Quelques mots sur les dernières sorties des salles obscures...


mercredi 30 septembre 2009

Mon hommage personnel à Mr Swayze

Comme annoncé il y a de ça 2 semaines, Patrick Swayze est mort. Pas que je sois une fan invétérée de l'acteur, mais il est vrai que son visage a quelque peu hanté mes doux rêves d'adolescente. De Ghost à Point Break, en passant par la Cité de la Joie... et bien évidemment Dirty Dancing! Eh oui, car tout cela n'est qu'un prétexte pour vous montrer, ou re-montrer, voire re-re-montrer une des scènes les plus sensuelles du cinéma... du moins à mes yeux. La formule magique? De la soul langoureuse, une danse lascive... Bref, je vous laisse regarder, ou re-regarder, voire re-re-regarder ce grand moment de séduction qui fait que je frémis à chaque fois que j'entends le morceau 'Cry to me' chanté par Solomon Burke. Je m'excuse d'avance auprès des puristes, il s'agit de la version française. Mais pour le langage du corps, les mots importent peu... Rest in Peace Mr Swayze.

dimanche 27 septembre 2009

L'affaire Farewell, ou Good morning Russia

Voilà un nouveau film d'espionnage. Mais attention, on parle ici d'un espion malgré lui, et pas de double zéro sept.
1981: Pierre Froment est un ingénieur français basé à Moscou. Sergueï Grigoriev, un colonel du KGB qui veut faire tomber le système russe, prend contact avec lui et lui confie des documents confidentiels pour qu'il les transfère au gouvernement français. Pierre devient alors un espion à l'insu de son plein gré. D'abord méfiant, il finit par sympathiser avec Sergueï. Une relation se tisse peu à peu entre eux, alors que chacun d'eux doit cacher son activité d'espion à sa famille. Les documents transmis remontent jusqu'aux présidents Mitterrand et Reagan. Ils baptisent alors cette riche source d'information 'Farewell'.
Beaucoup de très jolis plans ponctuent le film. Comme des tableaux devant lesquels Christian Carion a voulu nous poser. Il arrive, avec plans fixes et contre-plongées, à nous impressionner devant une Russie qui semble rude, imposante, presque violente. J'ai cependant trouvé que ce côté contemplatif donnait quelques longueurs au film. Malgré tout, Emir Kusturica et Guillaume Canet sont terriblement convaincants dans leurs rôles respectifs, et la relation qui se noue entre ces deux personnages rend le sujet d'autant plus intrigant. L'histoire, qui nous rappelle un moment de l'Histoire peu traité, est très intéressante, et se suit bien malgré les quelques moments de flottement.
Équipez-vous tout de même d'une parka et d'une chapka pour pouvoir surmonter le climat russe!

mercredi 23 septembre 2009

Taking Woodstock, ou comment changer les coeurs avec des bouquets de fleurs

Ne vous êtes-vous jamais dit «qu'est-ce que j'aurais aimé être là à cette époque... voir ça... vivre ça...»? C'est un peu mon cas quand je pense aux années 70. Essentiellement pour la musique: Jimi Hendrix (en fin de vie), Janis Joplin, the Doors, Queen, Pink Floyd... Qu'est-ce que j'aurais aimé être là à cette époque! Sans parler du Festival de Woodstock qui, comme son nom ne l'indique pas, a eu lieu en 1969 à Bethel, à 60km de Woodstock. Le concept? «Trois jours de paix et de musique. Des centaines d'hectares à parcourir. Promène-toi pendant trois jours sans voir un gratte-ciel ou un feu rouge. Fais voler un cerf-volant. Fais-toi bronzer. Cuisine toi-même tes repas et respire de l'air pur».
Les parents d'Elliot risquent de perdre leur motel à cause de soucis financiers. Ce dernier fait tout pour les aider, s'endette à son tour, perd son propre appartement et finit par loger chez eux. Un jour, il apprend que les habitants de Wallkill, une campagne voisine, ont refusé qu'un festival de musique hippie s'installe pendant 3 jours chez eux. Il appelle alors les producteurs pour proposer de les accueillir.
Je pensais pouvoir m'approprier un morceau de ce festival en allant voir Taking Woodstock. On capte en effet l'ambiance, le contexte et la manière dont a été créé et perçu ce festival. C'est un véritable film qui traite d'une génération et de sa révolution. Mais les concerts et la musique sont complètement occultés. D'où une mini déception. J'avais imaginé un peu moins de blabla et un peu plus de guitare. Le personnage d'Elliot est malheureusement un peu trop effacé pour que l'on s'y attache vraiment. D'où un film au final un peu plat, qui aurait peut-être mérité un peu plus de fantaisie hallucinogène.
L'apothéose du film est d'ailleurs la vision qu'Elliot a, en plein trip, de la vague humaine transportée par le concert. Un moment de doux délire en technicolor.

