôlaient parfois le mélodrame. Pour la version américaine, David Fincher a réussi à rendre hommage aux bouquins et à en faire un film assez unique en son genre. Il a notamment su lui donner une patte sombre et électrique. Le générique du début n'est qu'un avant-goût au thriller survolté qui suit. Musique rock électrisante, ambiance tendue... Voilà du grand Fincher. Hâte que les deux suivants sortent!
Le pitch, je vous le copie-colle, vu qu'il n'a pas beaucoup changé depuis mon post de mai 2009: un journaliste est amené à mener une enquête sur la disparition d'une jeune fille qui a eu lieu plus de 40 ans plus tôt. Sa rencontre avec une jeune hacker professionnelle va le faire avancer d'un grand pas dans son enquête et ils vont découvrir ensemble des secrets de famille pas très jolis jolis.
Les versions suédoises étaient banales, grossières et prévisibles, dénuées de signature, au suspense mal maîtrisé et frôlaient parfois le mélodrame. Pour la version américaine, David Fincher a réussi à rendre hommage aux bouquins et à en faire un film assez unique en son genre. Il a notamment su lui donner une patte sombre et électrique. Le générique du début n'est qu'un avant-goût au thriller survolté qui suit. Musique rock électrisante, ambiance tendue... Voilà du grand Fincher. Hâte que les deux suivants sortent!
dimanche 15 janvier 2012
La Colline aux Coquelicots, ou comment, dans le port de Yokohama, y'a des gamins qui chantent
Le fils d'Hayao Miyazaki, Goro Miyazaki, est passé à la réalisation du petit dernier du Studio Ghibli, en suivant fidèlement l'exemple de son papa.
Le pitch: cela fait quelque temps qu'Umi, une jeune lycéenne vivant près du port de Yokohama, a perdu son papa. Depuis que ce dernier a disparu en mer, elle hisse tous les matins deux pavillons sur la colline où elle vit, comme pour lancer un message à son père. Elle rencontre Shun, un jeune garçon de son lycée, et découvre bien vite qu'elle et lui ont plus de points communs que ce qu'ils auraient pu imaginer.
Le film est naïf et gentillet, mais les images toujours aussi belles. Plein de poésie et de tendresse, on se laisse porter par cette jolie histoire ponctuée d'humour farfelu, malgré quelques petites touches de gentille niaiserie dans le récit. On retrouve toujours la même créativité et la même folle imagination. Goro Miyazaki a su garder tout l'esprit Ghibli. On sent que l'ombre d'Hayao Miyazaki est encore bien présente.
Le pitch: cela fait quelque temps qu'Umi, une jeune lycéenne vivant près du port de Yokohama, a perdu son papa. Depuis que ce dernier a disparu en mer, elle hisse tous les matins deux pavillons sur la colline où elle vit, comme pour lancer un message à son père. Elle rencontre Shun, un jeune garçon de son lycée, et découvre bien vite qu'elle et lui ont plus de points communs que ce qu'ils auraient pu imaginer.
Le film est naïf et gentillet, mais les images toujours aussi belles. Plein de poésie et de tendresse, on se laisse porter par cette jolie histoire ponctuée d'humour farfelu, malgré quelques petites touches de gentille niaiserie dans le récit. On retrouve toujours la même créativité et la même folle imagination. Goro Miyazaki a su garder tout l'esprit Ghibli. On sent que l'ombre d'Hayao Miyazaki est encore bien présente.
vendredi 13 janvier 2012
J. Edgar, ou la F(ausse) B(onne) I(dée) de Clint Eastwood
Voilà un sujet tout ce qu'il y a de plus passionnant: la naissance du FBI, le début de grandes enquêtes criminelles dont l'arrestation du fameux John Dillinger. Bref, la biographie du fondateur du FBI s’annonçait plutôt croustillante. Et pourtant, Clint Eastwood a réussi à en faire un film profondément ennuyeux. Beaucoup (trop) de blabla, beaucoup de lenteurs. Mr Eastwood a voulu mettre en exergue la psychologie du personnage et la relation qu'il entretenait avec ses proches et en particulier avec son amant et adjoint, Clyde Tolson. Le résultat est tiède, voire carrément froid, malgré un DiCaprio furieusement talentueux. De quoi se demander s'il ne vaudrait pas mieux que le réalisateur file rapidement à la retraite.
lundi 9 janvier 2012
Take Shelter, ou Paranoiac Activity
Le pitch: Curtis LaForche, père de famille, mène une vie tranquille dans la campagne américaine. Il est soudainement hanté la nuit par de très violents cauchemars. Il cherche à se faire soigner mais est en même temps obsédé par une tornade qui, selon lui, va très vite arriver et tout dévaster.
