Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


mercredi 26 août 2009

Inglorious Basterds, ou comment sortir d'une séance ciné pas si glorieuse que ça

Depuis le temps que je vous rabâche les oreilles avec Inglorious Basterds, voilà qu'au final je suis un brin déçue... arg!
Les Basterds, c'est une armée anti-nazie dirigée par le Lieutenant Aldo Raine, un Ricain un peu rustre, qui scalpe du nazi à volonté. Un complot est organisé pour faire tomber les têtes du 3ème Reich invitées à une avant-première, dans un petit cinéma parisien détenu par la jeune Shosanna Dreyfus.
Je m'attendais à un nouveau Pulp Fiction de Quentin Tarantino. A des dialogues savoureux, pleins de cynisme, d'ironie et de dérision. Loupé. C'est vrai que Brad Pitt et Christoph Waltz jouent des personnages assez uniques en leur genre. Entre la bêtise grossière de l'un et la folie sadique de l'autre, on se régale. On comprend d'ailleurs pourquoi Christoph Waltz, un acteur de séries allemandes encore inconnu au bataillon (excepté pour les fans de Derrick), a eu le prix d'interprétation masculine à Cannes. Mais le scénario manque de répliques piquantes et remarquables, et de grosses longueurs diluent ces 2h30 sanguinolentes. Le style des images et des prises de vue est bien plus fourni que les dialogues. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la façon de présenter un film de genre pseudo-historique en pseudo-western. Cela lui donne du coup un ton unique. Aldo Raine apparaît comme un véritable cow-boy revanchard, tout cela rythmé par des musiques d'Ennio Morricone, le compositeur en titre des bandes originales de westerns spaghetti.
En tous les cas, j'aurais peut-être préféré voir la version du film présentée à Cannes, d'environ 20 minutes plus courte que celle actuellement en salle.

1 commentaire:

  1. Pour information, on m'a signalé plusieurs anachronismes dans le film, notamment :

    Charlotte Lapadite étend son linge avec des épingles à linge américaines en bois monobloc, et le père Lapadite est habillé d'une sorte de babygros rose des vrais rednecks, et sort une bouffarde en maïs de pur style Kentucky... étrange pour une famille en pleine campagne française.

    De plus, une grande carte de la France, dans le bureau du führer, est divisée en deux, alors que si une carte a dû avoir supprimé la ligne de démarcation dès le 11 novembre 1942, c'était bien celle là!

    Enfin, la radio des Basterds aurait dû communiquer en morse et non en phonie.

    Aïe!

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