lundi 21 septembre 2009

District 9, ou le retour des crevettes géantes

J'ai un peu hésité à aller voir District 9. Parce que des histoires de méchants extraterrestres, les producteurs de science fiction nous en ont déjà servis pas mal, et il faudrait une sacrée dose de créativité et de style pour nous surprendre. Mais j'aime toujours quand les critiques se bousculent, et sont très positives et très négatives à la fois. Ma curiosité ainsi attisée, je veux juger par moi même le sujet du litige.
Un vaisseau spatial débarque au-dessus de Johannesburg, Afrique du Sud. Une société privée, le MNU, crée alors un district où sont installés l'ensemble des passagers du vaisseau. 28 ans plus tard, le MNU, plus intéressé par l'armement des extraterrestres que par leur sort, veut évacuer l'ensemble de la population de crevettes (c'est ainsi qu'on appelle ces êtres venus d'ailleurs) dans un nouveau district complètement séparé de la population africaine. Le déménagement se fait de façon pas très évidente, et Wikus van der Merwe, un agent du MNU, est infecté par un fluide qui va peu à peu modifier son ADN.
Au premier abord, District 9 se présente quasi comme un docu-reportage pour glisser doucement dans la fiction. Une approche stylisée qui introduit plutôt bien le sujet. Le genre du film se balance entre action et dérision, avec des effets spéciaux réussis. J'ai parfois même retrouvé dans les effets et le ton un petit quelque chose qui me rappelait le film Starship Troopers. Même si ici, pour une fois, on nous présente des extraterrestres qui n'ont pas forcément envie de détruire la totalité du globe, mais souhaitent juste rentrer dans leur home sweet home inter galactique.
Au final, le premier long métrage de Neill Blomkamp tire plutôt bien son épingle du jeu. Et grâce à lui, je me suis souvenue que la vérité était bel et bien ailleurs!

dimanche 20 septembre 2009

Fish Tank, ou comment se sentir comme un poisson hors de son bocal

Mia est une adolescente britannique à la dérive, habitant avec sa sœur et sa mère. Une famille où un bouillonnement de colère déborde de la casserole, et où la définition du mot 'respect' a été un peu oubliée... Jusqu'à l'arrivée de Connor, le nouvel amant de la mère de Mia. Il tient un rôle un peu ambigu, entre protecteur et séducteur. Le trouble commence alors à s'emparer de Mia.
Fish Tank pourrait presque s'apparenter à un documentaire sur une famille désœuvrée de l'Essex.
Mia est un peu perdue, beaucoup désillusionnée, intensément en colère et a trouvé un échappatoire en dansant le hip hop. Connor, joué par Michael Fassbender, apparaît à la fois comme un sauveur puis comme l'élément perturbateur. Seulement, l'ensemble du film est assez lent et a ce ton dramatico-social sur la dure situation des gens pas très aisés du fin fond de l'Angleterre. On n'apprend rien de bien neuf. On s'ennuie un peu. Et les images ne montrent rien de bien différent. Le jeu des acteurs est cependant très juste, notamment celui de la jeune Katie Jarvis, une débutante castée dans la rue. Je sors de la séance un peu confuse et pas très convaincue des 2 heures passées dans cet aquarium...