Je pensais voir une nouvelle version de "Twister", plus penchée sur la psychologie des personnages que sur l'action et les sensations fortes. En réalité, le film se penche sur le profil psychologique de Curtis, le personnage principal. Michael Shannon est époustouflant dans le rôle de Curtis, presque possédé. On suit ses rêves, ses hallucinations et ses angoisses. Paranoïa, démence ou prémonition? Toute la question est là et on n'obtiendra malheureusement jamais vraiment de réponse. Un film préoccupant qui nous porte pendant deux heures pour finalement nous abandonner au milieu de la tempête.
Je pensais voir une nouvelle version de "Twister", plus penchée sur la psychologie des personnages que sur l'action et les sensations fortes. En réalité, le film se penche sur le profil psychologique de Curtis, le personnage principal. Michael Shannon est époustouflant dans le rôle de Curtis, presque possédé. On suit ses rêves, ses hallucinations et ses angoisses. Paranoïa, démence ou prémonition? Toute la question est là et on n'obtiendra malheureusement jamais vraiment de réponse. Un film préoccupant qui nous porte pendant deux heures pour finalement nous abandonner au milieu de la tempête.
samedi 7 janvier 2012
Anonymous, ou Shakespeare in Lie
"Anonymous" retrace la vie d'Edward de Vere, comte d'Oxford, montrant sa frustration à ne pas pouvoir vivre sa passion pour l’écriture sans le consentement de sa famille. Ce n'est qu'à travers une tierce personne qu'il pourra montrer au grand public ses œuvres théâtrales. Un certain William Shakespeare...
Roland Emmerich, grand maître de blockbusters indigestes, a réalisé ici un film beaucoup plus intellectuel avec habileté, finesse et dynamisme. Il nous expose ici une théorie selon laquelle Shakespeare ne serait pas l'auteur des pièces signées de son nom. Pas d'insinuation subtile, pas de demi-teinte. Shakespeare est présenté ici comme un imposteur, rien d'autre. De quoi se faire pas mal d'ennemis. Malgré tout, le récit est passionnant et même assez troublant. On en ressort intrigué. Dommage que le réalisateur n'ait pas laissé le spectateur se faire sa propre opinion en laissant le doute planer, étant donné que, même si cette théorie a toujours été évoquée, elle n'a jamais pu être prouvée. Une jolie réussite tout de même. Peut-être même le meilleur film de Mr Emmerich!
Roland Emmerich, grand maître de blockbusters indigestes, a réalisé ici un film beaucoup plus intellectuel avec habileté, finesse et dynamisme. Il nous expose ici une théorie selon laquelle Shakespeare ne serait pas l'auteur des pièces signées de son nom. Pas d'insinuation subtile, pas de demi-teinte. Shakespeare est présenté ici comme un imposteur, rien d'autre. De quoi se faire pas mal d'ennemis. Malgré tout, le récit est passionnant et même assez troublant. On en ressort intrigué. Dommage que le réalisateur n'ait pas laissé le spectateur se faire sa propre opinion en laissant le doute planer, étant donné que, même si cette théorie a toujours été évoquée, elle n'a jamais pu être prouvée. Une jolie réussite tout de même. Peut-être même le meilleur film de Mr Emmerich!
mercredi 4 janvier 2012
Les Crimes de Snowtown, ou comment Justin Kurzel nous fait oublier les beaux paysages austraux de Baz Luhrmann
Après avoir vu le très réussi film australien "Animal Kingdom", j'ai voulu voir si le film "Les Crimes de Snowtown" était tout aussi puissant et intense.
