Mon dernier film de prison ayant été une splendide surprise ('Un prophète' pour ceux qui n'auraient pas suivi la terrible dépression nerveuse dont j'ai été victime après la non-récompense du film aux Oscars en mars dernier), je suis curieuse de voir comment le sujet a été repris dans Dog Pound, où est dépeint l'univers carcéral chez les mineurs. Kim Chapiron, le réalisateur français, présente une fresque dure, brutale, mais assez unique en son genre, où les matons ne sont pas des bêtes sadiques, et où les détenus cherchent avant tout à survivre plutôt qu'à s'évader.
Le pitch: Davis, 16 ans, est incarcéré pour trafic de stupéfiants. Angel, 15 ans, pour vols de voiture avec violence. Butch, 17 ans, pour violences et agression sur un officier dans une maison de redressement. Ils arrivent tous les trois dans un centre de détention pour mineurs: la prison d'Enola Vale.
Pas de morale ici, juste un doigt pointé vers un univers cruel, où il n'y a pas de place pour les plus inoffensifs et les plus fragiles, et où il vaut mieux rester violent pour survivre. La loi du plus fort en quelque sorte. Les acteurs, dont la plupart des seconds rôles sont des ex délinquants, sont surprenants de gravité et de dureté. Colère, rage, violence... beaucoup d'émotions noires se dégagent de cette fresque carcérale. Une mention spéciale à l'acteur canadien de 22 ans, Adam Butcher, poignant dans le rôle de Butch, qui possède un regard à la fois vide et menaçant. Le regard de celui qui n'a rien à perdre... sans doute le plus effrayant. Un film qui donne une bonne grosse baffe. Peut-être ma deuxième baffe de l'année après Precious. A voir!
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