vendredi 18 septembre 2009

Julie & Julia, ou comment le boeuf bourguignon a débarqué aux USA

Youhouhou! Un seul cri de joie à l'annonce de la nomination d'Un Prophète aux Oscars. Une aussi bonne nouvelle mérite un petit film frais et pétillant, en attendant le jour J, j'ai nommé le 7 mars 2010!
C'est donc des bulles dans la tête et la bonne humeur sous le bras que je suis allée voir Julie & Julia de Nora Ephron. Eh oui, Nora Ephron,
la réalisatrice de toutes les comédies sentimentales 'starring Meg Ryan', is back! Et pas pour un moindre défi. Elle a décidé de mixer deux livres pour en faire un film : le livre 'My life in France' de Julia Child et le livre 'Julie & Julia: My Year of Cooking Dangerously' de Julie Powell.
Années 40: Julia Child vient s'installer à Paris et se prend de passion pour la cuisine. Passion qui va la mener jusqu'à la publication d'un livre de recettes, devenu culte pour toutes les Américaines. Années 2000: Julie Powell a besoin d'un défi à relever pour pimenter son quotidien: elle décide de se donner 1 an pour réaliser les 524 recettes du livre de la célèbre Julia Child et de relater ses aventures via un blog.
Les caractères des personnages sont peut-être un brin forcés: le côté un peu effrayé et pathétique de Julie et le côté un peu bruyant et farfelu de Julia. Et la voix forcée et stridente de Meryl Streep a vite fait de nous casser les oreilles. Le film est tout de même bien construit, et les nombreuses allées et venues dans le temps restent fluides. Pas mal de situations comiques viennent relever ces deux histoires et on s'attendrit rapidement devant ces deux bouts de femmes qui se battent pour arriver à leur fin. A vos ustensiles donc, pour un cours de cuisine mené par Amy Adams et Meryl Streep!

Away we go, ou les noces belles

Alors que de grandes tragédies viennent secouer le monde (entre autres la mort de Patrick Swayze), Sam Mendes a fait un petit tour à Paris pour présenter son nouveau film Away we go. On peut s'attendre à tout avec Sam Mendes. Après l'ironie cynique d'American Beauty et le renoncement tragique des Noces Rebelles, voilà qu'il nous offre un film frais et touchant. Dans Les Noces Rebelles, Sam Mendes a dû mettre en scène un couple enfermé dans sa routine et aux vieux rêves oubliés au fond d'un placard. Pour digérer la réalisation de ce drame, il a décidé de retourner le sablier. Dans Away we go, c'est une bouffée d'optimisme que l'on se reçoit en plein visage... et c'est drôlement agréable!
Burt et Verona s'aiment. Verona tombe enceinte. Ils réalisent alors qu'ils n'ont aucune attache et qu'ils aimeraient trouver un foyer, un chez soi douillet et confortable où installer cette nouvelle petite famille qui s'annonce. Away they go donc.
Sam Mendes nous offre ici beaucoup de tendresse et de rire. A chaque étape de l'itinéraire, le couple, formé par les peu connus mais très talentueux acteurs John Krasinski et Maya Rudolph, rencontre de nouvelles familles. Ils comprennent ainsi peu à peu le type de foyer qu'ils veulent former. Une jolie quête donc, parsemée de quelques clichés familiaux mais tellement bien présentés et interprétés qu'on se laisse emporter dans ce voyage. Pas de panique cependant pour la préparation de vos bagages. Away we go débarque dans vos salles le 4 novembre.