Le pitch: Jamie vit avec sa mère et ses frères dans un quartier australien où de nombreux abus sexuels ont lieu. John Bunting, le chef d'un gang qui cherche à faire justice dans le quartier, va bientôt débarquer dans la vie de cette famille et prendre Jamie sous son aile. Mais les actions qu'il mène vont très vite dégénérer. Jamie est alors entraîné avec John dans cette spirale infernale.
Malaise et dégoût. Voilà ce que j'ai essentiellement ressenti à la sortie de la séance. Le film retrace le parcours du plus grand tueur en série d'Australie. Le film se penche essentiellement sur la psychologie des personnages et sur leur environnement. L’ambiance est tellement glauque, malsaine et sordide qu'il est difficile de rester attentif à l'histoire. Et lorsque le film dure 2 heures, cela vire vite au supplice. Les acteurs sont justes, peut-être un peu trop. En bref, un film dur et terriblement réaliste. Une réalité vraiment pas belle à voir.
Le pitch: Jamie vit avec sa mère et ses frères dans un quartier australien où de nombreux abus sexuels ont lieu. John Bunting, le chef d'un gang qui cherche à faire justice dans le quartier, va bientôt débarquer dans la vie de cette famille et prendre Jamie sous son aile. Mais les actions qu'il mène vont très vite dégénérer. Jamie est alors entraîné avec John dans cette spirale infernale.
Malaise et dégoût. Voilà ce que j'ai essentiellement ressenti à la sortie de la séance. Le film retrace le parcours du plus grand tueur en série d'Australie. Le film se penche essentiellement sur la psychologie des personnages et sur leur environnement. L’ambiance est tellement glauque, malsaine et sordide qu'il est difficile de rester attentif à l'histoire. Et lorsque le film dure 2 heures, cela vire vite au supplice. Les acteurs sont justes, peut-être un peu trop. En bref, un film dur et terriblement réaliste. Une réalité vraiment pas belle à voir.
dimanche 1 janvier 2012
Killing Fields, ou deux flics à Texas City
Ami Canaan Mann, la fille de Michael Mann, a voulu suivre les traces de son papa, et ce assez habilement. Elle a réalisé ici un thriller policier assez efficace inspiré de faits réels, dans une ambiance moite et oppressante.
Le pitch: les inspecteurs Mike Souder et Brian Heigh enquêtent sur le meurtre d'une jeune fille dans un comté près de Texas City. Tout près, l'inspecteur Pam Stall doit faire face à une série de meurtres qui ont lieu sur un terrain baptisé 'Killing Fields'. Très vite, Brian va vouloir s'investir dans les deux enquêtes. Peut-être un peu trop.
Voilà un film sombre, qui ne donne pas bien envie de se balader dans les profondeurs des contrées texanes. Deux enquêtes se croisent et s'entremêlent intelligemment, en suivant un schéma assez classique d'enquête policière aux inspirations multiples. L'ambiance est pesante, presque sordide mais rudement efficace. Un univers particulier, soutenu par un casting solide, composé entre autres de Sam Worthington, Jeffrey Dean Morgan, Jessica Chastain et Chloe Moretz. En bref, Michael Mann peut se rassurer, sa fille prend la relève!
Le pitch: les inspecteurs Mike Souder et Brian Heigh enquêtent sur le meurtre d'une jeune fille dans un comté près de Texas City. Tout près, l'inspecteur Pam Stall doit faire face à une série de meurtres qui ont lieu sur un terrain baptisé 'Killing Fields'. Très vite, Brian va vouloir s'investir dans les deux enquêtes. Peut-être un peu trop.
Voilà un film sombre, qui ne donne pas bien envie de se balader dans les profondeurs des contrées texanes. Deux enquêtes se croisent et s'entremêlent intelligemment, en suivant un schéma assez classique d'enquête policière aux inspirations multiples. L'ambiance est pesante, presque sordide mais rudement efficace. Un univers particulier, soutenu par un casting solide, composé entre autres de Sam Worthington, Jeffrey Dean Morgan, Jessica Chastain et Chloe Moretz. En bref, Michael Mann peut se rassurer, sa fille prend la relève!
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