dimanche 13 septembre 2009

A Deriva, ou comment Vincent Cassel se met dans la peau d'un Brésilien

Juste pour la curiosité de voir Vincent Cassel parler Brésilien pendant 2 heures, j'ai voulu aller jeter un œil au film A Deriva, présenté à Cannes dans la sélection Un Certain Regard.
Une famille brésilienne passe ses vacances à la plage. Des vacances pas très heureuses, vu que Filipa, la fille aînée de la famille, découvre que non seulement ses parents enchaînent dispute sur dispute, mais que son père trompe sa mère. Ressentiments, colère, confusion... Filipa en veut à son père. Jusqu'à ce qu'elle comprenne vraiment la situation...
Le sujet, à la base, ne m'inspirait que très moyennement. L'histoire d'une famille déchirée et de ses petits et gros tracas... à cela, ajoutez l'éveil des désirs d'une adolescente... et vous obtiendrez comme un air de déjà vu. Et pourtant on retrouve dans A Deriva une signature assez unique en son genre. Peut-être grâce à l'ambiance intimiste, sensuelle et décomplexée. Ou grâce aux tons bleus et ocres des images. Ou tout simplement grâce à l'accent voluptueux de Vincent Cassel. Bref, un film qui change du cinéma brésilien qui nous a trop habitués à présenter la violence des favelas, et qui arrive cette fois à dessiner un tableau plus sensuel et langoureux. Ne reste plus qu'à se laisser porter par la vague...

jeudi 10 septembre 2009

Ma vie pour la tienne, ou comment Little Miss Sunshine aimerait garder ses rayons de soleil plutôt que de les céder à sa soeur

Voilà typiquement le genre de films que l'on va voir en sachant pertinemment que l'on va sangloter tout le long. Parce qu'il s'agit tout simplement d'un gros mélodrame.
Kate est atteinte de leucémie. Sa sœur Anna a été conçue pour être parfaitement compatible génétiquement avec elle et donc pouvoir lui donner globules, reins, sang et consorts. Jusqu'au jour où Anna, 11 ans, engage un avocat pour obtenir son émancipation médicale et ne plus avoir à subir ces trop nombreuses et douloureuses opérations.
Ce nouveau long métrage de Nick Cassavetes soulève une question assez sensible: Jusqu'à quel point peut-on sacrifier un enfant pour un autre? Les acteurs sont touchants. Pas de parti pris manichéen. Chacun a ses torts et ses raisons.
On reste tout de même dans les clichés du mélo, avec des situations et des musiques bien choisies pour nous tirer les larmes des yeux. J'ai été déçue par le dénouement, qui simplifie et détruit d'un coup d'un seul la problématique soulevée par le film. Le casting est tout de même joliment uni, et la construction multi-narrative bien choisie. Attention! Mouchoirs indispensables!

samedi 5 septembre 2009

(500) jours ensemble, ou comment mettre 500-299=201 jours pour se remettre d'une relation de 299-20=279 jours

Bon cette fois, ce sera un peu en avance que vous aurez la critique de (500) jours ensemble, vu que le film sort le 30 septembre dans les salles. Mais on va dire que c'est la faute au Festival de Deauville, qui a commencé hier, et où (500) jours ensemble est présenté.
Tom vient de se faire quitter par Summer. Il pensait que c'était l'amour de sa vie. S'ensuit une petite rétrospective amoureuse de leur relation, puis un bond en avant vers le rétablissement sentimental de Tom.
Au premier abord, l'histoire n'a pas l'air bien folichonne. Et pourtant! Comme l'indique l'affiche "This is not a love story, it is a story about love". Eh bien voici la plus belle histoire de rupture que je n'ai jamais vue! Déjà, cela change des happy endings des romcoms. De plus, le film arrive à être joliment drôle et créatif, sans aucun ton pleurnichard ou mélodramatique. Marc Webb a réussi à construire son premier long métrage de manière rythmée et colorée et se présente comme une jolie rétrospective de comment une relation ne marche pas forcément, du jour (1) au jour (500). Un seul léger bémol sur la grosse voix off (vous savez, un peu la même voix off que l'on entend dans les bandes-annonces de films d'action américains) qui détonne dans la légèreté du reste du film. Mais cela ne gâche pas pour autant le plaisir que l'on a à suivre le couple formé par Zooey Deschanel et Joseph Gordon-Lewitt, tout cela sur une bande-son joliment choisie.
Dommage que le titre original ait été sauvagement traduit, vu qu'à l'origine, il cache un petit jeu de mots. Allez donc vivre (500) days of Summer, dans les salles le 30 septembre...